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Avez-vous été exposé à la rougeole à Sherbrooke?

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L'Estrie échappe, du moins pour l'instant, à l'éclosion de rougeole qui frappe ac‐ tuellement la province.

Québec rapporte toute‐ fois deux endroits d'exposi‐ tion possible à un cas de rou‐ geole en Estrie, le 4 mars dernier.

Il s'agit d'O-VOLT entre 9 h et 13 h et du Carrefour de l'Estrie entre midi et 16 h.

Les gens qui ont fré‐ quenté ces endroits, à ces moments, devraient sur‐ veiller plus étroitemen­t l'ap‐ parition de symptômes d'ici le 24 mars.

En Estrie, par ailleurs, 84 % des enfants de 2 ans étaient adéquateme­nt vacci‐ nés au 4 mars dernier.

La stratégie et l'approche que l'on a maintenant, c'est beaucoup de rappeler aux gens que ça vaut la peine de vérifier si on a la protection contre la rougeole et que ça vaut la peine d'aller la cher‐ cher. C'est possible via Clic Santé de prendre rendezvous pour s'assurer d'être protégé, précise Dre Gene‐ viève Petit, médecin spécia‐ liste en santé publique et en médecine préventive à la Di‐ rection de santé publique de l'Estrie.

Avoir reçu deux doses de vaccin contre la rougeole c'est efficace à plus de 95 %. C'est une très bonne protec‐ tion. Il y a des gens qui sont protégés parce que la mala‐ die a circulé. Les gens qui sont nés avant 1970 n'ont pas besoin d'avoir deux doses parce que la maladie a circulé, donc il y a plusieurs personnes qui sont proté‐ gées, ajoute la médecin.

Les symptômes de la rou‐ geole sont notamment de la fièvre, de la toux et des bou‐ tons et rougeurs sur la peau.

Très contagieus­e, elle peut avoir de graves consé‐ quences.

D'autres cas ailleurs

Pour l'ensemble du Qué‐ bec, les autorités recensent 21 cas confirmés de rou‐ geole, dont 15 à Montréal.

Il y a aussi moins de 5 cas confirmés dans les régions sanitaires de la Mauricie-etdu-Centre-du-Québec, de La‐ val et des Laurentide­s.

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des médecins de famille.

Sauf que la réalité est bien différente, reconnaît Lyne Duhaime, qui est présidente de l’Associatio­n pour le Qué‐ bec. L’exigence des formu‐ laires de référence pour les profession­nels de la santé est à la discrétion de chaque compagnie.

Il reste des régimes qui l’exigent. Ça va être soit à la demande de l’employeur ou du syndicat qui juge que c’est une mesure qui est utile pour contrôler les coûts.

Lyne Duhaime, présidente section Québec, Associatio­n canadienne des compagnies d'assurances de personnes

L’Associatio­n soutient par contre qu’elle a déjà standar‐ disé les formulaire­s des com‐ pagnies d’assurance pour les couverture­s dans le secteur de la santé. Selon l’organisa‐ tion, le problème, c’est que le ministère de la Santé n’a pas déployé ces formulaire­s dans le réseau de la santé.

Si c’est possible d’unifor‐ miser, de simplifier encore plus, on offre notre entière collaborat­ion au ministre [de la Santé] et aux profession‐ nels de la santé, soutient Lyne Duhaime.

Dubé promet de régler le problème en quelques mois

Après s’être récemment attaqué aux formulaire­s de la

CNESST et des CHSLD, le mi‐ nistre de la Santé du Québec veut accélérer le pas pour di‐ minuer la paperasse des mé‐ decins. Il est conscient du problème et souhaite régler rapidement la situation.

On est en train de regar‐ der pour la question des as‐ surances, lance-t-il. Ça va être très important parce qu’il y a énormément de pa‐ perasse pour les assurances.

Moi, je me donne quelques mois pour être ca‐ pable de faire ça! Pas plus long que ça.

Christian Dubé, ministre de la Santé du Québec

Le ministre Dubé recon‐ naît que les assureurs ont standardis­é leurs formu‐ laires, mais que la numérisa‐ tion et l’informatis­ation du réseau de la Santé ne sont pas prêts.

On a mis beaucoup d’ar‐ gent dans le budget cette an‐ née pour le virage numé‐ rique. C’est un très très bel exemple de ce qu’on peut faire pour les médecins, rap‐ pelle le ministre.

Dans son budget déposé le 12 mars dernier, Québec investit 902,5 millions de dol‐ lars sur cinq ans pour accélé‐ rer le virage numérique du réseau de la santé.

On peut y lire que la nu‐ mérisation permettra entre autres d’alléger la charge ad‐ ministrati­ve des profession‐ nels pour qu’ils puissent consacrer plus de temps aux soins et aux services.

Ceci dit, les médecins comme le Dr Pascal Renaud ne sont pas aussi optimistes que le ministre de la Santé. Ils pensent qu’il faudra plus que quelques mois avant que les changement­s deviennent réalité.

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