La santé, l’éducation et la francophonie, des priorités de l’ACF pour le budget 2024-2025

Les fonds à allouer aux af‐ faires francophones, la santé ou encore l’éducation font partie des priorités de la communauté fransas‐ koise dans le prochain bud‐ get provincial qui sera pré‐ senté mercredi par la mi‐ nistre des Finances de la Saskatchewan, Donna Har‐ pauer.

Dans son budget de l’an‐ née dernière, la province avait annoncé des fonds pour la planification de deux écoles fransaskoises.

Il s'agit d'une nouvelle école à Prince Albert desti‐ née à remplacer l'école Va‐ lois, et une autre école élé‐ mentaire à Saskatoon.

Pour cette année, le pré‐ sident de l’Assemblée com‐ munautaire fransaskoise (ACF), Denis Simard, s'attend à ce que la province accorde un financement pour pour‐ suivre la construction des écoles.

Essentiellement, quand on fait la construction d'une école, il y a deux phases. La première c'est la phase pré‐ paratoire. C'est la phase qu'on vient de vivre l'année dernière, explique M. Simard.

La prochaine phase, c'est quand le projet est vraiment transféré à SaskBuilds pour dire, le projet est approuvé, voici le budget pour la construction de l'école. [...] On s'attend à ce que les écoles soient rendues là et donc on devrait voir dans le budget essentiellement l'an‐ nonce de ces transferts-là, ajoute-t-il.

Dans tous ces volets, on aimerait s'assurer que la communauté fransaskoise ne soit pas dans l'oubliette.

Denis Simard, président de l’Assemblée communau‐ taire fransaskoise

M. Simard souligne que l’ACF a été préalablement consultée par la direction du ministère des Affaires franco‐ phones concernant les at‐ tentes de la communauté fransaskoise.

Le matin même du bud‐ get, on va avoir une ren‐ contre avec la direction des Affaires francophones qui va pouvoir dévoiler [les détails du budget], ce qui est inclus dans le budget ou pas. Donc, ça va nous aider beaucoup à savoir si toutes nos attentes ont été atteintes pendant cette journée, explique-t-il.

En ce qui concerne la santé, l'ACF fait savoir qu'elle a conjointement déposé, avec le Réseau santé en fran‐ çais de la Saskatchewan, des demandes spécifiques pour répondre aux besoins de la communauté fransaskoise dans le cadre du Transfert ca‐ nadien en matière de santé.

Financé par Ottawa, ce transfert fédéral assure un fi‐ nancement prévisible à long terme pour les soins de santé et appuie les principes de la Loi canadienne sur la santé .

Ça ne devrait pas être à la dépense du gouvernement fédéral que la communauté fransaskoise peut assurer sa survie en Saskatchewan, in‐ dique M. Simard.

Dans le monde idéal, c’est le gouvernement de la Sas‐ katchewan qui reconnaît l'im‐ portance de la communauté fransaskoise et qui lui ac‐ corde un certain montant d'argent et de financement et d'appui par toutes sortes de secteurs ou au moins ne pas l'oublier dans toutes ces autres interventions, sou‐ ligne-t-il.

En ce qui concerne l’édu‐ cation, le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, a déjà annoncé une augmen‐ tation de 180 millions de dol‐ lars pour l'exercice financier 2024-2025, soit une hausse de 9 % par rapport à l'année précédente.

À cet égard, M. Simard ex‐ prime l'espoir qu'une portion de cet investissement soit dédiée spécifiquement au Conseil des écoles fransas‐ koises (CEF) afin d'aider la di‐ vision scolaire à relever les nombreux défis, notamment ceux liés à la complexité des salles de classe.

Avec les informations de Bryanna Frankel