Un peu moins d’attente dans les urgences en Mauricie et au Centre-duQuébec, selon l’IEDM
Le temps d’attente s’est lé‐ gèrement amélioré pour les patients des salles d’ur‐ gence de la Mauricie et du Centre-du-Québec, selon une étude de l’Institut éco‐ nomique de Montréal (IEDM).
La durée d’attente mé‐ diane était de 4 heures et 54 minutes en 2023-2024 dans les urgences du Centre inté‐ gré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-duQuébec (CIUSSS MCQ), selon l’IEDM. Il s’agit d’une diminu‐ tion de 11 minutes compara‐ tivement à 2022-2023.
L’urgence où le temps mé‐ dian est le plus long dans la région est au Centre hospita‐ lier affilié universitaire régio‐ nal (CHAUR), à Trois-Rivières, avec près de 7 heures d’at‐ tente et à l’Hôpital SainteCroix, à Drummondville, avec environ 6 heures.
Qu’est-ce qu’une durée médiane?
Cela signifie que 50 % des personnes s’étant présentées aux urgences y ont passé moins de temps, alors que l’autre moitié y ont passé plus de temps. Cet indicateur est plus représentatif que la moyenne, qui est influencée par les données extrêmes, explique l’IEDM.
La Mauricie et le Centredu-Québec se classent 8e sur 15 territoires au Québec.
De toutes les salles d’ur‐ gence du Québec, le Centre Fortierville se situe au 6e rang des urgences où le temps d’attente médian est le moins long, le Centre de services Avellin-Dalcourt est au 34e rang, le Centre ChristRoi au 43e, l’Hôtel-Dieu d'Ar‐ thabaska au 46e et le Centre hospitalier affilié universi‐ taire régional au 91e rang, sur 155 établissements.
Le patient médian des ur‐ gences de la province y a sé‐ journé 5 heures et 13 mi‐ nutes en 2023-2024, selon l’étude. Bien que l’attente ne soit rallongée que de deux minutes par rapport à l’an‐ née dernière, il s’agit tout de même d’une augmentation bien plus substantielle, de 42 minutes, en cinq ans, précise l’IEDM par voie de communi‐ qué.
Le vice-président aux communications à l’Institut économique de Montréal, Re‐ naud Brossard, remarque que malgré toutes les sommes investies par Qué‐ bec, la situation ne s’améliore pas. Il croit qu’il faut essayer de nouvelles façons de faire.
Plusieurs pays européens vont utiliser ce qu'on appelle les systèmes mixtes, donc où les hôpitaux vont être gérés par un mélange de public et privé, donc des gestionnaires indépendants, mais qui de‐ meureront quand même ac‐ cessibles avec l'assurancemaladie publique, dit-il en soulignant que des pays qui utilisent ce type de modèle ont un temps d’attente plus court.
À écouter :
Renaud Brossard, viceprésident aux communica‐ tions à l’Institut économique de Montréal, en entrevue à l’émission Toujours le matin