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Apprendre le métier de préposé aux bénéficiai­res à la Résidence Prescott et Russell

- Chantal Dubuc

La pénurie de maind'oeuvre oblige les services de santé à faire preuve de créativité dans le recrute‐ ment du personnel. Dans L'est ontarien, la direction de la Résidence de Prescott et Russell s'est retroussé les manches pour résoudre le manque de personnel avec un cours de formation sur place.

Yvette Larocque a fait car‐ rière comme infirmière dans le milieu de la santé. Mainte‐ nant retraitée, elle enseigne le programme de préposés aux bénéficiai­res à une ving‐ taine d'étudiants de l’école pour adultes le Carrefour, à Ottawa.

Pendant neuf mois, ils suivent une formation théo‐ rique et pratique sur place à la Résidence de Prescott et Russell à Hawkesbury.

On enseigne la théorie et tout de suite on a les vrais patients avec nous. Donc on est capable de faire la mise en applicatio­n immédiate‐ ment et la rétention est beaucoup plus facile pour les étudiants, explique-t-elle.

C’est la première fois qu’elle enseigne dans une classe vivante. D'après elle, ça permet aux étudiants de mieux s’intégrer dans leur nouvel environnem­ent de travail et de tisser des liens avec les employées et les ré‐ sidents.

Les résidents apprennent à les connaître doucement, tranquille­ment, ensemble. Ce qu'on veut, c'est que l'élève soit en mesure de donner des soins de qualité et que les résidents soient moins stressés quand ils reçoivent des nouveaux employés, ditelle.

Le format du cours est un succès pour les étudiantes comme Minani Nyampinga.

Je trouve formidable d'étudier dans le milieu, là où on va travailler. Je me sens à l'aise et moins stressée parce que c'est quelque chose que je connais déjà, lance l'étu‐ diante.

À écouter : le reportage de Chantal Dubuc

Grâce à un partenaria­t avec le Centre de services à l'emploi de Prescott et Rus‐ sell et différents bailleurs de fonds, les étudiants gagnent également un salaire mini‐ mum pour la durée de leurs études.

La directrice générale du Centre de services à l'emploi Prescott-Russell, Caroline Ar‐ cand, souligne que la compé‐ tition entre employeurs pour recruter du personnel est forte et que plusieurs straté‐ gies doivent être utilisées pour combler le manque de personnel.

On fait des pieds et des mains pour recruter des gens. Il y a beaucoup d'ef‐ forts qui sont mis pour rendre attrayant puis valori‐ ser le métier de préposé en soins personnel, dit-elle.

Eric Larocque est le direc‐ teur de la Résidence Prescott et Russell. L’idée derrière le programme, dit-il, est de s’as‐ surer qu’il y ait un nombre suffisant de préposés au ser‐ vice de soutien personnel lorsque les nouveaux locaux de l'établissem­ent seront inaugurés à Hawkesbury, à l'automne 2024.

Le recrutemen­t, ça de‐ meure le plus gros défi. On se doit d'être innovateur, sur‐ tout en étant dans une ré‐ gion éloignée des grands centres. Et puis ça restera toujours un défi pour les pro‐ chaines années. Raison pour laquelle cette classe de pré‐ posés doit continuer pour quelques années, explique-til.

Il souligne que la classe vi‐ vante offre aussi une meilleure chance de réten‐ tion de personnel et qu’il y aura un espace conçu dans le nouvel édifice pour que le programme continue à fonc‐ tionner pendant encore 3 à 5 ans.

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