Le temps d’attente augmente dans les urgences

Le temps d'attente aug‐ mente dans les urgences de l'Abitibi-Témiscamingue, comme dans le reste du Québec.

L'Institut économique de Montréal (IEDM) a publié ce lundi son classement des ur‐ gences du Québec.

Le temps d'attente mé‐ dian est de 4 heures, 23 mi‐ nutes en Abitibi-Témisca‐ mingue, moins que le temps médian de l'ensemble du Québec, qui se situe à 5 heures, 13 minutes.

Le temps d'attente a aug‐ menté de 42 minutes depuis 5 ans dans la province.

C’est quand même sub‐ stantiel. Ça veut dire que c’est beaucoup de personnes qui passent quotidiennement une bonne partie de leur journée aux urgences. Et ça ne compte pas la famille des patients, les accompagna‐ teurs, les parents qui viennent avec les patients, explique Emmanuelle B. Fau‐ bert, économiste à l’IEDM.

Dans la région, c'est à Té‐ miscaming-Kipawa que le temps d'attente médian est le moins élevé à 1 h 50 et à Rouyn-Noranda où c'est le plus élevé à 5 h 44.

Le but de ce classementlà, c’est de montrer à quel point la situation ne va pas en s’améliorant. Et il faut qu’on change nos approches en termes de politiques pu‐ bliques pour assurer un meilleur accès pour les ci‐ toyens, indique Emmanuelle B. Faubert.

Une des approches systé‐ matique à travers le temps, c’est d’augmenter les bud‐ gets, d’augmenter les dé‐ penses. Mais on voit bien, ça fait des décennies qu’on a les mêmes problèmes, donc il faut changer nos approches, il faut changer notre gestion afin qu’il y ait de l'innovation en terme de gestion pour soi‐ gner plus de patients avec les ressources qu’on a actuelle‐ ment, ajoute l'économiste à l’IEDM.

Les Laurentides pré‐ sentent le temps d’attente médian le plus élevé au Qué‐ bec avec 7 h 18. Lanaudière et Laval approchent les 7 h d’attente.