La nouvelle stratégie d’aménagement de Moncton exclue des terres appartenant à Irving
Des terres sur lesquelles la municipalité de Moncton, au Nouveau-Brunswick, es‐ pérait voir s'installer des milliers de personnes il y a quelques années ne fi‐ gurent pas dans sa nou‐ velle stratégie d’aménage‐ ment adoptée lundi.
Le directeur de l’urba‐ nisme et de l’aménagement, Bill Budd, a déclaré lors de la réunion du conseil municipal du 26 février que ces terres n'était plus une option pour la municipalité. Il répondait alors à une question du maire suppléant, Shawn Crossman, qui se demandait si ces terres allaient être in‐ cluses dans la nouvelle stra‐ tégie municipale d'aménage‐ ment.
Ce plan est mort et nous devons chercher ailleurs pour continuer à développer le quartier 1, a indiqué Shawn Crossman au cours d'une entrevue accordée par la suite.
Moncton avait approuvé en 2017 un plan d’aménage‐ ment de ces terres, dont la superficie est comparable à celle du centre-ville. La muni‐ cipalité avait consacré deux ans à préparer ce plan au coût de 150 000 $.
Elle envisageait à l’époque la construction de rues, des parcs et d'au moins 2455 lo‐ gements sur ces terres d'en‐ viron 500 acres. Elle estimait les impôts fonciers à environ 8,3 millions de dollars par an‐ née.
Toutefois, en 2020, les propriétaires ont plutôt vendu ces terres aux fermes Cavendish, une entreprise qui appartient à Robert Ir‐ ving. Ce dernier est ensuite devenu l’unique propriétaire.
Shawn Crossman a ajouté qu’il n’a pas discuté de ces terres avec Robert Irving, mais il s’attend à ce qu’elles demeurent un espace vert pour le moment.
La famille Irving n’a fait aucun commentaire.
Une nouvelle stratégie d’aménagement
Le
conseil municipal a adopté une nouvelle straté‐ gie d'aménagement lundi soir. Elle porte sur les be‐ soins d’infrastructures dans d’autres secteurs où la muni‐ cipalité pourrait grandir.
On y met l’accent sur un grand secteur nommé Ter‐ rains d’avenir et que Monc‐ ton espère aménager depuis des décennies. Ces terrains se trouvent entre le boule‐ vard Wheeler et la Transcana‐ dienne. Le secteur pourrait accueillir 1893 logements de tailles diverses d’ici 2046.
Moncton estime à plus de 25 millions de dollars les coûts de la construction des rues, des ponts et des pon‐ ceaux nécessaires. Il y aurait ensuite les coûts de la construction de conduites d’eau et d’égouts.
Bill Budd a ajouté en fé‐ vrier que le plan de 2017 de‐ meure inscrit dans les arrê‐ tés municipaux. Selon lui, le plan s’appliquera toujours au cas où le propriétaire vend ces terres ou décide d'y faire de la construction immobi‐ lière.
D’après un reportage de Shane Magee, de CBC