L’inflation pèse sur des entreprises saskatchewanaises
En Saskatchewan, la hausse des coûts pèse sur les petites et moyennes en‐ treprises qui font face à d'énormes défis financiers., comme la boucherie de Pine View Farms, située dans la région Saskatoon.
Après plus de 26 ans d'ac‐ tivité, l'entreprise fermera ses portes.
Une copropriétaire de l’entreprise, Melanie Boldt, dit ne sait pas encore pour combien de temps la bou‐ cherie restera fonctionnelle.
Mais une chose est sûre, l’entreprise va fermer dans un futur proche, dit-elle.
Selon les Boldt, plusieurs raisons ont motivé la prise de cette décision difficile.
Melanie Boldt explique la planification stratégique, le plan de succession, la situa‐ tion en matière de maind'oeuvre, la situation générale de l’industrie et de l’écono‐ mie ont entre autres eu rai‐ son de leur entreprise.
Il n'y avait pas qu'une seule chose. En fin de compte, nous avons consi‐ déré notre viabilité et ce qui nous convient personnelle‐ ment.
Melanie Boldt, coproprié‐ taire de la boucherie de Pine View Farms
Pine view farms n’est pas la seule entreprise à faire face à des défis dans le contexte économique actuel.
Le copropriétaire de But‐ cher Boy Meats, à Regina, Jeff Fritzsche, reconnaît que l’augmentation des prix a af‐ fecté les habitudes de cer‐ tains clients.
La viande étant l'un des produits les plus chers, il est certain que cela a des consé‐ quences. Les familles sou‐ haitent faire des économies, et vont probablement com‐ mencer en éliminant les pro‐ duits les plus chers de leur liste, indique-t-il.
Des clients affectés par la situation économique vont acheter des portions plus pe‐ tites, peut-être manger de la viande une fois de moins par semaine, ajoute-t-il.
De son côté, Arlie La‐ roche, propriétaire de Farm one forty, situé dans la ré‐ gion de Saskatoon, soutient que la hausse du prix du car‐ burant et des aliments pour animaux se fait particulière‐ ment ressentir.
En raison de ces facteurs, il faut donc faire payer da‐ vantage aux clients pour cou‐ vrir ces dépenses, dit-elle.
Jeff Fritzsche et Arlie La‐ roche se disent cependant heureux d’avoir pu conserver leur clientèle, et ne sont pas inquiets pour l’avenir de leur entreprise.
Rester rentable dans un monde postpandémique
Pour le président-direc‐ teur général de Hospitality Saskatchewan, soit l'Associa‐ tion des hôteliers de la Sas‐ katchewan, Jim Bence, la dé‐ cision de Pine View Farms de fermerreflète la réalité de plusieurs restaurateurs et fournisseurs.
Malgré l’augmentation des coûts et la rareté de la main-d'oeuvre qualifiée, les acteurs de ces industries doivent lutter pour rester rentables.
Il y a une grande concur‐ rence pour obtenir l'argent des consommateurs, dit-il.
Il y a aussi du travail sept jours sur sept, avec des jour‐ nées de 15 heures. Beaucoup de nos membres sont tout simplement épuisés.
Jeff Fritzsche reconnaît d’ailleurs que la maind'oeuvre est un des défis au‐ quel a fait face son entre‐ prise plus tôt cette année.
C’était difficile de trouver des personnes qualifiées qui cherchaient du travail et qui correspondaient à nos be‐ soins. Le recrutement est sans aucun doute l'une des plus grandes préoccupations d'une petite entreprise, dit-il.
Quand tu es en affaires, tu ne peux jamais t’en éloi‐ gner, même lorsque tu es fermé.
Melanie Boldt affirme que le couple prévoit vendre leur stock existant et se réinstal‐ ler à la ferme pour décider de leur avenir.
Nous avons l'intention de rester vivre ici, dans notre cour de ferme. Nous aimons cet endroit et nous ne sommes pas prêts à partir, at-elle déclaré.
Avec les informations de Dan Zakreski