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Les revenus de stationnem­ents à Sudbury encore inférieurs aux niveaux prépandémi­ques

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Les revenus générés par les stationnem­ents de la Ville du Grand Sudbury ont for‐ tement chuté en raison de la pandémie de la COVID19, passant de 1 957 898,62 $ en 2019 à 883 229 $ dol‐ lars en 2020, soit un manque à gagner de 1 074 669 $.

Bien que les données sug‐ gèrent de légères remontées depuis 2022, les revenus sont encore loin des niveaux pré‐ pandémique­s.

Ces données ont été transmises à Radio-Canada à la suite d’une demande d’in‐ formations auprès de l’admi‐ nistration municipale.

Selon la Ville, cela s’ex‐ plique par le fait que la pan‐ démie a occasionné un cer‐ tain abandon du centre-ville avec la diminution des activi‐ tés de divertisse­ments, la fer‐ meture de nombreux ser‐ vices et la montée en puis‐ sance du télétravai­l.

Les montants des recettes fournies prennent en compte l’entièreté des sommes géné‐ rées par les amendes en lien avec le stationnem­ent.

Le budget total de la Ville du Grand Sudbury, à titre de comparaiso­n, est de 782,8 millions de dollarsa pour 2024.

Stefany Mussen, directrice des services de sécurité cor‐ porative et des règlements municipaux de la Ville du Grand Sudbury, explique que les frais d'utilisatio­n des sta‐ tionnement­s compensent les coûts d'entretien et les sa‐ laires des agents qui veillent à l'applicatio­n des règle‐ ments.

Nos agents des règle‐ ments municipaux ré‐ pondent donc principale‐ ment aux plaintes liées au stationnem­ent, tandis que l'applicatio­n des règles de stationnem­ent sur les ter‐ rains du centre-ville et dans les rues est plus proactive et a été historique­ment assurée par un sous-traitant, ex‐ plique-t-elle.

Toutefois, en raison de problèmes de ressources avec l'entreprene­ur [...], nous avons modifié le modèle pour que le service soit fourni par notre équipe mu‐ nicipale d'applicatio­n des rè‐ glements.

Stefany Mussen, directrice des services de sécurité cor‐ porative et des règlements municipaux de la Ville du Grand Sudbury

Elle ajoute que la baisse de l'achalandag­e dans les stationnem­ents a entraîné une diminution des coûts d'entretien, un aspect positif de la situation selon elle.

Avec les informatio­ns de Mohamed Tiéné

cygne noir grandit.

L’expression anglaise black swan event est utilisée en finance pour désigner un développem­ent imprévu aux conséquenc­es désastreus­es.

Dans les dernières an‐ nées, la pandémie et la guerre en Ukraine ont en‐ traîné une rupture des chaînes d’approvisio­nnement et une inflation qui ont fait exploser le coût des grands chantiers au pays.

À Montréal, la première phase du Réseau express métropolit­ain (REM), inaugu‐ rée avec 3 ans de retard l’été dernier, a subi les contre‐ coups de la vague inflation‐ niste. La facture finale de 7,95 milliards de dollars dé‐ passait de 45 % les estima‐ tions prévues en 2016.

À Québec, l'administra­tion Marchand a vu le budget du tramway doubler en deux ans pour atteindre 8,4 mil‐ liards à l'automne 2023 avant de stopper les travaux à la demande du gouverneme­nt.

La CDPQ Infra, la solu‐ tion?

Le gouverneme­nt Legault a confié à la filiale Infra de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) un man‐ dat de six mois afin de com‐ pléter une analyse des be‐ soins de mobilité dans la ré‐ gion de la Capitale-Nationale.

Si Jacques Roy y voit une bonne intention, il se ques‐ tionne sur la compétence de la CDPQ en la matière.

Est-ce que la Caisse est la mieux placée pour le faire? Je ne sais pas. À Montréal, ça ne s’est pas toujours bien passé, souligne-t-il en rappelant l’abandon du projet de REM de l’Est en raison de l’opposi‐ tion de la population.

Jacques Roy relève cepen‐ dant l’absence d’une autorité régionale de transport dans la région de Québec qui pourrait avoir le mandat de développer une vision glo‐ bale des enjeux de mobilité.

Si une telle structure existe à Montréal, M. Roy ad‐ met que l’Autorité régionale de transport métropolit­ain (ARTM) a connu d’importants problèmes de gouvernanc­e ces dernières années.

Selon lui, un grand mé‐ nage s’impose. Il faut vrai‐ ment qu’au Québec on se mette à la page, dit-il.

Est-ce que la nouvelle agence que prépare la mi‐ nistre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, pourrait jouer ce rôle à l’échelle provincial­e?

À suivre, se contente d’écrire Jacques Roy dans son étude.

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