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La fermeture des urgences à Prince Rupert suscite des inquiétude­s

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Les urgences de l'Hôpital régional de Prince Rupert, dans le nord de la Colom‐ bie-Britanniqu­e, ont été contrainte­s de fermer la nuit à plusieurs reprises ce mois-ci. La situation in‐ quiète des résidents qui ré‐ clament des solutions.

Les autorités expliquent que c’est en raison d’un manque de médecins.

Malheureus­ement, nous n'avons pas réussi à trouver un médecin-urgentiste et nous avons dû fermer l'hôpi‐ tal jusqu'à ce que nous en trouvions un autre, men‐ tionne Julia Pemberton, agente principale des opéra‐ tions du Nord-Ouest pour la régie de santé du Nord de la province.

Les résidents qui ont be‐ soin de soins d'urgence du‐ rant ces fermetures sont ap‐ pelés à composer le 911 pour être redirigés vers l'établisse‐ ment disponible et approprié le plus proche.

90 minutes de route

L’autre hôpital à proximité se trouve à Terrace. Ce n’est pas facile de Prince Rupert à Terrace, mentionne Patrick Witwicki, résident de Prince Rupert.

Si la route est bonne, c'est 90 minutes en voiture.

Lorsqu’on lui demande comment il se sent par rap‐ port à la fermeture des ur‐ gences, sa réaction est di‐ recte : pas content, dit-il. Je n’ai pas d' enfants, mais je sais que les gens ici avec des enfants ou avec des aînés ne sont pas contents.

Trois jours, quatre jours [d’interrupti­ons de service], ce n’est pas bon. Il y a beaucoup de gens qui sont fâchés, énervés.

Patrick Witwicki, résident de Prince Rupert

Comment est-ce qu’on peut convaincre les gens de déménager ici, s'il n’y a pas un médecin pour eux et, qu'en cas d’urgence, il est possible que l'hôpital soit fermé? Qu’est ce qu’on fait?, lance le résident.

Il interpelle les politicien­s : Que ce soit notre maire, nos députés au niveau provincial ou fédéral, ça ne fait pas de différence. Quelqu’un doit faire quelque chose rapide‐ ment. Ça ne peut pas conti‐ nuer. Je sais que c’est la re‐ lâche scolaire et que tout le monde est en vacances, mais les cas d’urgence continuent d’arriver.

Une des solutions cruter : re‐

Questionné sur ces ré‐ centes interrupti­ons de ser‐ vices dans les urgences de Prince Rupert, le ministre de la Santé, Adrian Dix, recon‐ naît qu’elles ne sont pas ac‐ ceptables.

On fait un grand travail pour assurer que nos salles d’urgence soient là, [opéra‐ tionnelles]. On a fait un grand travail depuis un an parce qu’il y avait des difficul‐ tés à Prince Rupert. C’est la première fois depuis la se‐ maine dernière qu’on a vu des fermetures, signale le mi‐ nistre.

C’est sérieux pour nous, on ne veut jamais avoir de fermetures. On est ouvert chaque jour 24 heures sur 24. C’est difficile.

Adrian Dix, ministre de la Santé en Colombie-Britan‐ nique

Le ministre de la Santé rappelle que différents ef‐ forts sont déployés pour as‐ surer les services.

On a mis en place un pro‐ gramme pour les médecins qui voyagent un peu partout dans la province pour soute‐ nir les salles d'urgence. On a aussi mis en place un pro‐ gramme similaire pour les in‐ firmières, GoHealth BC, qui en compte maintenant 200, explique Adrian Dix.

Le recrutemen­t a aussi été une priorité au cours de la dernière année, dans le nord comme ailleurs, et cela va continuer assure le mi‐ nistre. Il faut recruter, recru‐ ter, recruter, et travailler avec nos médecins et nos infir‐ mières pour assurer que les services soient là pour les gens. Il est primordial qu’un hôpital tel que Prince Rupert soit ouvert.

Adrian Dix promet de faire le nécessaire pour ré‐ soudre cette situation. Le mi‐ nistre de la Santé compte se rendre la semaine prochaine à Prince Rupert.

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