Des champignons magiques pour soigner l’alcoolisme fait l’objet d'une étude
Des chercheurs de l'Univer‐ sité de Calgary lancent un projet pour évaluer l’effica‐ cité de la psilocybine - l'in‐ grédient actif des champi‐ gnons hallucinogènes combinée à de la psycho‐ thérapie dans le traite‐ ment de l’alcoolisme.
La Chaire de recherche sur les psychédéliques, la Parker Psychedelics Research Chair, est en quête de 128 patients âgés de 22 à 65 ans présentant un problème d’al‐ coolisme et qui souhaitent arrêter ou diminuer leur consommation de boissons alcoolisées.
Les sujets sélectionnés pour l’étude seront préalable‐ ment évalués et ne doivent pas présenter de problèmes de santé graves. Toute per‐ sonne présentant un histo‐ rique ou des antécédents fa‐ miliaux de psychoses ou de schizophrénie sera écartée de l'étude.
Nous ne pensons pas que [les substances psychédé‐ liques] cause [la schizophré‐ nie ou les psychoses], mais pour les individus vulné‐ rables, cela pourrait déclen‐ cher un épisode, précise la chercheuse.
Les patients qui seront choisis consommeront de la psilocybine dans un environ‐ nement supervisé par un professionnel de la santé et un thérapeute pendant une séance de huit heures.
À la suite de la prise de cet hallucinogène, le patient devra suivre des séances de thérapie de type entretien motivationnel, d’une ou deux heures pendant quatre se‐ maines.
Catalyseur de change‐ ments
Le pari que fait la cher‐ cheuse à la tête de cette étude, la neuroscientifique Leah Mayo, est que l’usage des champignons hallucino‐ gènes rendra le patient plus réceptif à la thérapie.
Nous pensons que les psychédéliques ouvrent ce qu'on appelle la fenêtre d'op‐ portunité thérapeutique. C'est un moment où les gens sont plus réceptifs au chan‐ gement de comportement,