La réalité virtuelle fait son entrée au Cégep de la Gaspésie et des Îles
Le campus de Carleton-surMer du Cégep de la Gaspé‐ sie et des Îles s’est doté de 12 casques de réalité vir‐ tuelle pour tester cette technologie comme moyen d’apprentissage.
C’est notamment dans un cours de chimie que les étu‐ diants ont pu se familiariser avec ce nouvel outil, à la fois ludique et pédagogique. À travers leur casque, ils ont accès à un laboratoire de réa‐ lité virtuelle pour la première fois.
Comme dans un jeu vi‐ déo, ils doivent résoudre des énigmes scientifiques, mani‐ puler du matériel et créer des solutions chimiques, mais leur quête reste d’abord et avant tout pédagogique.
La réalité virtuelle permet de faire vivre aux étudiants une expérience pédagogique interactive, plutôt qu’un cours magistral où l’ensei‐ gnant transmet la matière à des élèves passifs.
On tombe dans un ap‐ prentissage qui est beaucoup plus actif, la motivation de‐ vient intrinsèque, l’étudiant est au centre de ses appren‐ tissages, explique la conseillère pédagogique, Amanda Emilie Côte Bou‐ dreau.
Ce premier cours de chi‐ mie en réalité virtuelle semble avoir eu un effet bé‐ néfique sur la motivation des élèves.
C’est une manière diffé‐ rente d’apprendre la matière et ça permet de visualiser ce qu’on ne peut pas vraiment visualiser en chimie, men‐ tionne l’étudiante Nolann Cloutier.
C’était vraiment le fun, mais on a vraiment fait comme en labo d’habitude, mais c’est différent et c’est une bonne manière d’ap‐ prendre, ajoute sa camarade Rafaëlle Darveau.
Cette façon ludique d’ap‐ prendre a également de bons côtés au chapitre de la sécu‐ rité.
En chimie par exemple, dans un laboratoire, on peut se douter qu’on n’utilise pas toutes les solutions, parce qu’il y a des solutions dange‐ reuses, alors que dans un jeu comme ça, ça devient un en‐ vironnement très stable, très contrôlé et l’étudiant peut ré‐ péter son expérience autant de fois qu’il le veut, soutient Mme Côte Boudreau
Un casque… jusque dans le gymnase
Les étudiants testent aussi la réalité virtuelle dans leur cours d’éducation phy‐ sique depuis l’automne 2023.
Ils ont notamment pu vivre des séances d’entraîne‐ ment cardio offertes virtuel‐ lement, en plus de bouger de façon plus ludique.
Il y a des applications gra‐ tuites qui viennent avec ça. [Elles sont] un peu plus lu‐ diques, avec des sabres laser [où le but est] d’aller couper des cubes. Ça permet de bouger surtout le haut du corps et d’aller chercher de la coordination, explique Keith Sexton, enseignant d’éduca‐ tion physique.
Ça permet aussi de faire de l’activité physique de fa‐ çon non traditionnelle, ce qui la démocratise un peu.
Keith Sexton, enseignant d’éducation physique
Après l’éducation phy‐ sique et la chimie, la réalité virtuelle sera testée dans une troisième matière à la pro‐ chaine session.
À plus long terme, l’objec‐ tif est d’intégrer cette techno‐ logie dans le plus grand nombre de disciplines pos‐ sible enseignées au campus de Carleton.
D’après le reportage d’Isa‐ belle Larose.