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Droit de visite dans les établissem­ents publics : QS dépose un projet de loi

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Les députés de Québec So‐ lidaire ont déposé un pro‐ jet de loi à l’Assemblée na‐ tionale visant à renforcer le contrôle de l’action gou‐ vernementa­le par un dé‐ puté en lui reconnaiss­ant un droit de visite des insti‐ tutions administra­tives.

La députée solidaire de Sherbrooke, Christine Labrie, dénonce que seuls les dépu‐ tés du gouverneme­nt puissent visiter les établisse‐ ments publics.

Il y a plusieurs établisse‐ ments que j’ai essayé de visi‐ ter à titre de porte-parole en matière de services sociaux, dont le Centre jeunesse de l'Estrie, explique Christine La‐ brie, qui a dû encaisser un refus. C'est aussi arrivé dans les Laurentide­s qu’on me donne un refus. C'est arrivé à mon collègue à Laval dans le passé. Ça nous est arrivé de vouloir visiter la prison Le‐ clerc et ça nous a été refusé.

Je crois que les citoyens s'attendent de nous qu'on fasse le suivi de la qualité de ce qui se passe dans nos ser‐ vices publics.

Christine Labrie, députée solidaire de Sherbrooke

Ce que dénonce Labrie, ce sont les décisions qui em‐ pêchent les députés d’exer‐ cer leur travail. Notre rôle, c’est de s’assurer que les ser‐ vices offerts à la population sont de bonne qualité, que l’état des lieux est satisfai‐ sant, et pour réussir à faire ça, il faut avoir accès aux éta‐ blissement­s publics. Malheu‐ reusement, on fait face à des décisions arbitraire­s qui nous empêchent parfois de faire notre travail.

Cet arbitraire, elle a pu le constater dans la dernière année. Pour me refuser l’ac‐ cès au Centre jeunesse, on m’a déjà dit que puisqu’il y avait des mineurs, pour des raisons de confidenti­alité, ce n’était pas possible que j’y aille. J’ai appris que la conjointe de François Legault avait pu visiter un centre jeu‐ nesse et même rencontrer des jeunes. Je ne comprends pas comment elle a pu avoir une réponse positive dans une région et que moi, dans une autre région, on me ré‐ ponde que ce n’est pas pos‐ sible parce qu’il y a des jeunes.

Nous, ce qu’on veut, c’est qu’il y ait une procédure qui soit claire, que ce soit balisé et qu’on reconnaiss­e ces droits pour les députés.

Christine Labrie, députée solidaire de Sherbrooke

Christine Labrie précise que ce n’est pas la faute du gouverneme­nt si de telles si‐ tuations ont lieu, mais que leur collaborat­ion serait d’une grande aide. Il y a des gens qui n’ont pas envie qu’on aille fouiller dans leurs affaires, mais j’ai été élue par les citoyens pour m'assurer qu'on a des services publics de qualité. Quand j’ai des ci‐ toyens qui ont été dans un établissem­ent pour y rece‐ voir des services ou des em‐ ployés d’une institutio­n qui me livrent des témoignage­s qui m'inquiètent sur l’état des services ou la vétusté d’un bâtiment, je veux aller vérifier.

Le projet de loi propose différente­s modalités, no‐ tamment un préavis de 10 jours qui préciserai­t les lieux que souhaitent visiter les dé‐ putés.

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