Un mot-clic pour sensibiliser à la réalité des agriculteurs
La Fédération de la relève agricole du Québec lance un mot-clic dans l’espoir de conscientiser la population à leurs difficultés. Il s’agit du mot-clic #maistoutva‐ bien, qui use d’ironie pour démontrer que tout ne va pas bien, au contraire.
La propriétaire de La Par‐ celle à Saint-Séverin, Audrey Vanasse Larochelle, explique qu’avec cette campagne, la Fédération souhaite briser l’image du monde agricole. Celle-ci explique que même si une ferme prend de l’ex‐ pansion, ou que tout semble bien aller, elle peut vivre des difficultés financières.
Le sacrifice pour moi de‐ puis trois ans, c’est que je dé‐ cide d’investir dans mon en‐ treprise [...], mais j’en retire même pas de salaire encore.
Audrey Vanasse Laro‐ chelle, propriétaire de La Par‐ celle
Elle estime que la popula‐ tion prend pour acquis l’ac‐ cès à la nourriture et donc oublie le travail qui est néces‐ saire à la produire en amont.
Le contexte économique est responsable de plusieurs des difficultés de la relève, mais de ceux qui sont aussi établis depuis plusieurs an‐ nées, selon l'agricultrice.
J’ai des amis qui sont éta‐ blis depuis plusieurs années [...], mais ils manquent de fonds pour commencer leur saison, parce que ça fait deux étés qu’on a des saisons hor‐ ribles, dit-elle.
J’ai des amis qui ont eu zéro récolte l’an passé. Donc si vous dites que l’année pas‐ sée a gâché vos vacances, dites-vous que nous, ça a gâ‐ ché notre gagne-pain.
Audrey Vanasse Laro‐ chelle, propriétaire de La Par‐ celle
Audrey Vanasse Laro‐ chelle souhaite que le mou‐ vement atteigne un grand nombre de personnes et sur‐ tout, incite la population à se poser des questions sur la réalités et le métier agricole. Ultimement, elle souhaite que ce mouvement se rende aux instances décisionnelles et que les dirigeants soient plus à l’écoute de leurs be‐ soins.
D'après une entrevue réa‐ lisée à En direct
À écouter :
Audrey Vanasse Laro‐ chelle, agricultrice en entre‐ vue à En direct