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Un outil en santé mentale développé par des étudiants du Cégep de Jonquière

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Les étudiants en travail so‐ cial du Cégep de Jonquière ont présenté jeudi matin leur Labyrinthe pour une santé mentale positive. Ils souhaitent que leur projet puisse être utilisé par d'autres organisati­ons.

Il s'agit d'un parcours de sept stations conçues pour faire réfléchir à l'aide d'activi‐ tés ludiques.

Le directeur général du Cégep de Jonquière, Sylvain Gaudreault, a essayé le par‐ cours, lors de la démonstra‐ tion à laquelle Radio-Canada a assisté.

On lui a demandé de sé‐ lectionner trois valeurs qui le représente­nt, puis d'en reti‐ rer deux.

Jamais personne ne de‐ vrait nous faire renoncer à nos valeurs comme on vient de le faire, lui a alors expli‐ qué une étudiante qui parti‐ cipe au projet.

Sylvain Gaudreault a ap‐ précié son expérience.

Je trouve ça super intéres‐ sant et je trouve que les étu‐ diants expriment bien l'objec‐ tif de l'atelier, a commenté l’ex-politicien.

Un premier outil pour la Coop Idem

Les étudiants en travail social ont créé la Coopérativ­e IDEM pour développer des services d'animation pour la communauté.

Le Labyrinthe pour une santé mentale positive est le premier outil développé par la coopérativ­e.

L’enseignant en travail so‐ cial Marc St-Pierre a dressé la liste des sept astuces, inspi‐ rées du Mouvement Santé mentale Québec, qui sont proposées aux participan­ts.

La première qu'on a ici, c'est l'astuce ressentir.On a l'astuce agir pour se mettre en action, s'accepter, créer des liens, on a aussi l'astuce découvrir, s'ouvrir à des ex‐ périences positives dans notre vie, se ressourcer et fi‐ nalement choisir, choisir en fonction de nos valeurs et être cohérent tous les jours avec ses valeurs, a énuméré souligne l'enseignant en tra‐ vail social Marc St-Pierre.

Stagiaire à la Coop IDEM, Lila Martel aimerait que d'autres organisati­ons es‐ saient les sept stations.

On sait qu'on peut avoir un impact ailleurs qu'au Cé‐ gep de Jonquière, a-t-elle ex‐ primé.

Les personnes qui aime‐ raient faire vivre l'expérience du Labyrinthe de la santé mentale positive peuvent se rendre sur le site web du Cé‐ gep de Jonquière et choisir l'onglet de la Coop IDEM.

D'après un reportage de Claude Bouchard

railles »

Les bas ont été très bas, a confié Paolo Fongemie. Il a même pensé à l’aide médi‐ cale à mourir.

C'était terrible, la douleur que je vivais et les convul‐ sions électrique­s que la moelle épinière donnait à chaque respiratio­n . Pendant un mois, les médicament­s ne le soulageaie­nt plus. Ç'a été une période très difficile, très noire.

Il a fait des tests pour sa‐ voir s'il s'agissait d'un myé‐ lome multiple, ce qui lui au‐ rait laissé, dit-il, entre une et cinq années à vivre.

Mon épouse a focussé sur le cinq ans. Moi, j'ai focussé sur le un an, puis je préparais mes funéraille­s, dit-il de cette période d’angoisse où il at‐ tendait les résultats de ces examens.

Les gens m'envoyaient des messages, puis je ne ré‐ pondais pas. J'ai arrêté de manger, j'ai arrêté de me la‐ ver, j'ai arrêté de me brosser les dents pendant plusieurs jours. Arrêté ma physio, confie-t-il.

Le soutien de sa famille et de ses amis l’a motivé à re‐ trousser ses manches. Finale‐ ment, lorsque le diagnostic s’est précisé, le pronostic n’était pas le plus sombre.

Je vais vivre. Je vais vivre vieux. Maintenant, le seul combat c'est marcher, ré‐ sume-t-il.

Tête de cochon

Malgré sa déterminat­ion, Paolo Fongemie convient que l’épreuve lui apprend à tem‐ pérer ses ardeurs. Il admet avoir trop voulu en faire à certains moments.

C’est ma personnali­té. Je suis reconnu pour avoir une tête de cochon. Lorsque j'ai quelque chose en tête, je suis très déterminé, même des fois trop, dit-il. Il reconnaît, par exemple, avoir voulu aller un peu trop vite avec certains exercices et ne pas avoir laissé à son corps assez de temps pour récupérer de ses efforts.

Ça m'arrive une fois tous les trois semaines, de trop en faire physiqueme­nt, donc faut que j'apprenne à modé‐ rer cet entêtement, résume-til.

Il se fixe donc des objec‐ tifs ambitieux, mais réalistes. Maintenant, je suis dans un haut, mais je fais attention.

Justement, l'exercice que j'ai demandé à la physio hier : comment est-ce que je peux m'assoir et me relever de fa‐ çon sécuritair­e? Comme ça je serai en mesure de jouer avec mes petits-fils la se‐ maine prochaine, explique l’ancien maire.

À quelques jours d’enfin rentrer chez lui à PointeVert­e, Paolo Fongemie est prêt pour les prochains défis, mais puise de la force dans les grands progrès déjà ac‐ complis depuis le début de cette épreuve.

Je vais sortir d'ici avec ma canne, parce que c'est le pari que j'ai fait avec moi-même. On m'avait dit que je sortirais d'ici en chaise roulante, puis dans ma tête je m'ai dit : on me connaît mal! C'est pas vrai que je sors d'ici assis, je vais sortir debout, raconte-til.

Je sais je vais avoir des moments de rechutes où ça ne va pas assez vite, prévoitil. C'est un long chemine‐ ment, mais je suis très mo‐ tivé.

Avec les renseignem­ents de Janique LeBlanc, de l'émis‐ sion L'Heure de pointe Aca‐ die

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