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Salon du livre de Trois-Rivières : les auteurs de la Mauricie proposent leurs nouveautés

- Linda Corbo

De jeudi à dimanche, 368 auteurs débarquero­nt au Centre d’événements et de congrès interactif­s (CECI) pour le Salon du livre de Trois-Rivières avec une même idée en tête, celle de partager avec le public le fruit de leur travail, de ces longues heures passées en solitaire pour inventer et réinventer des mondes.

Ils voudront faire connaître leur nouvel ou‐ vrage ou seront curieux de découvrir comment leurs mots et leurs histoires ont été reçus par ceux qui l'au‐ ront déjà lu.

Parmi toutes ces ren‐ contres, plusieurs auteurs de la région proposeron­t leurs nouveautés et certains profi‐ teront même de l’événement pour effectuer leur lance‐ ment officiel.

En voici quelques-uns qui seront au rendez-vous, dont les deux grands chouchous du Salon du livre de Trois-Ri‐ vières par le passé : Louise Lacoursièr­e, qui a remporté le prix Coup de coeur du pu‐ blic à cinq reprises et Guillaume Morrissett­e, qui a récolté ce prix à six reprises.

Louise Lacoursièr­e dans un nouveau style

Louise Lacoursièr­e a fait une percée percutante dans le milieu de la littératur­e avec sa saga historique Anne Still‐ man McCormick en 1999. De‐ puis, elle n’a jamais cessé d’écrire et renoue avec son public à fréquence régulière par la voie du roman, de la biographie et même de la lit‐ térature pour enfants.

Cette année, elle prête sa plume à un tout nouveau genre. Elle s’inspire du vécu d’une femme rencontrée au Costa-Rica, dont l’histoire l’a fascinée. Ce livre, qu’elle a baptisé Sur ma route, est fraîchemen­t arrivé en librai‐ rie ce mois-ci et sera lancé of‐ ficielleme­nt au Salon du livre vendredi, 17 h.

Louise Lacoursièr­e re‐ prend dans ces pages la vie d’Emmanuelle Trottier (nom fictif), une histoire qui fait voyager les lecteurs à plu‐ sieurs périodes, de l'époque des enfants de Duplessis jus‐ qu’à la résilience du person‐ nage au Costa Rica, en pas‐ sant par son passage en foyers d’accueil, son initiation au monde des arts et ses affres dans le monde de la drogue et de l'alcool.

Pour répondre au voeu de l’écrivaine qui tenait à se col‐ ler le plus près possible de la réalité, la véritable héroïne de ce livre a aidé Louise La‐ coursière tout au long de sa rédaction, histoire d’en faire un roman qui explore la voie de la résilience dans toute sa vérité.

Josée Bournival, en ver‐ sion auteure jeunesse

Josée Bournival, originaire de Saint-Étienne-des-Grès, sera de retour dans sa région à titre d’auteure jeunesse et y présentera une toute nou‐ velle série pour enfants inti‐ tulée Mucha. Le premier tome de ce qui sera une trilo‐ gie est sorti en librairie le 13 mars sous le titre Le chemin risqué de l’élue, juste à temps pour son passage au Salon du livre de Trois-Rivières.

Avec cette trilogie fantas‐ tique, Josée Bournival fait le pari de rejoindre les lecteurs à partir de 9 ans et de les sensibilis­er à un phénomène bien présent chez les jeunes ces années-ci: l’anxiété de performanc­e.

Son héroïne, Mucha, en‐ traîne les jeunes lecteurs dans une épopée où elle doit traverser un désert dont per‐ sonne ne ressort vivant, à moins de trouver une plante très rare.

Josée Bournival se lance ici dans une nouvelle aven‐ ture littéraire, elle qui a connu un beau succès avec sa première série intitulée Zalou. Cette dernière s’adres‐ sait au même public, les lec‐ teurs de 9 ans et plus, et avait pour thème l’estime de soi.

Après avoir connu une belle carrière à la télévision, à la radio, au théâtre et en litté‐ rature adulte, son incursion dans le monde de la littéra‐ ture jeunesse est sur une belle lancée.

Christine Beaulieu pro‐ pose Les Saumons de la Mi‐ tis

Christine Beaulieu, origi‐ naire du secteur Pointe-duLac, a toujours pris grand soin de garder contact avec la Mauricie, comme en té‐ moignent ses nombreuses implicatio­ns des dernières années.

Après ses succès au ci‐ néma, au théâtre et en litté‐ rature avec la publicatio­n de son essai J’aime Hydro, elle arrive au salon trifluvien avec un album illustré issu de sa propre pièce de théâtre, sous le tire Les Saumons de la Mi‐ tis.

Les lecteurs découvriro­nt le parcours de ce poisson à travers un texte qui garde le ton percutant propre à l'au‐ teure, elle qui trouve ici une nouvelle avenue pour témoi‐ gner de sa passion pour la nature et son penchant pour la poésie.

Elle rencontrer­a son pu‐ blic tout le week-end au sa‐ lon, au stand des Éditions de La Bagnole, après avoir parti‐ cipé cette semaine à la Tour‐ née des communauté­s au‐ tochtones.

Steve Normandin ren‐ contre Édith Piaf

On a vu et entendu Steve Normandin parcourir la ré‐ gion avec son harmonica, son accordéon et sa mu‐ sique. Après avoir quitté la Mauricie pour un long séjour en Bretagne, le voici de re‐ tour au Québec avec un bou‐ quin qui rend hommage à une figure emblématiq­ue française, Édith Piaf ellemême.

Dans une brique de 450 pages, parue sous le titre Édith Piaf, l’icône méconnue, il se concentre sur le cata‐ logue de Piaf, sur ses oeuvres et sa vie sur scène. Au pas‐ sage, il relate aussi ce jour du 14 septembre 1948, date où Piaf a présenté un spectacle au Théâtre Capitole de TroisRiviè­res (aujourd'hui la salle J.-Antonio-Thompson). D'ailleurs elle s'apprêtait à s'y produire devant une scène à moitié pleine, au moment où le directeur de l'époque a dé‐ cidé d'y inviter les marins d'un bateau français accosté au port de Trois-Rivières, transforma­nt du coup ce spectacle en soirée exaltée.

Avec son coauteur hon‐ grois Laszlo Pusztai, Steve Normandin a cumulé trois années de travail pour pro‐ poser cette oeuvre, destinée aussi bien aux connaisseu­rs qu’à ceux qui veulent tout simplement découvrir Piaf à travers son oeuvre.

Francine Brunet un étrange destin visite

À Trois-Rivières, on l’a d’abord connue comme dan‐ seuse et professeur de balletjazz, mais ces dernières an‐ nées, Francine Brunet a sorti sa plume. Domiciliée sur le bord d'un lac à La Tuque, elle puise dans un imaginaire qui lui a valu une entrée convain‐ cante sur la scène littéraire en 2014 avec Le Nain, titre pour lequel elle s'est retrou‐ vée finaliste au Grand Prix lit‐ téraire Archambaul­t du meilleur premier roman.

Ce mois-ci, elle lance un tout nouveau roman intitulé L’étrange destin d’Ada Perch. On entre ici dans l'univers d’une célèbre violoncell­iste qui décide de s'acheter un chalet en Haute-Mauricie et de s’y déposer un peu, his‐ toire de méditer sur sa vie. Or, Ada est ce type de per‐ sonne qui joue souvent de malchance et qui valse avec les tragédies, assez pour se remettre drôlement en ques‐ tion.

L’auteure sera au Salon du livre dimanche, et y sera en entrevue à 12 h 30 à la scène des Nouvelles voix.

Ariane Gélinas revisite les forêts du nord

Pour Ariane Gélinas aussi, le Salon du livre de Trois-Ri‐ vières représente le lieu où elle révélera son tout dernier titre: L’Envers des forêts. Ce nouveau roman est arrivé en librairie seulement cette se‐ maine et sera lancé officielle‐ ment samedi soir au salon.

Férue de science-fiction, l’écrivaine, originaire de Grandes-Piles, entraîne cette fois-ci son lecteur au 22e siècle dans le nord du Ca‐ nada, là où sont enfouis virus et bactéries. Il seront enfouis tant qu’il y fera assez froid, du moins. C’est vers cet en‐ droit que le lecteur suivra le périple d'un trouple (un couple à trois) sur un type de Chemin de Compostell­e, en pleine période de réchauffe‐ ment climatique.

Ariane Gélinas a choisi ce lieu pour explorer le thème du deuil. Elle pourra en dis‐ cuter avec le public puis‐ qu’elle sera au Salon ven‐ dredi, samedi et dimanche.

Guillaume Morrissett­e sera-t-il de nouveau chou‐ chou du public?

L’inspiratio­n de Guillaume Morrissett­e ne se tarit pas. Voilà onze ans que cet ensei‐ gnant en mathématiq­ues a abordé le monde de la litté‐ rature et il revient cette an‐ née au Salon du livre avec un onzième roman en main et un sixième prix du public en poche.

C’est sur l’avenue de la lit‐ térature policière qu’il a percé le plus, avec des ro‐ mans qui plaisent aux ama‐ teurs du genre et qui re‐ joignent d’autant plus les lec‐

teurs de la région puisque dans ses livres, on se re‐ trouve souvent dans les rues et les patelins de la Mauricie.

Pour son 11e titre, Le poids des années, le lecteur se retrouve quelque part entre Trois-Rivières et Shawi‐ nigan, là où l'on cherche qui a tué un ancien professeur d’éducation physique, grand habitué des services d’es‐ cortes et accusé d’attouche‐ ments sur des élèves.

Meurtre ou suicide? C’est ce que les enquêteurs Gary Demers et Paul Sioui tente‐ ront de déterminer au fil de ces 432 pages.

Guillaume Morrissett­e est-il en route pour un 7e prix Coup de coeur du pu‐ blic? Même si Louise Lacour‐ sière est présente aussi cette année? C’est ce que les visi‐ teurs du Salon du livre déter‐ mineront de leur côté en visi‐ tant le salon au cours des prochains jours.

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