Les filtres à eau : en a-t-on vraiment besoin?
L’eau potable au Québec provient à 90 % de sys‐ tèmes d’aqueducs qui four‐ nissent une des meilleures eaux au monde. Malgré cela, le tiers des usagers se dotent d’un système de fil‐ tration. A-t-on vraiment be‐ soin de filtres à eau? Si oui, que filtrent-ils, exacte‐ ment?
On peut être fiers de nos infrastructures municipales, mises en place dans les der‐ nières décennies, pour assu‐ rer un service de 100 % qua‐ lité, 100 % du temps, ex‐ plique Mathieu Laneuville, président-directeur général de Réseau Environnement, un organisme à but non lu‐ cratif qui regroupe des spé‐ cialistes en environnement.
Les normes en vigueur au Québec sont parmi les plus élevées au monde, non seulement par le type de trai‐ tement qu’on fait subir à notre eau, mais aussi par la fréquence des tests effectués pour s’assurer du respect de ces normes, renchérit le spé‐ cialiste.
Il arrive cependant que l’eau des aqueducs munici‐ paux ait une odeur de chlore, ce qui est tout à fait normal et inoffensif étant donné la faible concentration de ce désinfectant. Dans notre ré‐ seau d'aqueduc, souvent, on va réinjecter du chlore pour s'assurer que l'eau reste de bonne qualité tout au long de notre réseau, ajoute M. Laneuville.
Si l’eau de votre robinet a une odeur de chlore, il faut savoir que cette substance s’évapore d'elle-même lors‐ qu’on laisse l'eau stagner dans un pichet pendant quelques heures. Et si votre eau est brouillée, c’est qu’elle contient de l’air. Il suffit de la laisser à l’air libre quelque temps. Dans ces deux cas, un filtre à eau n’est pas néces‐ saire.
Par ailleurs, certaines per‐ sonnes s'inquiètent de la pré‐ sence de résidus de pesti‐ cides ou d'autres contami‐ nants dans l’eau. Or, ce n’est pas la source principale des préoccupations de Benoit Barbeau, professeur titulaire au Département des génies civil, géologique et des mines de Polytechnique Montréal.
On parle de contamina‐ tion dans l’eau, mais il y a aussi d’autres sources de contamination : l’air que vous respirez, la nourriture que vous mangez. Quand on fait cette analyse, on s'aperçoit que bon, finalement, l'eau n'est pas notre vecteur prin‐ cipal de contamination la plu‐ part du temps, déclare-t-il.
Lorsqu’un filtre est re‐ commandé
Pour environ un million de personnes au Québec, l’eau provient d’autres sources qu'un aqueduc, par exemple un puits. Dans ce cas, l'eau doit bien sûr être analysée, et il peut arriver qu’on ait à la filtrer.
Il en va de même lorsque les canalisations sont vé‐ tustes ou faites de plomb. Dans les anciennes maisons, les entrées de service, c’est-àdire la section entre la conduite et le robinet, peuvent effectivement conte‐ nir du plomb.
Les municipalités sont au courant et il y a des travaux qui se font actuellement pour pouvoir les réparer. Entre-temps, avant qu'on ré‐ pare ces conduites, l'usage d'un filtre peut être recom‐ mandé.
Mathieu Laneuville, PDG de Réseau Environnement
Le composant de base d’un filtre est le charbon actif, qui agit comme une éponge pour absorber les molécules organiques, mais il n’est pas efficace contre toutes les mo‐ lécules.
On a créé de petites billes de plastique spécialement faites pour éliminer diffé‐ rents types de composés. On appelle ça des résines. Sou‐ vent, les filtres les plus per‐ formants vont être consti‐ tués d'un mélange de char‐ bon et d'un mélange de ré‐ sine, explique Benoit Bar‐ beau.
Filtrer le plomb
Quand un filtre est vrai‐ ment nécessaire, il faut prendre le temps de le choi‐ sir judicieusement.
Si on a une entrée de ser‐ vice en plomb, le risque qu'on dépasse la norme sur le plomb est presque de 100 %. Dans ce cas, c'est mieux d'utiliser un pichet filtrant qui a été certifié pour éliminer le plomb. Ce ne sont pas tous les pichets filtrants qui per‐ mettent d'éliminer le plomb, précise Benoit Barbeau.
Même si un filtre détient des certifications d’orga‐ nismes reconnus, comme la certification NSF ou le Gold Seal de la Water Quality As‐ sociation, il n’est pas néces‐ sairement certifié pour élimi‐ ner le plomb.
Les différentes certifica‐ tions :
La certification WQA S-200 confirme les informations inscrites sur l’emballage et le fait que le filtre a été conçu et fabriqué avec des maté‐ riaux sécuritaires.
La certification NSF/ANSI 42 atteste de son côté que le filtre agit pour rehausser les qualités esthétiques de l’eau.
La norme NSF/ANSI 53 ga‐ rantit une diminution des contaminants qui ont des ef‐ fets néfastes sur la santé hu‐ maine, dont le plomb.
Le filtre ZeroWater, très gros, contient du charbon ac‐ tif et des résines; il filtre le plomb. C'est un filtre qui va complètement déminéraliser l'eau, dit M. Barbeau.
Les filtres Brita ne filtrent pas tous le plomb. Brita a deux types de filtres : les filtres blancs et les bleus Elite. Si vous voulez éliminer le plomb, les filtres bleus Elite sont à utiliser. Les filtres n'offrent pas la même perfor‐ mance, explique notre ex‐ pert.
Le corps humain a besoin de minéraux, donc si vous ne buvez que de l’eau déminéra‐ lisée, vous pourriez éventuel‐ lement souffrir de carence.
Et pour filtrer les autres contaminants?
Difficile de savoir quel modèle de filtre élimine quel type de contaminant. Faute d’un étiquetage clair, il faut souvent consulter le site In‐ ternet du fabricant.
Si on veut s’assurer de l'ef‐ ficacité optimale d’un filtre à eau, il faut voir à le rempla‐ cer au moment opportun. Les filtres, c'est principale‐ ment de l'absorption. Et un absorbant, ça retient des contaminants, explique Be‐ noit Barbeau.
Il met en garde contre le danger de la saturation du filtre. On va donc se mettre à boire des contaminants qui ont été retenus précédem‐ ment. La recommandation de changer le filtre régulière‐ ment, c'est une bonne re‐ commandation, avise-t-il.
Évitez la poubelle, puisque la plupart des fabri‐ cants récupèrent les filtres usagés pour en disposer de façon sécuritaire.
Bref, les filtres à eau sontils toujours utiles? Si vous êtes reliés à un système d’aqueduc municipal, ce n’est pas vraiment nécessaire pour des raisons de santé. Si vous le faites, c’est pour des rai‐ sons esthétiques seulement, conclut Benoit Barbeau.
Avec les informations d’Alain Roy
gère les étapes intermé‐ diaires du traitement visuel et l’autre contrôle les infor‐ mations contextuelles qui soutiennent la pensée, telle la prise de décision.
Au départ, les chercheurs croyaient que ces deux zones présenteraient des réponses très différentes vis-à-vis des différents comportements, mais ils ont plutôt remarqué une activité semblable.
L'activité des neurones était clairement séparée et structurée en fonction du comportement du singe et de son contexte social. Cette activité suivait ce que le singe faisait, avec qui il le faisait et pendant combien de temps il interagissait.
Les chercheurs ont ainsi remarqué que si l’un des par‐ tenaires passait plus de temps à toiletter l’autre pen‐ dant certaines journées, sur une période d’environ une semaine, les deux com‐ blaient l’inégalité.
Ainsi, les partenaires mâles et femelles ont fait preuve d'une réciprocité presque parfaite en matière de toilettage. C'est in‐ croyable! Ça veut dire que les macaques sont capables de tenir un registre dans leur cerveau de ce qu’ils se doivent… comme les hu‐ mains.
Sébastien Tremblay, cher‐ cheur au centre CERVO
Un registre cérébral
Grâce à l’implant, les cher‐ cheurs ont ainsi été capables de voir comment les réseaux de neurones maintiennent ce registre d'interactions so‐ ciales. En d’autres termes, ils ont a été capables d’identifier les neurones qui encodaient exactement le moment où les partenaires calculent ce qu’ils doivent à l'autre et ce qu’ils attendent de l’autre.
On a accès aux représen‐ tations neuronales typiques des actions. […] En gros, ces représentations neuronales sont positionnées dans des espaces mathématiques complexes qui sont organisés selon un axe dans le temps… Et on a possiblement identi‐ fié le registre qui permet à l'humain d'être égalitaire face à ces congénères.
Sébastien Tremblay, cher‐ cheur au centre CERVO
Empathique comme un macaque
Dans une autre partie de l’expérience, les chercheurs ont regardé les mâles direc‐ tement dans les yeux - un comportement jugé agressif par les singes, qui sont im‐ médiatement devenus agres‐ sifs lorsqu’ils étaient seuls. Toutefois, en présence de leur femelle, cette réaction a été plus modérée.
Selon les chercheurs, cela montre l'effet de la présence d'un allié social. Ensuite, lors‐ qu’un chercheur regardait la femelle directement dans les yeux - la menace étant adres‐ sée à la femelle plutôt qu'au mâle -, ce dernier réagissait fortement comme si la me‐ nace lui était adressée. Selon le Dr Tremblay, cette réaction reflète une certaine capacité d’empathie.
Comprendre pour répa‐ rer
Le neuroscientifique ex‐ plique que l’objectif ultime est d’arriver à bien com‐ prendre les circuits neuro‐ naux responsables des inter‐ actions sociales chez le pri‐ mate pour éventuellement mieux cerner ce qui se pro‐ duit dans le cerveau humain. Particulièrement lorsque ces circuits ne fonctionnent pas correctement comme, par exemple, dans le cas de l’au‐ tisme ou de l’alzheimer.
Pour réparer ces dysfonc‐ tions, il faut avant tout com‐ prendre comment la ma‐ chine cérébrale fonctionne, note le Dr Tremblay.
Le cerveau génère tous nos comportements. C'est lui qui nous permet de bouger, de réfléchir. C’est aussi lui qui détermine notre personna‐ lité.
Sébastien Tremblay, cher‐ cheur au centre CERVO
Dans l'état actuel des connaissances, on a une toute petite idée de certains principes fondamentaux du fonctionnement du cerveau, indique celui qui estime que comprendre les détails du cerveau représente la pro‐ chaine frontière en science.
Rétablir les circuits dé‐ fectueux
Ces résultats révèlent donc l’existence d’un registre neurophysiologique haute‐ ment distribué de la dyna‐ mique sociale, une base in‐ formatique potentielle soute‐ nant la vie en communauté dans les sociétés de pri‐ mates, y compris la nôtre.
Ces travaux ne per‐ mettent pas d’établir si les neurones observés sont la source des comportements sociaux et ce que leur dys‐ fonctionnement pourrait si‐ gnifier. En d’autres mots, il n’a pas été possible d’établir de lien de cause à effet.
Sébastien Tremblay ima‐ gine maintenant une pro‐ chaine étape qui permettrait d’étudier les circuits neurolo‐ giques défectueux et les moyens de les rétablir.
Chez l’humain, est-ce que certains traits pathologiques apparaîtraient comme la psy‐ chopathie ou des traits de personnalité comme l'égoïsme?
Sébastien Tremblay, cher‐ cheur au centre CERVO
Une chose est certaine, selon lui, il est impossible de régler les problèmes liés aux dysfonctionnements sociaux si nous ne comprenons pas comment les neurones du cerveau permettent réelle‐ ment à ces comportements complexes de se produire.
Le Dr Tremblay peaufi‐ nera le travail réalisé aux États-Unis dans un labora‐ toire - en cours de création du centre de recherche CERVO à Québec qui, espèret-il, permettra d'identifier les causes de ces comporte‐ ments en utilisant des mé‐ thodes très avancées de ma‐ nipulation de l'activité céré‐ brale, comme l'optogéné‐ tique, une technique mainte‐ nant adaptée au cerveau du primate.
On utilise la lumière pour pouvoir contrôler précisé‐ ment pas juste une région du cerveau, mais un sousgroupe de neurones à l'inté‐ rieur du cerveau, s’enthou‐ siasme le chercheur. C'est un autre niveau de précision qui n’existe pas en psychiatrie ou en neurologie.
Le chercheur rappelle qu’on est au début du pro‐ cessus. Il faut d’abord com‐ prendre comment la ma‐ chine fonctionne, pour en‐ suite pouvoir la réparer. Il es‐ père quand même que ses travaux auront des implica‐ tions importantes en neuro‐ logie et en psychiatrie de son vivant.
près de 13 000 m2 à partir du bâtiment avant que l'incen‐ die ne soit contenu, selon les services de secours. Le feu faisait encore rage au cours de la nuit et des hélicoptères bombardiers d'eau volaient dans le ciel.
Vladimir Poutine, qui a été informé dès les premières minutes de l'attaque, selon le Kremlin, a souhaité un prompt rétablissement aux victimes et remercié les mé‐ decins, après avoir reçu les rapports des responsables des forces de l'ordre et des services de secours. Il ne s'est pas encore exprimé pu‐ bliquement.
Le Comité d'enquête a dif‐ fusé une vidéo montrant les enquêteurs en train de tra‐ vailler dans le hall de la salle de concert, où l'on peut voir une arme automatique et des chargeurs de munitions.
Les chaînes Telegram d'ac‐ tualités Baza et Mash, répu‐ tées proches des forces de l'ordre, ont publié des vidéos montrant au moins deux hommes armés avançant dans le hall et d'autres sur lesquelles on peut voir des cadavres et des groupes de personnes se précipitant vers la sortie.
D'autres images montrent des spectateurs se cachant derrière des sièges ou en train d'évacuer la salle de concert.
Selon le ministère russe des Situations d'urgence, les pompiers sont parvenus à évacuer une centaine de per‐ sonnes qui se trouvaient dans le sous-sol de la salle.
Le maire de Moscou, Ser‐ gueï Sobianine, a annoncé l'annulation de tous les évé‐ nements publics ce weekend. Les principaux musées et théâtres de la capitale ont annoncé leur fermeture.
Des mesures de sécurité renforcées ont été mises en place selon la télévision russe, notamment dans les aéroports moscovites et dans d'autres grandes villes du pays. Selon l'agence Tass, la place Rouge de Moscou a été bouclée par les forces de l'ordre.
Cette attaque s'est pro‐ duite lors d'un concert du groupe de rock russe Piknik.
L'Ukraine n'a absolu‐ ment rien à voir avec cette attaque
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, condamne dans les termes les plus forts l'attaque terro‐ riste, a indiqué son porte-pa‐ role adjoint.
La Maison-Blanche s'est dite en pensées aux côtés des victimes de la terrible at‐ taque. La France et l'Italie ont dénoncé des actes odieux, l'UE et l'Espagne se sont dits choquées.
De nombreux autres pays ont condamné l'attaque.
Un conseiller de la prési‐ dence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak, a affirmé que l'Ukraine, qui fait face depuis deux ans à une offensive mi‐ litaire russe, n'a absolument rien à voir avec la fusillade.
Une unité de combattants russes anti-Kremlin à l'origine de plusieurs incursions ar‐ mées à la frontière russe ces derniers mois, la Légion Li‐ berté de la Russie, a aussi nié toute implication.
Le renseignement mili‐ taire ukrainien a lui accusé les services spéciaux russes d'être à l'origine de l'attaque à Moscou afin d'accuser l'Ukraine et de provoquer l'escalade et d'étendre son assaut contre son voisin.
L'ambassade américaine en Russie avait averti il y a deux semaines ses citoyens qu'elle suivait de près des in‐ formations selon lesquelles des extrémistes ont des plans imminents de cibler de grands rassemblements à Moscou, y compris des concerts.
La Maison-Blanche a af‐ firmé que les États-Unis ont partagé ces renseignements avec les autorités russes.
Washington a appliqué une politique de longue date de devoir d'alerte, en vertu de laquelle les États-Unis pré‐ viennent les pays visés lors‐ qu'ils reçoivent des rensei‐ gnements sur des menaces spécifiques d'enlèvements ou d'assassinats, a déclaré Adrienne Watson, porte-pa‐ role du Conseil de sécurité nationale américain.
Crocus City Hall, une salle de concert située à Krasnogorsk, à la sortie nord-ouest de la capitale russe.
L'incendie a complète‐ ment brûlé la salle de concert, a expliqué le gouver‐ neur de la région de Moscou, Andreï Vorobiov.
Juste avant le début, nous avons tout d'un coup en‐ tendu plusieurs rafales de mitraillette et un terrible cri de femme. Puis beaucoup de cris, a raconté à l'AFP Alexeï, un producteur de musique qui se trouvait dans les loges au moment de l'attaque.
Anna, 40 ans, qui s'y trou‐ vait avec son mari, a dit sa‐ medi à l'AFP avoir couru vers la sortie dès qu'elle a en‐ tendu des bruits de claque‐ ment, qui étaient en fait des tirs. Son époux est tombé, mais ils ont finalement pu s'enfuir.
J'étais stressée. Les gens se piétinaient, il y avait une bousculade
Anna, 40 ans, survivante de l'attaque
Des journalistes de l'AFP ont vu vendredi soir le bâti‐ ment en proie à un vaste in‐ cendie, des volutes de fumée noire s'échappant du toit. Les flammes se sont propagées à près de 13 000 m2 du bâti‐ ment avant que l'incendie ne soit contenu, selon les ser‐ vices de secours.
L'ambassade américaine en Russie avait averti il y a deux semaines ses citoyens qu'elle suivait de près des in‐ formations selon lesquelles des extrémistes ont des plans imminents de cibler de grands rassemblements à Moscou, y compris des concerts.
Mardi, Vladimir Poutine avait rejeté ces déclarations provocatrices. Tout cela res‐ semble à du chantage pur et simple et à une volonté d'inti‐ mider et de déstabiliser notre société, avait-il dit.
Nous sommes en deuil
Malgré la revendication de l'EI, de nombreuses ques‐ tions restent en suspens. Se‐ lon des médias russes et le député Alexandre Khinstein, certains des suspects sont originaires du Tadjikistan.
Les autorités de ce pays d'Asie Centrale ont affirmé n'avoir pas reçu de confirma‐ tion des autorités russes concernant les fausses infor‐ mations qui circulent actuel‐ lement sur l'implication de ci‐ toyens tadjiks.
Le Tadjikistan, frontalier de l'Afghanistan où l'EI est ac‐ tif, a été confronté depuis son indépendance de l'Union soviétique en 1991 à une multitude de mouvements armés islamistes. Ces der‐ nières années, des citoyens du pays ont été accusés d'avoir été liés à des attaques jihadistes, notamment en Iran.
Les chaînes Telegram d'ac‐ tualités Baza et Mash, répu‐ tées proches des forces de l'ordre, ont elles publié des vidéos montrant au moins deux hommes armés avan‐ çant dans le hall, et d'autres sur lesquelles on peut voir des cadavres et des groupes de personnes se précipitant vers la sortie.
Samedi, la police et les forces spéciales étaient en‐ core déployées devant et dans le Crocus City Hall, le haut du bâtiment étant noirci et partiellement détruit par les flammes de la veille, sous un ciel gris.
Des centaines de secou‐ ristes déblayaient les débris, le toit s'étant effondré dans l'auditorium. Dès le matin, de longues files d'attente s'étaient formées devant cer‐ tains centres de dons du sang à Moscou, d'après des images des médias d'État.
Dans certains arrêts de bus de la ville sont égale‐ ment apparues des affiches montrant une bougie et l'ins‐ cription : Nous sommes en deuil 22/03/2024, la date de l'attaque.
La communauté interna‐ tionale a dénoncé cet assaut, l'Union européenne et l'Es‐ pagne se disant choquées et la Maison-Blanche déclarant être aux côtés des victimes. Le porte-parole du ministère afghan des Affaires étran‐ gères a assuré condamner dans les termes les plus forts cet acte.
En Russie, les mesures de sécurité ont été renforcées et plusieurs événements pu‐ blics ont été annulés.