Radio-Canada Info

Une formation en lancement d’entreprise incluse dans le DEP en coiffure dès l'automne

- Béatrice Rooney

Une pénurie de maind'oeuvre frappe les salons de coiffure, même si les inscriptio­ns au diplôme d'études profession­nelles (DEP) en coiffure au CFP du Grand-Fjord sont stables depuis quelques années. Alors que des coiffeuses d'expérience ciblent un trop grand écart entre l'école et la pratique, une portion de formation en lancement d'entreprise sera incluse au DEP dès l'automne prochain.

Au pavillon L'Oasis, à Chi‐ coutimi, une trentaine d'élèves en moyenne par an‐ née s'inscrivent au DEP en coiffure. En un an et demi ou moins, ils peuvent se retrou‐ ver sur le marché du travail.

Raymonde Moisan est coiffeuse depuis une quaran‐ taine d'années et elle reçoit souvent de jeunes finissante­s à son salon R&M Coiffure. Bien que la formation profes‐ sionnelle est une bonne base, elle remarque que la marche est haute entre les études et le marché du tra‐ vail.

On a tellement de bons professeur­s dans la région, mais c'est le programme qui ne fonctionne pas. Je pense en coiffure quand ils fi‐ nissent, ça devrait être assis‐ tant coiffeur puis coiffeur en devenir, explique-t-elle. Ils demandent trop d'apprentis‐ sages, il y a trop un écart entre l'école et ce qu'on de‐ mande sur le marché du tra‐ vail.

Même son de cloche au Salon Petit Paris. La proprié‐ taire, Catherine Morissette, entrevoit prendre sa retraite dans quelques années, mais avec le manque de relève, elle doute que ce sera pos‐ sible. Pour elle, il est clair que les coiffeuses manquent d'encadremen­t et de valori‐ sation.

Je pense que tant et aussi longtemps qu'il n'y aura pas un encadremen­t qui va être fait, pas avec une associatio­n où n'importe qui peut s'y joindre, mais quelque chose de plus régi, bien on va avoir de la misère à avoir de la re‐ lève, a indiqué l'ex-mairesse de Saint-David-de-Falardeau.

Des solutions dans la formation

La coiffure est un monde en constante évolution et ce n'est pas différent pour la formation qui est offerte. Après avoir intégré le chemi‐ nement individual­isé il y a quelques années, le DEP en coiffure sera bonifié cet au‐ tomne afin de mieux ré‐ pondre aux besoins de l'in‐ dustrie.

Les élèves qui vont com‐

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