La tarification du carbone a peu d’incidence sur les finances d’Énergie NB
Le gouvernement du Nou‐ veau-Brunswick prétend que la tarification fédérale sur le carbone aggrave la situation financière d’Éner‐ gie NB, mais la société d'État affirme que cette mesure n'a pas d'impact sur les prix de l’énergie dans la province.
Le 1er avril, les tarifs d’électricité augmenteront d'environ 13 % au NouveauBrunswick.
Cette hausse des tarifs a déclenché une controverse politique à savoir qui en est responsable.
Mercredi, le ministre des Ressources naturelles et du Développement de l’énergie, Mike Holland, a affirmé pen‐ dant la période des ques‐ tions à l’Assemblée législative qu’il fallait chercher du côté de la tarification du carbone imposée par le gouverne‐ ment fédéral afin d’expliquer les augmentations.
Réfléchissons un peu à ce à quoi les tarifs d’électricité de la province ressemble‐ raient si Énergie NB n’était pas frappé par un surcoût de 110 millions de dollars direc‐ tement lié à la taxe carbone instaurée par le gouverne‐ ment fédéral, a déclaré M. Holland.
Lorsque l’on voit la taxe carbone imposer des cen‐ taines de millions de dollars de coûts supplémentaires sur notre service public, nous savons que les Néo-Brunswi‐ ckois vont souffrir.
Énergie NB estime pour‐ tant qu’elle paiera cette an‐ née 16,8 millions de dollars en raison de la tarification du carbone du gouvernement fédéral.
Selon le vice-président du développement commercial et des partenariats straté‐ giques d’Énergie NB, Brad Co‐ ady, les montants collectés par Ottawa seront reversés à la société d'État afin de finan‐ cer des projets d’efficacité énergétique.
Éliminer la tarification ne se traduirait vraisemblable‐ ment pas par des économies puisque cela entraînerait aussi l’élimination des rabais dont bénéficie Énergie NB, a expliqué M. Coady lors d’une réunion du comité perma‐ nent des corporations de la Couronne, en février.
Vous savez, cet argent sort d’un côté et revient de l’autre, a-t-il illustré.
Vendredi, le ministère des Ressources naturelles et de l’Énergie n’a pas été en me‐ sure de préciser sur quels chiffres Mike Holland s’est appuyé afin d’affirmer que la tarification carbone a un im‐ pact financier important sur Énergie NB.
Les redevances versées à Fredericton, un fardeau plus important
L’augmentation du pre‐ mier avril comprend une augmentation de tarifs de 9,8 % ainsi qu’une augmentation de 3 % visant à récupérer des dépenses excédentaires an‐ térieures et l’expiration d’un rabais de 1 % sur la facture d’électricité des clients en place depuis un an.
Si l'augmentation de 3 % ne peut pas faire l'objet d'un appel, l'augmentation de 9,8 %, elle, n'est qu'une mesure provisoire. Des audiences sont prévues au cours des prochains mois afin de prendre une décision finale.
Afin de se préparer pour ces rencontres, l'intervenant public à la Commission de l’énergie et des services pu‐ blics, Alain Chiasson, tente de comprendre combien d’ar‐ gent Énergie NB doit annuel‐ lement reverser au gouver‐ nement provincial.
On veut savoir ce que la province facture à Énergie NB, dit-il. On veut savoir à combien s’élèvent ces mon‐ tants.
Selon des documents qui lui ont été transmis par la so‐ ciété d’État, Énergie NB paiera cette année 35,2 mil‐ lions de dollars afin que Fre‐ dericton gère et se porte ga‐ rante de sa dette, qui s’élève à plus de 5 milliards.
Énergie NB est aussi tenu de payer 24,2 millions de dol‐ lars en taxes provinciales sur son réseau de transport.
Alors que plusieurs clients industriels bénéficient d’exemptions à la taxe fon‐ cière provinciale grâce à leur statut de moteur écono‐ mique pour de la province, Fredericton exige les pleins montants pour l’infrastruc‐ ture énergétique d’Énergie NB.
Par exemple, Énergie NB a reçu une facture de 5,2 mil‐ lions en impôt foncier provin‐ cial pour sa centrale nu‐ cléaire de Point Lepreau, la plus importante émise par Fredericton cette année.
La société d’État a aussi dû débourser 2,4 millions et 1,76 million de dollars pour ses centrales thermiques de Belledune et de Coleson Cove.
À ces montants s’ajoutent les exigences politiques im‐ posées à Énergie NB afin qu’elle subventionne les ta‐ rifs d’électricité pour cinq usines de pâte à papier dans la province.
S’il s’avère possible de ré‐ duire ces frais, Alain Chias‐ son indique qu’il plaidera en sens lors des prochaines au‐ diences de la commission sur les augmentations de tarif demandées par Énergie NB.
Il reconnaît qu’il est im‐ portant pour le fournisseur d’électricité de payer les frais qui lui sont exigés par Frede‐ ricton, il est néanmoins im‐ portant que ceux-ci soient publics afin que les consom‐ mateurs comprennent ce à quoi servent leurs tarifs.
Une partie de notre travail c’est de soulever ces ques‐ tions, dit M. Allain. C’est pour‐ quoi nous les posons.
D'après les informations de Bob Jones de CBC
cause des visas, ajoute M. Desbois.
Le prix au débarquement ne sera pas élevé, mais c’est correct. C’est moins pire que la crevette!
Bertrand Desbois, capi‐ taine-propriétaire de La Gas‐ pésienne 51
Résilience usines dans les
Des usines de la CôteNord, qui transforment le crabe des neiges de la zone 17, n’arriveront pas à fonc‐ tionner à plein régime.
Pêcheries Manicouagan et Groupe UMEK à Sept-Îles pourront ouvrir leurs portes, mais les deux manquent de travailleurs mexicains tempo‐ raires.
Cette situation se reflète aussi au Bas-Saint-Laurent. À Rimouski, la direction de l’usine de transformation Pê‐ cheries de l’Estuaire admet vivre des montagnes russes depuis le 29 février.
Le président, Henry Clap‐ perton, avance que les tra‐ vailleurs mexicains tempo‐ raires qui étaient attendus ne sont toujours pas arrivés. Parce qu’ils n’ont pas obtenu leur visa encore, critique-t-il.
On sait qu'il y en a quelques-uns qui ont obtenu leur permis de travail, mais ils attendent après l'estam‐ pillage du visa, précise-t-il. Il déplore un processus plus long que ce que le gouverne‐ ment fédéral avait promis.
L'entreprise attendait 18 de ces travailleurs tempo‐ raires, autant de postes qu'elle a dû pourvoir autre‐ ment. C’est avec une dou‐ zaine de travailleurs locaux que l’entreprise sera prête à opérer dans deux jours.
C'est un retour à la case départ. Ces travailleurs doivent recevoir des forma‐ tions avant le début des acti‐ vités. Pour Henry Clapperton, c’est un parcours du combat‐ tant, qui n’est toujours pas terminé.
Certains employés de Fruits de mer de l’Est du Qué‐ bec, à Matane, se sont d'ailleurs joints à l’équipe de Pêcheries de l'Estuaire, mais l’entreprise rimouskoise n’a pas pu offrir un travail aux 35 personnes qui ont perdu leur emploi lundi.
Le fédéral critiqué
Le ministre fédéral de l’Immigration, Marc Miller, s'est exprimé jeudi, au sujet du retour du visa pour les travailleurs mexicains. Il a in‐ diqué avoir bon espoir qu’entre 80 % et 100 % de ces travailleurs temporaires arri‐ veraient pour démarrer la saison des pêches.
Une supposition que ré‐ fute Henry Clapperton. Les travailleurs mexicains, je n’en ai pas un d'arrivé. Ce que monsieur Miller dit, puis ce qui se passe en réalité… ce n’est pas vraiment ce qui se passe, déclare-t-il.
Le ministère de l’Immigra‐ tion affirme travailler à accé‐ lérer le processus.
J'espère qu'on va être ca‐ pable de s'en tirer malgré toutes les contraintes que le gouvernement fédéral nous donne présentement.
Henry Clapperton, pré‐ sident, Pêcheries de l'Es‐ tuaire
La ministre responsable de Pêches et Océans Canada et députée fédérale de Gas‐ pésie-Les Îles-de-la-Made‐ leine, Diane Lebouthillier, af‐ firme avoir appris en même temps que tout le monde le retour des visas obligatoires pour les ressortissants mexi‐ cains.
M. Clapperton dit néan‐ moins reconnaître que la mi‐ nistre des Pêches a fait des efforts pour faire avancer ce dossier.
Pour sa part, le député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, critique la réponse d'Ottawa à la crise provo‐ quée dans l'industrie des pêches par la réimposition d'un visa aux travailleurs mexicains.
Cette décision du gouver‐ nement fédéral, annoncée à un mois du début de la sai‐ son de pêche, a fait dérailler les prévisions des usines de transformation, qui dé‐ pendent de cette maind'oeuvre.
Jeudi, le ministre fédéral de l'Immigration, Marc Miller, et la ministre fédérale des Pêches, Diane Lebouthillier, ont mentionné qu'ils étaient conscients de l'impact qu'au‐ rait l'imposition d'un visa, mais qu'ils étaient sûrs que la crise allait se résorber.
Joël Arseneau ne s'ex‐ plique pas pourquoi les deux ministres refusent d'accorder une dérogation temporaire aux travailleurs mexicains embauchés par les transfor‐ mateurs.
Les usines attendent en‐ core beaucoup de tra‐ vailleurs mexicains tempo‐ raires pour l’ouverture de la pêche au crabe de la zone 12, dont la date sera fixée lundi par le comité des glaces.
preneurs américains qui ont des entreprises à Québec et qui ont des plans de dévelop‐ pement pour Québec.
Bruno Marchand, maire de Québec
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