Mammographie : des délais d’attente parmi les plus élevés à Sept-Îles

Les délais d’attente pour obtenir une mammogra‐ phie à l'hôpital de Sept-Îles sont parmi les plus élevés au Québec, avec des at‐ tentes de 21 à 22 semaines. En avril, un service mobile viendra toutefois prêter main-forte au CISSS de la Côte-Nord, qui reconnaît que les temps d'attente sont « anormalement éle‐ vés ».

Selon l'Alliance du person‐ nel professionnel et tech‐ nique de la santé et des ser‐ vices sociaux, l'APTS, la pénu‐ rie de main-d'oeuvre serait à l'origine de ces délais impor‐ tants. Le réseau est trop fra‐ gile, selon son président, Ro‐ bert Comeau. Ce qu'on ob‐ serve, c'est que si une per‐ sonne ou deux manquent à l'appel, on vient augmenter les listes d'attente très rapi‐ dement, dit-il.

L’équilibre précaire de l’hôpital de Sept-Îles a donc basculé, alors même que Québec a commencé à élar‐ gir l'accès au dépistage du cancer du sein pour les femmes âgées de 70 à 74 ans. En effet, le gouverne‐ ment a annoncé au début du mois qu’il leur offrirait des mammographies tous les deux ans.

Le CISSS de la Côte-Nord reconnaît que les délais pour obtenir un rendez-vous sont aujourd’hui anormalement longs. Cela dit, l’établisse‐ ment précise que pour les examens dits diagnostiques ceux où on cherche à vérifier une masse ou un autre élé‐ ment suspect - les délais sont beaucoup plus courts : de quelques jours à deux se‐ maines, tout au plus.

Quoi qu’il en soit, les mois d’attente pour les mammo‐ graphies régulières sont exa‐ gérés, selon le syndicat. Ef‐ fectivement, les cibles du CISSS sont de six semaines pour ce genre d’examen.

Ça peut être anxiogène, affirme M. Comeau, surtout compte tenu de la nature de