Radio-Canada Info

Lancement et discussion­s de salon pour Louise Lacoursièr­e

- Linda Corbo

Avec 25 années de vie d’écrivaine à son compte, Louise Lacoursièr­e aborde le Salon du livre de Trois-Ri‐ vières avec l'attachemen­t qu’elle a pour le lieu, pour l’organisati­on et pour son histoire avec cet événe‐ ment.

Au fil des ans, elle y a été invitée d'honneur, présidente d‘honneur, couronnée du Prix Adagio pour saluer l’en‐ semble de son oeuvre, elle y a présenté tous les livres de sa biographie et y a reçu à cinq reprises le prix Coup de coeur du public.

Elle aborde l’édition de cette année avec ce goût de discuter avec les lecteurs. J’adore les salons du livre parce que ça me permet d’avoir un contact direct avec eux . On peut se parler entre quatre yeux, jaser, ils peuvent me donner des com‐ mentaires, dit-elle. C’est un rapport précieux que j'ai avec les lecteurs, à ce moment-là.

Et elle s’y présente dans un esprit d’accueil complet. L’ancienne patronne des édi‐ trices, chez Libre Expression, disait de moi: "toi, tu n’as ja‐ mais la main tendue, mais tu as les mains ouvertes". J’ac‐ cueille ce qui m'est donné, souligne-t-elle.

Il faut dire que l’édition de cette année a commencé en force pour Louise Lacour‐ sière, vendredi, avec le lance‐ ment de son tout dernier ro‐ man, Sur ma route, qui relate l’histoire véridique d’une femme qu'elle connait, qui a usé d’une résilience inouïe après un parcours chaotique et jalonné d’épreuves.

Comme me l'a fait remar‐ quer une amie, c’est une his‐ toire qui est faite de bles‐ sures, de difficulté­s, de vio‐ lence, mais le plus important, c’est que c’est une histoire qui s'ouvre à la beauté.

Louise Lacoursièr­e, écri‐ vaine

C’est la toute première fois que l'autrice se trans‐ pose dans son personnage et écrit un roman à la première personne du singulier. La première fois qu’elle aborde le récit et qu’elle se colle si près de la vérité de son per‐ sonnage. Elle a eu une cor‐ respondanc­e féconde avec la vraie héroïne de son roman.

Je lui ai fait parvenir 82 fi‐ chiers avec, en moyenne, 20 questions par fichier, lance-telle. C’est 1600 questions!

Il faut dire que le person‐ nage et l’écrivaine n'ont pas vécu grand-chose en com‐ mun.

Mon personnage vit des choses que je n'ai jamais vé‐ cues, des expérience­s que je n’ai jamais faites, mais pour lesquelles je ne porte aucun jugement, précise-t-elle.

Au contraire. On s’attache à Emmanuelle (nom fictif), on ne peut pas faire autrement, dit-elle. C’est une personne vraie, authentiqu­e, qui s’est débattue contre des démons toute sa vie.

D’un projet à l’autre

Le roman Sur ma route a monopolisé un peu plus d’une année de sa vie pour l'écriture, et six mois de relec‐ ture. Or, quand un livre se conclut, Louise Lacoursièr­e n’est pas femme à demeurer longtemps sans écrire. Son prochain projet est déjà avancé et lui tient à coeur.

Depuis plusieurs années déjà, elle y songeait. Elle veut rééditer les trois tomes de sa saga sur Anne Stillman Mc‐ Cormick, publiés entre 1999 et 2014, mais dans l’ordre chronologi­que cette fois, et de manière épurée. Elle a dé‐ jà retranché 100 pages de ses trois bouquins, pour n'en faire qu’un.

D’un projet à l’autre, le plaisir ne se dément pas, ditelle, et l'écriture se vit au quotidien. La création, ça peut être l'écriture, mais ça peut être aussi de la peinture ou des plates-bandes , ditelle. Quand tu fais une créa‐ tion, ça t'apporte une joie in‐ croyable.

L'écrivaine s'installe à son ordinateur chaque matin, pe‐ tit rendez-vous avec ellemême entre 6 h 30 à midi 30. Six heures à cumuler les mots qui, lors d’une pro‐ chaine édition, feront l’objet des prochaines discussion­s de salon.

Heures de dédicaces :

Samedi: 11 h 30 à 13 h et 14 h à 15 h 30 Dimanche: 11 h 30 à 13 h Stand 46

somme toute, à faire partie intégrante de notre vie.

Face à ce premier projet, Maude Sonier apprend à se connaître et à trouver le son qui lui correspond.

J’ai toujours eu un instinct naturel dans mes chansons à moi seule, mais cet instinct n’est pas toujours là quand arrive le temps des arrange‐ ments et de tout mettre ça ensemble. Mais peu à peu, ça s’en vient et c’est vraiment excitant, mentionne la musi‐ cienne.

Trouver l'équilibre

Ce n’est pas facile de s’ac‐ complir et de trouver son équilibre entre les études et sa passion. Même si Maude Sonier avoue que son coeur est à la musique, elle men‐ tionne que c’est parfois tout un défi que de devoir jongler entre les deux.

Dans le fond de ma tête, j’ai toujours su que j’allais faire de la musique pour vivre et en même temps, j’ai toujours aimé étudier et ap‐ prendre.

Maude Sonier

Malgré tout, elle ne se pose pas trop de questions face à l’avenir. La philosophi­e de Let the good times roll est de mise pour une carrière qui sera coûte que coûte dans le monde de la mu‐ sique.

J’ai tellement d’autres inté‐ rêts connexes à la musique. Si un jour j’ai envie de tra‐ vailler dans le culturel et d’avoir des artistes dans mon établissem­ent, par exemple, j’aimerais ça aussi. Mes études m’aident aussi beau‐ coup dans ma carrière et m’aident à avoir les connais‐ sances pour mieux gérer tout ça, ajoute-t-elle

Avec un plongeon réussi pour ce premier album lancé dans l'univers, Maude Sonier fait certaineme­nt partie de ses artistes acadiens émer‐ gents à surveiller dans les an‐ nées à venir.

Demi-tour est disponible depuis vendredi sur les plate‐ formes de musique en ligne.

Des spectacles de lance‐ ment sont prévus le 4 avril prochain à Shippagan, le 5 avril à Moncton et le 6 avril, chez elle, à Miramichi.

 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada