Santé : près de 1 milliard pour des agences de placement en Ontario en 2023

Les hôpitaux et les foyers pour aînés en Ontario ont dépensé plus de 952 mil‐ lions de dollars l'an dernier pour du personnel d'agences privées de recru‐ tement, selon des chiffres du ministère de la Santé obtenus par la Presse cana‐ dienne.

Tout comme les autres provinces, l'Ontario fait face à une pénurie d'infirmières et de préposés aux bénéfi‐ ciaires, forçant les établisse‐ ments à se tourner vers des agences de placement.

Selon un document pro‐ duit en novembre 2023 par le ministère de la Santé que la Presse canadienne a obtenu grâce à une demande d'accès à l'information, le recours à ces agences privées a bondi de 2021-2022 à 2022-2023.

Les hôpitaux et les centres de soins longue du‐ rée avaient dépensé 369 mil‐ lions pour des infirmières d'agences en 2021-2022. La facture devait grimper à 600 millions en 2022-2023. Le coût total projeté était de plus 952 millions, en ajoutant la facture liée aux préposés aux bénéficiaires d'agences.

Du personnel qui coûte deux ou trois fois plus cher

Les hôpitaux et les foyers pour aînés se plaignent de‐ puis plusieurs années du coût élevé des agences de placement, dont le taux ho‐ raire peut être le double, voire le triple de celui des employés réguliers.

Lisa Levin, PDG d'Advan‐ tAge Ontario (Avantage Onta‐ rio), qui représente des centres de soins de longue durée à but non lucratif, ex‐ plique que les agences pri‐ vées ont un rôle à jouer dans le système, mais que le coût du personnel temporaire est devenu si élevé qu'il mine les budgets de ses membres.

Le bureau de la ministre de la Santé Sylvia Jones af‐ firme que les agences de pla‐ cement sont un outil à la dis‐ position des établissements du nord de la province et des secteurs ruraux en particu‐ lier, mais que la province cherche aussi à accroître le nombre d'infirmières dans le réseau, grâce à différents programmes.