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Comporteme­nts des animaux durant la pandémie : des réactions différente­s aux confinemen­ts

- Simon Jousset

Une étude mondiale à la‐ quelle ont participé des chercheurs de l’Université de la Colombie-Britanniqu­e (UBC) montre que les confi‐ nements liés à la pandémie de COVID-19 n’ont pas af‐ fecté les espèces d’ani‐ maux de la même manière.

L’étude (en anglais) a été publiée dans le journal scien‐ tifique Nature Ecology and Evolution.

Plus de 220 chercheurs du monde entier y ont participé, utilisant 5000 pièges photo‐ graphiques répartis sur le globe. Ils ont ainsi pu obser‐ ver le comporteme­nt de plus de 163 espèces de mammi‐ fères lors des périodes de confinemen­t imposées pen‐ dant la pandémie de COVID19.

Les grands herbivores, comme les cerfs ou les ori‐ gnaux, ont tendance à deve‐ nir plus actifs lorsque les hu‐ mains sont présents, concluent les chercheurs.

C’est la même chose pour les ratons laveurs par exemple. Ceux-ci peuvent de‐ venir plus actifs à proximité des humains, car ils s'habi‐ tuent à leur présence et trouvent de la nourriture, comme des déchets ou des plantes, à laquelle ils peuvent accéder la nuit.

En revanche, les animaux carnivores, comme les loups ou les carcajous, ont, au contraire, tendance à être moins actifs lorsque les hu‐ mains empiètent sur leur ter‐ ritoire, préférant éviter les rencontres.

Récits populaires

Les conclusion­s de l’étude vont à l’encontre de ce que le Dr Cole Burton, professeur agrégé de gestion des res‐ sources forestière­s à l'Univer‐ sité de la Colombie-Britan‐ nique (UBC) et titulaire à la Chaire de recherche du Ca‐ nada sur la conservati­on des mammifères terrestres, nomme les récits populaires.

L’idée reçue, c’est que les animaux se sont emparés des sites que les humains ne pouvaient plus fréquenter. L’étude montre que c’est en fait beaucoup plus nuancé que cela. Il n’y a pas eu de ré‐ action commune à toutes les espèces, analyse Marco Festa-Bianchet, professeur d’écologie et directeur du dé‐ partement de biologie de l’Université de Sherbrooke.

Lors de la pandémie, on a pu voir certains reportages farfelus, se souvient Marco Festa-Bianchet. En Angle‐ terre, des images de chèvres dans un village avaient été fil‐ mées. Les chèvres étaient présentées comme étant sauvages, sauf qu'elles

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