Fermeture de brasseries artisanales en N.-É. et restructuration dans l’industrie
Après une période très ef‐ fervescente pour les bras‐ series artisanales de la Nouvelle-Écosse, certaines doivent fermer boutique.
Serpent Brewing à Spry‐ field a déjà fermé l'année dernière. Ce mois-ci, Off Track Brewing, à Bedford, a annoncé sa fermeture et deux autres brasseries de la région d'Halifax envisagent de vendre ou restructurer leur plan d’affaires.
Ian Lawson, le coproprié‐ taire de la brasserie Bright‐ wood Brewery, dit que l’ave‐ nir de son entreprise est in‐ certain alors qu'il commence une restructuration. Il an‐ nonce que la salle de vente à Dartmouth sera fermée jus‐ qu'à nouvel ordre le 31 mars.
Nous devons vraiment faire une pause et recentrer nos efforts, dit Ian Lawson. Nous avons eu tellement de sources de revenus diffé‐ rentes au fil des ans et elles ne cessent de changer.
Il dit que la pandémie, les taux d’intérêt, l’inflation et même les incendies de forêt et les précipitations de l’an‐ née dernière ont posé des défis. Il croit que l'industrie a besoin d'aide.
Demande un allègement
Le 9 mars, le gouverne‐ ment fédéral a annoncé que la taxe fédérale sur les al‐ cools augmenterait de 2 % à compter du 1er avril, ce qui est en fait moins que l'aug‐ mentation de 4,7 % qui avait d’abord été proposée.
Mais les brasseries artisa‐ nales bénéficieront d'une ré‐ duction de 50 % des taxes fé‐ dérales sur les 1,5 premier million de litres de produit.
L’Association des bras‐ seurs artisanaux de la Nou‐ velle-Écosse aimerait voir un allègement similaire au ni‐ veau provincial.
Honnêtement, en discu‐ tant avec la province et la NSLC d'une réduction des taxes, nous ne sommes pas allés très loin, indique An‐ drew Tanner, président de l'association et fondateur de la brasserie Saltbox Brewery à Mahone Bay.
La province a déclaré qu'elle n'avait pas l'intention de réviser les taxes sur la bière artisanale, mais que des discussions avec l'indus‐ trie étaient en cours.
Malgré tout, les ventes de bière artisanale à la Société des alcools de la NouvelleÉcosse continuent d'augmen‐ ter.
La Société indique une augmentation de 6,1 % des ventes de bière artisanale entre octobre et décembre 2023, tandis que les ventes globales de bière sont res‐ tées stables.
Au cours des dernières années, nous avons continué à augmenter le nombre de producteurs de bière locaux présents dans les magasins, ainsi que le nombre de réfé‐ rences et l'espace de sto‐ ckage dédié à ces produits, a déclaré un porte-parole de NSLC dans un communiqué.
Chris Downey de la bras‐ serie Harbour Brewery vend l'entreprise après avoir ou‐ vert en 2019. Il rapporte qu’il dépend fortement du trafic touristique pendant les mois d'été, mais qu’il a diminué à cause des feux de forêt et des précipitations l'année dernière.
L'argent a certainement quelque chose à voir avec ça, admet Chris Downey. Je tra‐ vaille sept jours sur sept de‐ puis cinq ans et demi et je suis fatigué.
Il produit de la bière de‐ puis trente ans et à son avis les petites brasseries doivent miser sur la saveur pour riva‐ liser avec les plus grandes ex‐ ploitations.
Avec les informations de Luke Ettinger de CBC
et 2023.
En premier lieu, il rappelle que la Russie est un joueur important sur le marché mondial du crabe et que le début de la guerre en Ukraine, en 2022, est un élé‐ ment incontournable pour expliquer la situation.
Avant l’entrée en vigueur des embargos aux États-Unis sur les importations russes, au début de la saison 2022, il y a eu de fortes importations de crabes russes aux ÉtatsUnis qui sont venues saturer les marchés, raconte Gabriel Bourgault-Faucher.
En 2022, les transforma‐ teurs de crabes sont restés pris avec des inventaires de crabes importants qu’ils ont traînés jusqu’en 2023. En 2023, au moment de lancer la saison de pêche, les entre‐ pôts étaient déjà pleins.
En parallèle de cette sur‐ abondance de l’offre, la de‐ mande pour le crabe des neiges a diminué en raison de l’inflation et de la perte du pouvoir d’achat des consom‐ mateurs.
En ce qui concerne la fa‐ çon dont pourraient évoluer les prix dans les prochains jours, Gabriel Bourgault-Fau‐ cher demeure prudent. Ce qui va se passer durant la saison, on aimerait bien le savoir, mais on ne peut pas le prédire, conclut-il.