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Un Calgarien restaure un hôtel historique après un défi lancé par sa femme

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L'extérieur rapiécé de l'hô‐ tel Irricana, dans la petite localité du même nom si‐ tuée au nord-est de Cal‐ gary, rappelle aux passants que le vieux bâtiment a connu des jours meilleurs. Or, Kerry Tucker vous dira qu'il a parcouru un long chemin au cours des deux dernières années.

En 2020, le Calgarien a acheté l'hôtel, construit vers 1905, pour 89 000 dollars.

C'était aux nouvelles, on disait qu'on pouvait acheter un morceau d'histoire pour moins de 90 000 dollars. Alors, ma femme et moi sommes allés jeter un coup d'oeil et on s'est dit : il y a peut-être un défi à relever, peut-être pas, raconte M. Tu‐ cker.

Sur le chemin du retour à Calgary, Kerry Tucker raconte que sa femme s'est tournée vers lui dans la voiture et lui a dit : Je te mets au défi.

Il a relevé le défi et, de‐ puis, il s'est attelé à éliminer les déchets et à stabiliser la structure. Il y avait tellement d'ordures ici que j'ai passé un mois à m'en débarrasse­r, ditil.

C'était plein à craquer, à tous les étages. Le sous-sol était bondé et toute la cour était jonchée de voitures, de bateaux, de tout.

Kerry Tucker

Il estime avoir dépensé environ 270 000 dollars pour les rénovation­s à ce jour et affirme que son objectif est de redonner à l'hôtel l'aspect qu'il avait au début des an‐ nées 1900.

Samedi, Kerry Tucker a tenu une réunion publique juste à côté de l'ancien hôtel, situé à une cinquantai­ne de kilomètres au nord-est de Calgary, afin d'informer les résidents des progrès réali‐ sés et des difficulté­s rencon‐ trées jusqu'à présent dans le cadre de son ambitieux pro‐ jet de restaurati­on.

Parmi les défis, un ordre d'arrêt des travaux placé sur le site par la Municipali­té en raison de l'absence de clô‐ ture de constructi­on appro‐ priée. M. Tucker dit avoir ré‐ solu ce problème, mais qu'il reste des questions à régler, notamment le retrait d'un poteau électrique situé à l'ex‐ térieur.

Leah Uffelman, qui est née près d'Irricana en 1936 et qui vit aujourd'hui à Beise‐ ker, a assisté à la rencontre. Bien qu'elle n'ait pas fré‐ quenté l'hôtel en tant qu'adulte, elle se souvient des avertissem­ents de sa mère lorsqu'elle était enfant.

On nous a toujours appris à ne pas parler aux étrangers sur le chemin, car des étran‐ gers pouvaient être là. Alors il fallait rentrer directemen­t à la maison. Nous risquions d'avoir des problèmes si nous ne rentrions pas direc‐ tement à la maison, se remé‐ more-t-elle.

Mme Uffelman se dit sur‐ prise que Kerry Tucker s'en‐ gage dans une démarche aussi coûteuse, mais elle pense que c'est une bonne chose pour la municipali­té.

Je leur souhaite bonne chance et j'espère que les gens s'impliquero­nt et leur donneront un coup de main de toutes les manières pos‐ sibles, dit-elle.

Kerry Tucker espère ache‐ ver les travaux de rénovation du premier étage de l'hôtel dans le courant de l'année et rouvrir l'établissem­ent avec un bar et un café au niveau principal.

La seule chose qui m'arrê‐ tera, c'est ma santé. Ou bien, s'il y a tellement d'obstacles que cela ne vaut plus la peine d'investir.

Avec les informatio­ns de Terri Trembath

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