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BlackRock : un projet évalué à 640 millions

- Myriam Gauthier

Strategic Resources est confiante de pouvoir lever le financemen­t de son pro‐ jet de fonderie au Port de Saguenay d’ici les pro‐ chains mois. Le projet Bla‐ ckRock est maintenant évalué à près de 640 mil‐ lions de dollars.

L’entreprise a présenté ré‐ cemment les résultats de l’étude de préfaisabi­lité de la nouvelle mouture de sa fon‐ derie qui verrait le jour sur la zone industrial­o-portuaire au Port de Saguenay.

Strategic Resources, qui pilote maintenant la relance du projet depuis sa fusion avec Métaux BlackRock, a écarté à la fin de l’année l’idée d’exploiter une mine de ferrovanad­ium à Chibouga‐ mau dans les premières an‐ nées du projet, qu’elle ap‐ quatre fois plus qu'anticipé dans le projet initial pour ce type de produit.

Avec le projet de mine, l’ensemble du projet était évalué à 1,6 milliard de dol‐ lars. La fonderie qui est maintenant seulement envi‐ sagée a fait baisser le projet à près de 640 millions de dol‐ lars, soit 470 millions de dol‐ lars américains.

La mise en opération de l’usine est prévue en 2027. La constructi­on du bâtiment de‐ vrait débuter 25 mois après une décision finale d’investis‐ sement de la part du conseil d’administra­tion.

Plus d’une centaine d’em‐ plois directs devraient être créés, estime le vice-pré‐ sident ESG et communicat­ion de Strategic Resources, Alexandre Meterissia­n.

Plusieurs visites au Port de Saguenay

pour ce type de financemen­tlà. »

L’entreprise se donne au plus tard jusqu’à la fin de l’an‐ née. On se donne en théorie jusqu'à la fin de l'année, mais on pense dans quelques mois, on espère avoir au moins une indication d’où on s'en va, a-t-il ajouté.

Des discussion­s avec des investisse­urs canadiens, américains, européens et ja‐ ponais sont toujours en cours.

Beaucoup, beaucoup de groupes attendaien­t notre étude de préfaisabi­lité et maintenant ils ont vu les ré‐ sultats et je ne vous cacherai pas que beaucoup de gens nous appellent présente‐ ment et on a fait plusieurs vi‐ sites d'ailleurs au Port de Sa‐ guenay.

Alexandre Meterissia­n, vice-président ESG et com‐ aussi déposer une demande de modificati­on au décret de son autorisati­on environne‐ mentale obtenue en 2019, afin de pouvoir quadrupler la production de boulettes de fer projetées.

L’autorisati­on fixait la ca‐ pacité de production de bou‐ lettes à un peu moins d’un million. Le dossier n’a pas en‐ core été soumis au ministère de l’Environnem­ent.

Investisse­ment Québec et Orion

L’économiste Gilles Berge‐ ron croit que les deux princi‐ paux actionnair­es de l’entre‐ prise, Investisse­ment Québec et la société américaine Orion, pourraient injecter de nouveaux fonds.

Rappelons qu’ils sont tous deux actionnair­es à parts égales, à 41 %, de Strategic Resources, après être deve‐ nus propriétai­res de la so‐ connaissen­t soit le marché, ou encore l’approvisio­nne‐ ment pour cette usine, donc qui ont une expertise dans le secteur, parce que le nou‐ veau promoteur a quand même une expertise très li‐ mitée , explique M. Bergeron.

Le professeur retraité de l’Université du Québec à Chi‐ coutimi croit que les autres investisse­urs potentiels au‐ ront certaineme­nt plusieurs questions en prévision de l’ingénierie du projet.

Premier projet qui utili‐ serait le convoyeur

Le projet BlackRock pour‐ rait devenir le premier projet d’envergure à utiliser le convoyeur électrique qui est en constructi­on au Port de Saguenay, estime le pré‐ sident-directeur général de l’organisati­on, Carl Laberge.

C’est un premier projet important qui pourrait être un de nos grands utilisateu­rs sur la zone industrial­o-por‐ tuaire avec les échéancier­s qu’ils ont et le fait que le site est actuelleme­nt autorisé pour réaliser le projet. C’est certain qu’ils ont un avan‐ tage, par rapport à d’autres promoteurs avec lesquels on parle, a-t-il indiqué.

La mise en service du convoyeur, qui sera utilisé également pour les activités du port, est maintenant esti‐ mée à juin 2025. L’installati­on de l’équipement sur le terrain doit se faire cette année.

Bloc de 125 mégawatts: un contrat résilié avec Hy‐ dro-Québec

La rentabilit­é du projet BlackRock s’appuie sur l’accès au gaz naturel prévu au Port de Saguenay pour soutenir le procédé de fabricatio­n des boulettes de fer, alors que le reste de l’usine serait princi‐ palement alimenté en électri‐ cité.

Les changement­s au pro‐ jet initial ont d’ailleurs amené l’entreprise à revoir ses be‐ soins énergétiqu­es au début de l’année. Elle disposait d’un contrat avec Hydro-Québec lui garantissa­nt un bloc d’électricit­é de 125 méga‐ watts, qu’elle a décidé de ré‐ silier, afin de soumettre une nouvelle demande à la so‐ ciété d’État.

M. Meterissia­n ne pouvait estimer la teneur de la de‐ mande qui sera déposée. La société envisage également d’alimenter une partie de l’usine avec de l’hydrogène vert. Elle a signé cet hiver une entente de collaborat­ion avec une société britanniqu­e pour explorer cette possibi‐ lité.

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