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99 Nights de Charlotte Cardin est sacré album de l’année aux Junos

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La Québécoise Charlotte Cardin a remporté deux trophées à la 53e remise des prix Juno, présentée pour la première fois en 18 ans dans la capitale de la Nouvelle-Écosse.

Les Cowboys Fringants ont reçu le prix pour l'album francophon­e de l'année et Elisapie a remporté le Juno de l’artiste ou groupe autoch‐ tone contempora­in de l’an‐ née grâce à son plus récent album, Inuktitut.

La grande célébratio­n de l’industrie musicale cana‐ dienne s’est clôturée di‐ manche soir par un gala animé par Nelly Furtado, à Halifax. Dans un moment plus sobre de la soirée, la pianiste Alexandra Stréliski a livré un hommage au défunt Karl Tremblay, des Cowboys Fringants.

Deux Junos pour Char‐ lotte Cardin

Après avoir reçu le Juno de l’album pop de l’année pour 99 Nights, lors de la soi‐ rée d’ouverture de samedi, Charlotte Cardin est montée sur la scène du Centre Scotia‐ bank dimanche pour accep‐ ter le trophée du meilleur al‐ bum de l’année, toutes caté‐ gories confondues.

Son plus récent effort a notamment été préféré à Néo-Romance, d'Alexandra Stréliski.

Tout comme il y a deux ans lorsqu’elle avait ramené quatre statuettes, Charlotte Cardin était en tête des no‐ minations, avec six. Elle est cette fois repartie avec une récolte un peu plus modeste.

Les récompense­s de l’ar‐ tiste de l’année et de la chan‐ son de l’année - où Confetti était finaliste - lui ont échappé. Tate McRae, inter‐ prète de Greedy, a gagné les Junos dans ces deux catégo‐ ries.

La Québécoise était égale‐ ment nommée pour le Juno de l’auteur-compositeu­r de l’année, qui a été décerné à Aysanabee, et dans la catégo‐ rie de l’artiste de l’année voté par le public. Ce dernier a choisi Karan Aujla pour cou‐ ronner le gala de dimanche.

L’Ottavien TALK (pseudo‐ nyme de Nicholas Durocher) et le Torontois Daniel Caesar comptaient cinq nomination­s chacun. Le premier a été nommé révélation de l’année chez les artistes solo, et le se‐ cond a reçu le prix du meilleur enregistre­ment R&B contempora­in pour Never Enough.

Au cours de ce week-end où il y en a eu un peu pour tout le monde, Aysanabee, The Beaches, Charlotte Car‐ din, Tate McRae, TOBi et le producteur Shawn Everett ont tous remporté deux dis‐ tinctions.

Hommage à Karl Trem‐ blay

Dans le segment du gala de dimanche dédié aux grands musiciens disparus de la dernière année, la com‐ positrice Alexandra Stréliski est venue rendre hommage à Karl Tremblay, disparu à l'âge de 47 ans.

Ton bout du chemin est arrivé beaucoup trop tôt, Karl, mais tu as semé telle‐ ment de poussières d'étoiles dans nos coeurs que tu n'ar‐ rêteras jamais de briller, a-telle dit, en français, avant de s’installer au piano.

En plus de Karl Tremblay, l’héritage musical des regret‐ tés Gordon Lightfoot et de

Robbie Robertson a été souli‐ gné.

Samedi, Les Cowboys Fringants ont reçu le prix du meilleur album francophon­e pour En concert avec l’Or‐ chestre symphoniqu­e de Montréal. Il s'agit d'une pre‐ mière pour ce groupe en plus de 20 ans de carrière, quatre mois après le décès de leur chanteur.

Les autres finalistes dans cette catégorie de l'album francophon­e de l'année étaient À boire deboutte de Salebarbes, Dans la seconde de Karkwa, Non convention‐ nel de Souldia et Zayon de Fouki.

Si la musique de la côte est a été à l'honneur avec un spectacle de Lisa LeBlanc, sa‐ medi à Halifax, et les présen‐ tateurs de la Nouvelle-Écosse comme l'acteur Elliott Page, le rappeur Classified et la chanteuse Anne Murray du‐ rant le gala, les artistes de l'Atlantique en nomination ont eu moins de chance.

Les Acadiens et les Made‐ linots de Salebarbes n'ont pas ramené la statuette de l'album francophon­e de l'an‐ née. La fierté d'Halifax Rich Aucoin, le guitariste néobrunswi­ckois Matt Andersen, la soprano acadienne Suzie LeBlanc et Jeremy Dutcher, de la Première Nation de Ne‐ qotkuk au Nouveau-Bruns‐ wick, sont aussi rentrés bre‐ douilles. The Swinging Belles, groupe pour enfants de Terre-Neuve-et-Labrador, a cependant gagné le Juno de l'album jeunesse.

Soirée animée par Nelly Furtado

La soirée de dimanche a lieu au Centre Scotiabank et a été animée par la chan‐ teuse canadienne Nelly Fur‐ tado.

Le rappeur et producteur Maestro Fresh Wes a été in‐ tronisé au Panthéon de la musique canadienne.

Dans son allocution, le pionnier du hip-hop cana‐ dien a mesuré le chemin ac‐ compli depuis qu'il a reçu le premier prix Juno dans la nouvelle catégorie rap en 1991, pour Symphony in Ef‐ fect, son premier album.

Il a salué les gens de Scar‐ borough, où il a grandi, et de Saint-Jean, Nouveau-Bruns‐ wick, où il réside depuis quelques années, et remercié ses idoles, dont Chuck D de Public Enemy.

Cette année, c'est TOBi qui est reparti avec les hon‐ neurs dans ce genre musical. Il a reçu le prix du meilleur al‐ bum ou minialbum (EP)rap de l'année pour Panic et le

Juno du singlerap de l'année pour Someone I Knew.

La DJ montréalai­se Blond:ish a reçu le prix de la chanson dance undergroun­d de l’année pour Call My Name. et Need Your Love de Felix Cartal et Karen Harding a été l'enregistre­ment dance de l’année. Infinity Club de BAMBII a été sacré album électroniq­ue de l’année. Aqyila est repartie avec la statuette du meilleur enregis‐ trement R&B/soul de l’année, pour Hello.

The Beaches a été élu di‐ manche groupe de l'année. Les quatre musicienne­s to‐ rontoises étaient reparties de la soirée de samedi avec le Juno du meilleur album rock de l'année, pour Blame My Ex, leur plus récente paru‐ tion.

Ahead Of Our Time, du James Barker Band, a été sa‐ cré album country de l'an‐ née.

Le groupe death metal Cryptopsy, de Montréal, a remporté le prix de l'album métal/hard de l'année pour As Gomorrah Burns.

Here And Now, par Aysa‐ nabee, est l'album alternatif de l'année, et Multitudes, de Feist, est l'album adulte alter‐ natif de l'année. Dans cette dernière catégorie, Feist a été notamment préférée à Mote‐ wolonuwok de Jeremy Dut‐ cher.

Dominique Fils-Aimé, au‐ teure-compositri­ce-inter‐ prète québécoise, a gagné samedi lors de la soirée d'ou‐ verture le prix Juno du meilleur album de jazz vocal de l’année pour sa dernière parution, Our Roots Run Deep.

Day Moon, de Christine Jensen, est l'album jazz de l'année par un artiste solo, et Cry Me A River, d'Hilario Du‐ ran & His Latin Jazz Big Band, le meilleur album jazz par un groupe.

Dans la catégorie de l'al‐ bum instrument­al de l'année, When we were that what wept for the sea de Colin Stetson a été préféré à Néo

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