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L’Alberta remporte un succès dans sa lutte contre les sangliers

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En Alberta, 314 sangliers ont été éliminés depuis le lancement en 2021 d’une campagne provincial­e contre la proliférat­ion de ces mammifères omnivores considérés comme invasifs.

Depuis le lancement du programme, les signale‐ ments de sangliers ont dou‐ blé, affirme Megan Evans, di‐ rectrice générale du Conseil de l'Alberta sur les espèces invasives.

Entre 2018 et 2021, 66 sangliers ont été tués grâce aux efforts de piégeage.

Les sangliers ont été in‐ troduits en Alberta dans les années 70 et 80. On ne sait pas combien il en existe dans la province, mais les autorités travaillen­t à la collecte de données sur leur population.

Dans le même sens, des étudiants de l'Université de Calgary ont déployé des ré‐ seaux de caméras de sur‐ veillance l'été dernier pour tenter d'obtenir des estima‐ tions de la population. Les ré‐ sultats seront connus cet été.

On sait, en revanche, que les sangliers se sont établis dans le centre nord de l'Al‐ berta, en particulie­r dans une bande qui s'étend de White‐ court à Lloydminst­er, précise Hannah McKenzie, spécialist­e des sangliers au ministère de l'Agricultur­e et de l'Irrigation.

À lire et à écouter :

Des sangliers présents pour la première fois dans un parc national canadien Com‐ ment limiter la propagatio­n des sangliers sauvages en Al‐ berta?

Des voisins indésirabl­es

Les sangliers piétinent les habitats naturels, dévorent les cultures, harcèlent le bé‐ tail et contaminen­t les sources d'eau en se vautrant dans les zones humides. Ils sont porteurs de maladies qui peuvent se transmettr­e aux porcs domestique­s.

Selon Hannah McKenzie, les propriétai­res fonciers qui travaillen­t avec les trappeurs constatent que la campagne antisangli­er porte ses fruits.

Les agriculteu­rs ne constatent plus les mêmes dégâts dans leurs exploita‐ tions agricoles qu'aupara‐ vant.

Hannah McKenzie, minis‐ tère de l'Agricultur­e et de l'Ir‐ rigation

D'après elle, les équipes de piégeage constatent éga‐ lement une récupérati­on des terres, en particulie­r des ré‐ seaux de sentiers créés par les sangliers.

Deux autres programmes gouverneme­ntaux, lancés en 2022 pour réduire la popula‐ tion de sangliers, n'ont pas été couronnés de succès, ex‐ plique Mme McKenzie. Le programme de primes à la chasse s'est terminé en mars 2023, tandis qu'un pro‐ gramme d'incitation au pié‐ geage des sangliers s'achè‐ vera à la fin du mois.

Aucun de ces pro‐ grammes n'a permis d'abattre un seul sanglier.

Hannah McKenzie ex‐ plique cela par le fait que seuls quatre comtés, soit Bonnyville, le district munici‐ pal de Peace, Stettler et We‐ taskiwin, ont participé, en no‐ tant qu'aucune de ces locali‐ tés n'a beaucoup de san‐ gliers.

Et insaisissa­bles

Les sangliers sont noc‐ turnes et difficilem­ent saisis‐ sables. Le site web du pro‐ gramme contient des photos qui aident à identifier les in‐ dices de leur présence.

Les informatio­ns sont en‐ suite transmises aux trap‐ peurs qui utilisent un piège à corral, un enclos circulaire avec une entrée en forme d'entonnoir, pour en attra‐ per. C'est vraiment la seule façon d'être efficace dans la gestion de leurs population­s, soutient Megan Evans, qui précise que les animaux qui ont échappé au piège trans‐ mettent cette informatio­n à leur progénitur­e.

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