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Manchester sur mer: le film qui donne envie de se coller à ses proches

- Helen Faradji en plein Massachuse­tts

La tragédie, signée Ken‐ neth Lonergan est à voir sur ICI Télé le dimanche 31 mars, à 1 h 31

Autant vous prévenir tout de suite: Manchester sur mer, troisième film que réali‐ sait Kenneth Lonergan en 2016, vous fera pleurer toutes les larmes de votre corps.

Mais c’est l’effet des grandes tragédies : on en ressort aussi l’humanisme gonflé à bloc.

De vrais êtres humains

Lee est homme à tout faire dans plusieurs im‐ meubles proches de Boston. La vie se passe, pour lui, sans grand avenir. Jusqu’à ce que son frère meure brutale‐ ment, lui laissant la respon‐ sabilité de son neveu et le forçant à confronter ses an‐ ciens démons. C’est une des principale­s réussites de Man‐ chester sur mer : savoir ob‐ server les hommes et les femmes peuplant ce récit sans les résumer à un ou deux traits digestes.

Ses personnage­s sont laids autant que sublimes, violents autant que bien‐ veillants, petits autant que géants. Et devant leur com‐ plexité, leurs contradict­ions, leur épaisseur, notre coeur ne peut que s’attendrir.

Un homme, une femme et une scène inoubliabl­e

Randi - fragile et mer‐ veilleuse Michelle Williams promène son nouveau-né dans un landau. Par hasard, son chemin croise celui de Lee - Casey Affleck, extraordi‐ naire de retenue, et qui a été oscarisé pour ce rôle (en plus de l’Oscar reçu par Lonergan pour son scénario). S’ouvre alors une scène qui ne cherche jamais à percer la ca‐ rapace de ces deux êtres aux blessures immenses, mais qui émaille la grise atmo‐ sphère des lieux et du récit de quelques dialogues crèvecoeur pour mieux nous lais‐ ser sur le carreau.

Encore à ce jour, c’est une des scènes les plus inou‐ bliables du cinéma américain contempora­in.

La poésie crève-coeur du banal

Manchester sur mer dont le scénario s’est long‐ temps trouvé sur la liste des meilleurs scénarios jamais réalisés - n’est pas qu’une énième variation autour du deuil. Non, le film a aussi cette puissance tranquille qui semble grandir à chaque

nouveau plan filmé dans ces rues ou ces maisons du Mas‐ sachusetts. Et cette profon‐ deur, la mise en scène ne la provoque jamais, mais l’ac‐ compagne, en toute tran‐ quillité, en parant chaque personnage, pourtant au bord du gouffre, d’une di‐ gnité sublime.

La simplicité douce qui s’en dégage, confrontée au plus cruel, devient alors le terreau d’une émotion vive et grande, que seuls les très grands films savent provo‐ quer.

Manchester sur mer, le 31 mars, à 1 h 31

La bande-annonce (source : YouTube)

Breton

Balado humoristiq­ue de

Juno du meilleur album rock de l'année, pour Blame My Ex, leur plus récente paru‐ tion.

Ahead Of Our Time, du James Barker Band, a été sa‐ cré album country de l'an‐ née.

Le groupe death metal Cryptopsy, de Montréal, a remporté le prix de l'album métal/hard de l'année pour As Gomorrah Burns.

Here And Now, par Aysa‐ nabee, est l'album alternatif de l'année, et Multitudes, de Feist, est l'album adulte alter‐ natif de l'année. Dans cette dernière catégorie, Feist a été notamment préférée à Mote‐ wolonuwok de Jeremy Dut‐ cher.

Dominique Fils-Aimé, au‐ teure-compositri­ce-inter‐ prète québécoise, a gagné samedi lors de la soirée d'ou‐ verture le prix Juno du meilleur album de jazz vocal de l’année pour sa dernière parution, Our Roots Run Deep.

Day Moon, de Christine Jensen, est l'album jazz de l'année par un artiste solo, et Cry Me A River, d'Hilario Du‐ ran & His Latin Jazz Big Band, le meilleur album jazz par un groupe.

Dans la catégorie de l'al‐ bum instrument­al de l'année, When we were that what wept for the sea de Colin Stetson a été préféré à NéoRomance d'Alexandra Stré‐ liski.

L’ensemble québécois Constantin­ople a gagné le prix du meilleur album clas‐ sique de petit ensemble pour Il Ponte di Leonardo.

L'Orchestre classique de Montréal, dirigé par Jacques Lacombe, l'a emporté dans la catégorie du meilleur album classique par un grand en‐ semble pour l’enregistre­ment Maxime Goulet - Symphonie de la tempête de verglas.

Nicole Lizée, ancienne‐ ment du groupe The Besnard Lakes, a remporté le Juno pour la compositio­n de mu‐ sique classique de l’année avec Don't Throw Your Head in Your Hands.

Le vidéoclip de l'année a été décerné à Demons d'Alli‐ son Russell, réalisé par son compatriot­e montréalai­s Ethan Tobman.

Des graphistes du Québec ont également été à l'hon‐ neur puisque Nicolas Le‐ mieux, Mykaël Nelson et Al‐ bert Zablit ont reçu le prix du graphisme d'album de l'an‐ née pour Riopelle sympho‐ nique de l'Orchestre sympho‐ nique de Montréal.

Gagnants des prix Juno 2024

Artiste de l’année : Tate McRae

Artiste de l'année, choix du public : Karan Aujla

Groupe de l'année : The Beaches

Single de l’année : Greedy - Tate McRae

Album de l’année : 99 Nights - Charlotte Cardin

Album pop de l’année : 99

Nights - Charlotte Cardin

Album francophon­e de l’année : En concert avec l’Or‐ chestre symphoniqu­e de Montréal - Les Cowboys Frin‐ gants & l’Orchestre sympho‐ nique de Montréal (sous la direction du chef Simon Le‐ clerc)

Auteur-compositeu­r de l’année : Aysanabee

Révélation de l'année (solo) : TALK

Révélation de l’année (groupe) : New West

Album ou microalbum (EP) rap de l’année : Panic TOBi

Single rap de l’année : So‐ meone I Knew - TOBi

Album country de l’année : Ahead of Our Time - James Barker Band

Album rock de l’année : Blame My Ex - The Beaches

Album métal/hard de l’an‐ née : As Gomorrah Burns Cryptopsy

Enregistre­ment R&B/soul de l’année : Hello - Aqyila

Enregistre­ment R&B contempora­in de l’année : Never Enough - Daniel Cae‐ sar

Album électroniq­ue de l’année : Infinity Club - BAM‐ BII

Enregistre­ment dance de l’année : Need Your Love - Fe‐ lix Cartal & Karen Harding

Single dance undergroun­d de l’année : Call My Name Blond:ish

Album alternatif de l’an‐ née : Here and Now - Aysana‐ bee

Album adulte alternatif de l’année : Multitudes - Feist

Artiste ou groupe autoch‐ tone contempora­in de l’an‐ née : Inuktitut - Elisapie

Artiste ou groupe tradi‐ tionnel autochtone de l’an‐ née : Sing. Pray. Love. - Joel Wood

Album roots contempo‐ rain de l’année : Stand in the Joy - William Prince

Album roots traditionn­el de l’année : The Breath Bet‐ ween - David Francey

Album blues de l’année : Scream, Holler & Howl - Blue Moon Marquee

Album de musique glo‐ bale de l’année : Okantomi Okan

Enregistre­ment reggae de l’année : Dread - Kirk Dia‐ mond & Finn

Album de jazz vocal de l’année : Our Roots Run Deep - Dominique Fils-Aimé

Album de jazz de l’année (solo) : Day Moon - Christine Jensen

Album de jazz de l’année (groupe) : Cry Me a River - Hi‐ lario Duran and His Latin Jazz Big Band

Album instrument­al de l’année : When we were that what wept for the sea - Colin Stetson

Album classique de l’an‐ née (solo) : Nielsen: Violin Concerto, Symphony No. 4 James Ehnes

Album classique de l’an‐ née (grand ensemble) : Maxime Goulet : Symphonie de la tempête de verglas Orchestre classique de Mon‐ tréal, dirigé par Jacques La‐ combe

Album classique de l’an‐ née (petit ensemble) : Il Ponte di Leonardo - Constan‐ tinople

Compositio­n classique de l’année : Don’t Throw Your Head in Your Hands - Nicole Lizée

Album jeunesse de l’an‐ née : Welcome to the Flea Circus - The Swinging Belles

Album chrétien/gospel contempora­in de l’année : Ar‐ row - K-Anthony

Album adulte contempo‐ rain de l’année : Heavy Lifting - Amanda Marshall

Album d’humour de l’an‐ née : A Lylebility - Kyle Brownrigg

Vidéoclip de l’année : Ethan Tobman pour Demons, d’Allison Russell

Prix Jack Richardson du réalisateu­r de l’année : Shawn Everett, pour Endless Summer Vacation de Miley Cyrus et What Now de Brit‐ tany Howard

Ingénieur du son de l’an‐ née : Shawn Everett, pour Endless Summer Vacation de Miley Cyrus et What Now de Brittany Howard

Graphisme d’album de l’année : Nicolas Lemieux (di‐ recteur artistique), Mykaël Nelson (concepteur et illus‐ trateur), Albert Zablit (photo‐ graphe) pour Riopelle sym‐ phonique, de l’Orchestre symphoniqu­e de Montréal

Album internatio­nal de l’année : SOS - Sza

au Québec juste à temps pour le gala. Il est en nomi‐ nation dans les catégories du spectacle d'humour de l'an‐ née et de l'auteur de l'an‐ née/spectacle d'humour pour Enfant du siècle.

Il se réjouit de voir la di‐ versité des talents qui mon‐ teront sur scène pendant le gala : En 2017, on craignait une période noire avec les déboires de Juste pour rire et de Gilbert Rozon. Mais là on voit qu'avec les balados, les numéros sur le web et les co‐ médies club, il y a une su‐ perbe mixité des généra‐ tions. Tout le monde se croise et il y a une véritable confrérie.

Il est rempli d'humilité de‐ vant ses nomination­s. C'est flatteur parce qu'il y a telle‐ ment de bons spectacles qui se démarquent. C'est aussi une fierté parce qu'on est souvent confrontés à des échecs et des reculs, dit-il au téléphone.

Chaude sera la lutte pour l'Olivier de l'année décerné par le public avec les nom‐ més Mathieu Dufour, Chris‐ tine Morency, Pierre-Yves Roy-Desmarais, Arnaud Soly et Mike Ward. La co-anima‐ trice Eve Côté est nommée trois fois et devra peut-être troquer son micro d'anima‐ trice pour celui du discours de remercieme­nt.

Le 25e Gala Les Olivier sera diffusé en direct de la salle Pierre-Mercure du Centre Pierre-Péladeau sur

ICI TÉLÉ, dimanche dès 20 h et en rattrapage sur ICI TOU.TV

Sur le Web, on peut suivre le gala sur Radio-Ca‐ nada.ca/Olivier et sur les mé‐ dias sociaux de Radio-Ca‐ nada, Facebook, Instagram et TikTok.

joueurs, prévoit-il. Ce n’est pas la mine qui possède la technologi­e, fait-il remar‐ quer.

Côté Gold n’a pas réin‐ venté la roue, affirme-t-il, la minière a pris une opération traditionn­elle et l’a seule‐ ment rendue plus efficace.

Selon l’auteur du livre How Mining Works, (Com‐ ment fonctionne l’exploita‐ tion minière, traduction libre), les efforts entrepris dans le Nord de l’Ontario vont paver la voie vers une meilleure façon d’extraire la roche du sol.

Un camion automatisé, c’est toujours bien juste un camion, conclut-il.

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