Bientôt de nouveaux outils pour les témoins ou victimes de violence à caractère sexuel
Les étudiants du collégial auront bientôt accès à de nouveaux outils pour mieux réagir lorsqu'ils sont témoins ou victimes de vio‐ lence dans les relations in‐ times.
Des chercheurs ont passé une partie de la journée à discuter de la question à l'oc‐ casion d'un colloque sur la vie et la santé des jeunes qui s'est tenu à l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). Il était organisé par la Chaire de recherche VISAJ UQAC Cégep de Jonquière sur la vie et la santé des jeunes.
Les jeunes de 18 à 24 ans seraient particulièrement à risque de vivre de la violence dans le contexte d'une rela‐ tion intime. Pourtant, ils ont peu de ressources d'aide à leur disposition, déplore la professeure de sexologie à l'Université du Québec à Montréal (UQAM), Mylène Frenet.
Traditionnellement, les in‐ terventions se font davan‐ tage en milieu secondaire, dans le curriculum d'éduca‐ tion à la sexualité, a-t-elle mentionné.
Au cégep, les jeunes se re‐ trouvent dans des situations intimes souvent plus com‐ plexes, mais avec moins d'en‐ cadrement.
Est-ce que la personne qui fait vivre de la violence va se retourner contre la per‐ sonne? Alors, c'est pour ça que parfois on a tendance à ne pas intervenir envers ces situations-là, a indiqué Ma‐ hina Paul, étudiante en tech‐ niques de Travail social.
L’étudiante s'est donc im‐ pliquée avec l'enseignante Stéphanie Thibeault, dans la création d'un jeu de société pour parler, autrement que par des conférences, des dif‐ férents types de violence.
Il y a beaucoup de préven‐ tion en ce qui concerne les violences à caractère sexuel, pour ce qui est des violences dans les relations intimes, violence psychologique, phy‐ sique ou financière, on voit qu'il y a moins de choses mises en place, a souligné Stéphanie Thibeault, ensei‐ gnante en Techniques de tra‐ vail social au Cégep de Jon‐ quière.
D'ici quelques mois, une campagne de témoignages vidéo sera lancée, en paral‐ lèle à d'autres initiatives in‐ teractives numériques no‐ tamment.
D’après un reportage de Catherine Paradis