TransLink, « en crise financière », augmente ses tarifs de 2,3 % à Vancouver
Les tarifs des transports en commun dans le Grand Vancouver augmenteront d’environ 2,3 % à partir du 1er juillet. C’est ce qu’a voté le conseil d’adminis‐ tration de TransLink, le ré‐ seau de transport en com‐ mun de la région métropo‐ litaine, lors d’une ren‐ contre publique mercredi.
L'augmentation revient à 5, 10 ou 15 cents de plus par voyage en transport en com‐ mun, selon la zone géogra‐ phique traversée. Par exemple, le tarif pour des tra‐ jets à l’intérieur d’une seule zone montera de 3,15 $ à 3,20 $. TransLink avait aussi effectué une hausse des ta‐ rifs de 2,3 % l'année dernière.
TransLink, qui a appelé à plus d'aide de la part du gou‐ vernement fédéral le 20 mars, note des besoins finan‐ ciers à la hausse en raison de l'augmentation de la popula‐ tion de la région, qui doit at‐ teindre les 3 millions d'habi‐ tants cette année, selon le di‐ recteur général Kevin Quinn. Il cite aussi des revenus pro‐ venant d’utilisateurs plus bas que prévu, une baisse des re‐ venus provenant de la taxe sur l’essence, et l’inflation.
Aux heures de pointe, un tiers des véhicules de trans‐ port en commun à Surrey, Langley et Vancouver sont bondés. Il n'y a nulle part où se mettre et il y a une bonne probabilité qu’un autobus passe devant vous sans pou‐ voir vous emmener, regrette Kevin Quinn.
Le déficit de l’agence pourrait s’élever jusqu’à 600 millions de dollars d’ici 2026. Nous sommes en crise finan‐ cière, affirme la porte-parole de TransLink Tina Lovgreen.
Des besoins importants, selon un groupe de ci‐ toyens
Depuis des années, Na‐ than Davidowicz, créateur du groupe Facebook intitulé We Ride Public Transit Vancouver (Nous utilisons les transports en commun à Vancouver), dit que le système a besoin de mises à niveau importantes pour le rendre à la hauteur des systèmes dans les autres grandes villes canadiennes. L’annonce de la hausse des tarifs le déçoit.
Je concède que la plupart des passagers peuvent se permettre l’augmentation de 2,3 %, mais de nombreux uti‐ lisateurs ne peuvent pas le faire. La plupart d’entre eux sont des élèves du secon‐ daire, des aînés, et des adultes à faible revenu, a dé‐ claré M. Davidowicz, lors des présentations des membres du public.
Il a également réclamé une augmentation du temps alloué pour les correspon‐ dances, et une révision du système des zones, parce que la grandeur des zones varie trop, selon lui.
Lors des discussions, une membre du conseil d'admi‐ nistration, Andrea Reimer, a demandé que plus d’infor‐ mations sur les organismes qui aident les personnes qui ont de la difficulté à payer pour les transports en com‐ mun soient affichées sur le site web de TransLink.
Le service HandyDART sous la loupe
Un autre sujet qui a sus‐ cité plusieurs discussions est la qualité du service Handy‐
DART qui transporte des per‐ sonnes handicapées dans un autobus adapté.
Un membre du public consultant en planification des transports, Eric Doherty, a fait une présentation se plaignant de l’inefficacité du système. Il a avancé que TransLink a fourni 4,1 dépla‐ cements HandyDART par per‐ sonne âgée de plus de 65 ans en 2008, 3,5 en 2013 et 2,4 en 2023. Il a ajouté que l’on demande souvent aux utilisa‐ teurs de changer l’heure de leur rendez-vous.
En réponse à de tels com‐ mentaires, Kevin Quinn a rappelé qu’un examen du service HandyDART est en cours, et que c’est le bon mo‐ ment pour revoir les façons de faire, étant donné que le contrat avec le fournisseur actuel du service finit en 2026.