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Le Conseil tribal de Keewatin s’engage dans la création d’un gouverneme­nt autonome

- Amélie Mouton

Le Conseil tribal du Keewa‐ tin va élaborer des plans pour avoir davantage d’au‐ tonomie gouverneme­ntale, a annoncé le grand chef Walter Wastesicoo­t lors d’une conférence de presse jeudi, à Winnipeg.

Il dénonce l'inaction de Québec et d'Ottawa malgré les urgences sociales et sani‐ taires dans les communau‐ tés.

L’année dernière, le Conseil, qui représente 11 Premières Nations du nord du Manitoba, a déclaré l'état d'urgence à cause de dé‐ faillances systémique­s en matière de sécurité publique, de santé et d'infrastruc­ture.

Il a alors demandé aux gouverneme­nts provincial et fédéral d’intervenir, mais ces derniers n’ont, selon le chef, pas fait grand-chose pour ai‐ der les communauté­s confrontée­s à la crise des opioïdes, à un sous-finance‐ ment des soins de santé et à des infrastruc­tures inadap‐ tées.

Il s'agit notamment de re‐ prendre le contrôle de l'accès aux terres et aux territoire­s que nous détenons depuis des temps immémoriau­x, a déclaré M. Wastesicoo­t.

Nous ne voulons plus re‐ connaître les frontières du

Manitoba, ni celles du Ca‐ nada.

Walter Wastesicoo­t, grand chef du conseil tribal du Kee‐ watin

Les 11 Premières Nations sont maintenant engagées dans la création d'un gouver‐ nement qui agira dans le meilleur intérêt de notre peuple, a-t-il poursuivi.

Le gouverneme­nt nous évite alors qu’il est censé être responsabl­e de notre peuple sur le plan économique. La démocratie dans laquelle nous vivons tue notre peuple jour après jour - c’est de la négligence légalisée, a-t-il dé‐ noncé.

Les Premières Nations réunies au sein du Conseil tribal du Keewatin, qui sont éloignées géographiq­uement et dont la population totale avoisine les 20 000 per‐ sonnes, sont victimes d'un système discrimina­toire favo‐ risé par la Loi sur les Indiens et le passé colonial du Ca‐ nada, a déclaré le chef.

La Première Nation de Shamattawa et la Première Nation de God's Lake, qui font partie du Conseil, avaient déclaré leur propre état d'urgence avant que le Conseil tribal de Keewatin ne déclare un état d'urgence ré‐ gional l'année dernière.

Chaque semaine, nous sommes contraints d'enter‐ rer des personnes décédées à la suite de suicides, d'actes de violence, de services mé‐ dicaux inadéquats, de sur‐ doses, de complicati­ons liées au diabète et d'autres cir‐ constances tout à fait évi‐ tables.

Le grand chef Walter Was‐ tesicoot

Les communauté­s s'in‐ quiètent également que les gouverneme­nts provincial et fédéral concluent des ac‐ cords avec des sociétés mi‐ nières sans avoir obtenu leur consenteme­nt, a-t-il rap‐ porté.

M. Wastesicoo­t souhaite que le gouverneme­nt fédéral rencontre le conseil tribal pour trouver des solutions.

L'année dernière, une Na‐ tion de la Saskatchew­an, Whitecap Dakota, a signé son propre accord d'autonomie gouverneme­ntale avec le Ca‐ nada.

Cet accord lui permet de s'affranchir de la Loi sur les Indiens et de disposer de pouvoirs législatif­s différents, même s'ils doivent être com‐ patibles avec les lois provin‐ ciales et fédérales.

Cinq Nations de l'Ontario ont également pris des me‐ sures en faveur de leur auto‐ nomie, après avoir signé un accord qui leur donne le pou‐ voir de prendre leurs propres décisions en matière de ci‐ toyenneté, de langue et de culture et du fonctionne­ment du gouverneme­nt.

D'après un texte de CBC Indigenous

cause de l’incendie, alors qu’aucune activité ne se tient dans l’usine depuis sa ferme‐ ture. Tout était barré, tout était fermé, affirme-t-il. L'en‐ quête est sous la responsabi‐ lité de la division des crimes majeurs de la Sûreté du Qué‐ bec.

La qualité de l’air dans le périmètre de l’usine et sur l’ensemble du territoire de la Ville de Matane est sécuri‐ taire, indique la Ville samedi matin.

Une tuile de plus

De son côté, le maire de Matane Eddy Métivier, qui est sur le terrain, précise qu'environ 35 pompiers ont été à pied d'oeuvre pour es‐ sayer de circonscri­re les flammes.

Ça a été confirmé, le bâti‐ ment est une perte totale, ex‐ plique-t-il en entrevue à D'abord l'info.

C’est un événement triste, avec tout ce qui s’est passé cette semaine. On fait ce qu’on peut, mais c’est vrai‐ ment dommage, déplore M. Métivier.

Le 18 mars dernier, l’usine des Fruits de mer de l’Est a annoncé sa fermeture défini‐ tive, en raison des conditions difficiles dans le secteur des pêches, citant notamment le manque de travailleu­rs étrangers. Près de 55 em‐ ployés locaux ont perdu leur travail, en plus des 150 tra‐ vailleurs étrangers tempo‐ raires qui étaient attendus pour le début de la saison du crabe.

C’est une tuile de plus [qui s'abat], avec la mauvaise nouvelle de la fermeture de l’usine.

Eddy Métivier, maire de Matane

L’espoir est anéanti pour une quelconque reprise, a confié M. Métivier en entre‐ vue à D’abord l’info.

Le député péquiste de

Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, déplore de son côté la disparitio­n de toutes traces de la présence de la crevette depuis 50 ans et que cet événement sonne le glas de la transforma­tion de la crevette à Matane.

C’est une page d’histoire pour Matane, c’est une tradi‐ tion maritime qui s’éteint, surtout pour la cinquantai­ne d’employés qui étaient sur place. […] On a du mal à se remettre du choc de cette fermeture définitive, ajoute l'élu.

Jean-Pierre Chamberlan­d, qui n’a pour l’instant aucune idée de l’ampleur des dom‐ mages, se montre préoccupé.

C’est inquiétant. Vous sa‐ vez, on a de l’équipement làdedans qui vaut plusieurs, plusieurs millions de dollars. Alors qu’on veut essayer de trouver un repreneur pour notre usine, c’est important de savoir l’ampleur des dom‐ mages.

Jean-Pierre Chamberlan­d, président du CA des Fruits de mer de l'Est du Québec

Le président compte se rendre sur les lieux du si‐ nistre samedi matin.

Avec les informatio­ns d'Isabelle Lévesque, JeanFranço­is Deschênes et Elyse Allard

Québec, le kickboxing, le ka‐ raté ou le jiu-jitsu brésilien, par exemple, ont été autori‐ sés au niveau amateur, mais pas le muay thaï et les arts martiaux mixtes, non pas en raison de leur dangerosit­é plus grande, mais plutôt parce qu’ils ne sont pas enca‐ drés par une organisati­on ou une fédération.

Le gouverneme­nt veut que les organisati­ons se gèrent elles-mêmes. Alors, il veut qu’il y ait une organisa‐ tion qui se mette en avantscène, qu’il y ait des règle‐ ments de sécurité forts, ap‐ prouvés par le gouverne‐ ment pour faire en sorte que le sport soit fait de façon sé‐ curitaire, explique le pré‐ sident de la Fédération mon‐ diale de kickboxing Québec, une filiale de la Fédération mondiale de kickboxing Ca‐ nada, Dave Morin.

Depuis quelques années, Dave Morin et son équipe mettent tout en place pour encadrer et consolider adé‐ quatement leur discipline et particuliè­rement sa variante, le kickboxing K1, qui est aussi légale. L’an passé, notre fédé‐ ration a réuni 55 clubs, 207 athlètes, et on a assisté à 233 combats incluant les exhibi‐ tions. On a aussi 79 entraî‐ neurs qui ont adhéré, et ça continue, énumère-t-il.

Sa fédération développe aussi des règlements de sé‐ curité, qui doivent être ap‐ prouvés par le gouverne‐ ment d’ici le mois d’août, pour s'assurer que les com‐ bats de kickboxing qu'elle en‐ cadre continuent d’être auto‐ risés.

Une fois que tout ce tra‐ vail sera fait [en kickboxing], on va aller de l'avant avec le muay thaï, prévoit-il.

Par écrit, le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport confirme justement que si le muay thaï souhaite être légalisé, il faut que les représenta­nts démontrent qu’ils peuvent, par leur règle‐ ment, assurer un encadre‐ ment sécuritair­e de la disci‐ pline, comme c'est le cas avec le jiu-jitsu et le kick‐ boxing.

D'amateur à profession‐ nel?

Il y a, toutefois, un autre obstacle au bon développe‐ ment des sports de combat au Québec, ajoute Younes Chahti, c'est qu'il est difficile pour les athlètes amateurs de poursuivre leur discipline au niveau profession­nel.

En muay thaï, c'est tout simplement impossible. En arts martiaux mixtes, le pro‐ fessionnel est autorisé, mais l'amateur est interdit. C'est pas logique. Il faut combattre en amateur avant d'aller au profession­nel. Ensuite, en kickboxing, poursuivre au profession­nel, ça ne fonc‐ tionne pas, explique-t-il.

Pour faire carrière, tu dois aller dans le profession­nel. Tu es alors payé, c'est ton tra‐ vail. C'est vraiment les figures d'autorité qui sont le blocage, parce qu'ils sont d'une autre génération, d'une autre men‐ talité.

Younes Chahti, promoteur sportif

L’encadremen­t des sports de combat au niveau profes‐ sionnel relève de la Régie des alcools, des courses et des jeux et seuls la boxe, la boxe mixte et le kickboxing sont reconnus au Québec, confirme cette dernière. La porte-parole répond toute‐ fois que la Régie n’a jamais délivré de permis en kick‐ boxing, sans en expliquer la raison, et qu'elle ne connaît pas le kickboxing K1.

Confiance en l'avenir

Dans le local de l’école de muay thaï, entre deux sé‐ quences d'entraîneme­nt, An‐ drews n’a que du bien à dire de sa discipline. Beaucoup de gens pensent que les sports de combat sont violents, mais les combattant­s ne sont pas des personnes mé‐ chantes. Il y a de belles va‐ leurs, surtout en muay thaï. Il y a le respect des aînés, le re‐ spect de Bouddha. Dans un combat, c’est vrai que c’est sanglant, mais après, les deux personnes se res‐ pectent, assure-t-il.

Son entraîneur Kevin Ly a, pour sa part, confiance en l'avenir tant pour sa disci‐ pline que pour Andrews, qui a toutes les qualités pour de‐ venir champion.

J'ai confiance que le muay thaï sera légalisé prochaine‐ ment. Pour ce qui est d'An‐ drews, il est concentré, et passionné. C’est l’étudiant parfait! Il est attentif et al‐ truiste. Il est gentil avec tout le monde, compliment­e l'en‐ traîneur.

Le jeune combattant croit, lui aussi, en ses capacités : Imaginez, un jour, de rame‐ ner la ceinture UFC au Qué‐ bec, au Centre Bell, c'est mon rêve et je crois que c'est fai‐ sable! Je crois que je suis bien parti pour être cham‐ pion!

À regarder aussi :

-Nico teste le MMA (ou les arts martiaux mixtes en fran‐ çais)

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