Incendie à Matane : l’usine des Fruits de mer est « une perte totale », dit le maire

Un incendie s'est déclaré vendredi soir à l'usine des Fruits de mer de l'Est si‐ tuée à Matane, un peu plus de 10 jours après l'annonce de sa fermeture. « Le bâti‐ ment est une perte totale », déclare le maire Eddy Métivier pour qui « l’espoir est anéanti pour une quel‐ conque reprise ».

Les lieux étaient donc dé‐ serts lorsque l'incendie s'est déclaré. Les autorités n'ont rapporté aucune victime.

Des résidents de Matanesur-Mer ont toutefois dû être évacués en raison de la pré‐ sence d'un réservoir d'am‐ moniac liquide dans l'usine, produit qui serait dangereux si les flammes venaient à l'at‐ teindre.

Selon la page Facebook de la Municipalité, l'avis d'évacuation a été levé vers 5 h 30 samedi matin. L'incendie est maîtrisé, mais des équipes demeurent sur place pour s’assurer qu’il n’y ait au‐ cune reprise de flammes, a fait savoir la Municipalité.

Vendredi soir, de grandes volutes de fumée sortaient du bâtiment et un panache gris foncé s'élevait dans le ciel. Les pompiers de La Ma‐ tanie et de La Mitis, notam‐ ment, ont été dépêchés sur les lieux pour combattre le brasier.

Joint au téléphone, le pré‐ sident du conseil d'adminis‐ tration des Fruits de mer de l'Est, Jean-Pierre Chamber‐ land, indique que le secteur ouest de Matane-sur-mer avait été évacué en raison de la présence d'ammoniac dans le bâtiment, produit qui est utilisé pour la réfrigéra‐ tion.

L’ammoniac, c’est un pro‐ duit très dangereux, qui peut être mortel s’il est respiré.

Jean-Pierre Chamberland, président du CA des Fruits de mer de l'Est du Québec

Lorsqu’on a averti les pompiers matanais, on a dit : "Vous devrez avec les poli‐ ciers évacuer le plus possible les gens [...] curieux qui viennent, pour les envoyer vers la route 132, pour éviter qu’ils respirent de l’ammo‐ niac, ajoute-t-il.

Les 120 personnes éva‐ cuées ont été accueillies au centre d’aide aux sinistrés à l’école secondaire de Matane pour une partie de la nuit. Elles ont pu réintégrer leur domicile samedi.

M. Chamberland indique que c’est peu après 18 h qu’une alarme automatique a été déclenchée par le feu dans la partie ouest de l’usine, près d’un entrepôt qui était vide, souligne-t-il.

Il ignore pour l'instant la