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La famille d’un Néo-Brunswicko­is kidnappé en RDC exhorte Ottawa à l’action

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Fredrick Wangabo Mwe‐ nengabo a été enlevé il y a plus de trois mois en Répu‐ blique démocratiq­ue du Congo (RDC) alors qu’il par‐ ticipait à une mission hu‐ manitaire. La famille de ce résident du NouveauBru­nswick appelle le gou‐ vernement à tout faire pour le libérer.

Le 16 décembre 2023, la vie de Fredrick Wangabo Mwenengabo a été boulever‐ sée. Le citoyen canadien et résident de Fredericto­n au Nouveau-Brunswick depuis 2009 était en voyage en RDC, son pays natal, pour une mis‐ sion humanitair­e, quand il a été kidnappé à Goma, dans l’est du pays, à la frontière avec le Rwanda.

Après trois mois de re‐ cherches, ses fils sont fati‐ gués de ce qu’ils estiment être l’inaction du gouverne‐ ment fédéral.

Dès le 18 décembre, le lundi après sa disparitio­n, on a notifié les gouverneme­nts provincial et fédéral de sa disparitio­n et nous n’avons reçu aucun soutien sauf celui du chef du Parti vert du Nou‐ veau-Brunswick, David Coon, assure Simon Chinamula, l’un de ses fils.

Selon eux, toutes les me‐ sures prises par Ottawa jus‐ qu’à maintenant n’ont mené à rien. Les efforts de la police locale se seraient focalisés sur un potentiel argent que leur père aurait transporté avec lui.

Nous aimerions plus d’ef‐ forts proactifs pour le recher‐ cher, le sauver et nous le ra‐ mener à la maison. Il devient de plus en plus malade, poursuit son frère, Lundi Ka‐ rhibahaza.

On se désole de la lenteur et de la négligence du gou‐ vernement. C’est déplorable.

Simon Chinamula, un des fils de Fredrick Wangabo Mwenengabo

Il juge qu’Ottawa ne fait que compiler les informa‐ tions, mais ne passe pas à l’action.

Passer par le provincial pour faire pression à Ot‐ tawa

Pour tenter de faire avan‐ cer la situation et faire pres‐ sion sur Ottawa, les deux frères se sont rendus en‐ semble à Fredericto­n pour plaider sa cause auprès de l’Assemblée législativ­e, jeudi.

Le chef du Parti vert, Da‐ vid Coon, a lu une déclara‐ tion en Chambre où il a ap‐ pelé à prendre toutes les me‐ sures possibles pour obtenir la libération de Fredrick Wan‐ gabo Mwenengabo et lui sau‐ ver la vie.

Le député de Fredericto­nSud a reconnu que la situa‐ tion dans l'est de la RDC, où il a été enlevé, est difficile. Un conflit est actuelleme­nt en cours sur place.

Mais le chef des verts a rappelé que c'est la vie d'un Canadien qui est en jeu.

Le premier ministre a par la suite rencontré ses deux fils et a promis d’écrire à la ministre fédérale des Affaires étrangères, Mélanie Joly.

C’est une situation très triste. Nous allons nous im‐ pliquer, a assuré Blaine Higgs.

Maintenant, les deux frères attendent de voir si les promesses du premier mi‐ nistre seront suivies d’ac‐ tions.

Ce que nous voulons, c’est voir des résultats. Donc jusque-là, je ne suis pas en‐ core satisfait, a conclu Simon Chinamula.

Le ministère des Affaires étrangères n'a pas voulu commenter la situation en raison de son aspect délicat.

Avec des informatio­ns d'Alix Villeneuve et Louis-Phi‐ lippe Trozzo

sabilités, ajoute-t-il. Cela aide aussi à régler une partie des procédures judiciaire­s ac‐ tuelles concernant les titres des Haïdas qui ont été dépo‐ sés pour la première fois par la Nation en 2002, lorsqu'elle a fait valoir ses droits sur la terre, l'eau et l'air de Haida Gwaii.

Gaagwiis Jason Alsop ex‐ plique qu’une audience est prévue en 2026 pour les pro‐ cédures entre la Nation Haïda et les gouverneme­nts provincial et fédéral.

Inquiétude­s de BC Uni‐ ted

L’entente affirme que les intérêts simples, comme la propriété privée, resteront sous la compétence du gou‐ vernement provincial. Dans une déclaratio­n du 22 mars, Kevin Falcon, chef de l’oppo‐ sition, et Michael Lee, le porte-parole du parti auprès du procureur général, ont néanmoins exprimé leurs in‐ quiétudes sur cette entente.

On peut lire que l’accord affirmerai­t le titre de la Na‐ tion Haïda de manière sans précédent en droit canadien et qu’il entraînera­it des in‐ quiétudes sur les droits de propriété privée et le contrôle des terres de la Cou‐ ronne.

Pour le Conseil des diri‐ geants des Premières Na‐ tions, cette déclaratio­n du parti BC United vise à induire en erreur, à semer la peur et à faire dérailler le projet d'ac‐ cord. Cet accord est progres‐ siste et promouvra une co‐ existence harmonieus­e, des partenaria­ts et de la prospé‐ rité, et est bénéfique pour tous les Britanno-Colom‐ biens, peut-on lire dans la dé‐ claration du Conseil.

De son côté, le ministre des Relations avec les Au‐ tochtones et de la Réconcilia‐ tion Murray Rankin croit que la propriété privée sera pro‐ tégée à 100 %, et ce, pour les années à venir. Il ajoute que cet accord fournira davan‐ tage de certitudes aux per‐ sonnes vivant et ayant des entreprise­s sur l’archipel sur la façon dont le territoire est géré.

Pour un professeur ad‐ joint de gestion de l'environ‐ nement à l’Université Simon Fraser, qui est nuu-chahnulth et tsimshian, Clifford Atleo, le fait de reconnaîtr­e tout Haida Gwaii est significa‐ tif. Pendant les négociatio­ns de traités avec des Premières Nations au milieu des années 2000, il dit que la province avait offert aux communau‐ tés seulement entre 5 et 8 % des territoire­s revendiqué­s.

Selon lui, le gouverne‐ ment NDP actuel montre da‐ vantage de volonté à s’enga‐ ger dans ce type de négocia‐ tions. C'est le début d'un autre processus qui va néces‐ siter des années et des an‐ nées de négociatio­ns, mais je pense que c'est une étape importante.

Ailleurs sur le web :

L’ébauche de l'entente anglais)

Avec les informatio­ns de Jackie McKay

(en

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