Haïti : des militaires canadiens en Jamaïque pour former les troupes de la CARICOM
Ottawa annonce l’envoi de quelque 70 membres des Forces armées canadiennes en Jamaïque pour offrir de la formation aux militaires des pays de la Commu‐ nauté des Caraïbes (CARI‐ COM) qui se rendront en Haïti dans le cadre de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS), dirigée par le Ke‐ nya et autorisée par l’ONU.
Leur mission, baptisée opération Helios, consiste à offrir de l’instruction sur des compétences centrales en maintien de la paix et en pre‐ miers soins au combat, en plus de mener des exercices de validation et d’intégration pour les troupes de la CARI‐ COM.
Nous continuerons à sou‐ tenir les efforts haïtiens pour créer de la stabilité et nous remercions tous les membres des Forces armées canadiennes impliqués pour leur contribution à cette mis‐ sion.
Bill Blair, ministre de la Défense nationale du Canada
Le communiqué du minis‐ tère de la Défense précise que les membres de cette mission proviennent princi‐ palement du 1er Bataillon du
Royal 22e Régiment de Val‐ cartier, au Québec. La durée du déploiement sera d’envi‐ ron un mois.
L’objectif consiste à for‐ mer approximativement 330 membres des troupes de la CARICOM provenant des Ba‐ hamas, du Bélize et de la Ja‐ maïque.
C'est une bonne nouvelle, mais ce n'est certainement pas la grosse nouvelle qu'on attend actuellement, affirme Gilles Rivard, ancien ambas‐ sadeur du Canada en Haïti. La grosse nouvelle, ce serait que la coalition qui doit assu‐ mer la gestion d'Haïti en at‐ tendant des sélections s'en‐ tende sur une feuille de route, ce qui n'est pas encore le cas, a-t-il ajouté.
La sécurité intérieure, préalable aux élections
Moins de trois semaines après la démission du pre‐ mier ministre Ariel Henry, la transition en Haïti est tou‐ jours entravée par des diffé‐ rends entre les personnalités qui doivent composer le fu‐ tur Conseil de transition.
En octobre dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU avait adopté une résolution autorisant le lancement d’une mission multinationale d’appui à la sécurité en Haïti. Le Kenya s’est porté volon‐ taire pour la diriger mais a suspendu son déploiement le temps que le Conseil de transition soit formé et com‐ mence ses travaux.
Cette mission a pour but