Meilleure paye au conseil municipal : vote favorable, mais partagé à Victoria et Kelowna
Les conseillers municipaux de Kelowna et Victoria ont voté favorablement ce mois-ci à l'augmentation de leurs salaires conformé‐ ment à ceux d’autres villes de la province. Ces déci‐ sions n’ont toutefois pas été unanimes, ce qui montre les difficultés ren‐ contrées pour déterminer leur propre rémunération.
Ce n’est pas une position facile, a indiqué le maire de Kelowna, Tom Dyas, alors qu’il débattait avec ses huit conseillers municipaux sur une augmentation de 30 % de leur salaire de base, de‐ mandée par une recomman‐ dation du personnel.
Le conseil a voté 5 contre 3 en faveur de cette hausse salariale, faisant ainsi passer la rémunération du maire de 126 497,29 $ à 145 200 $, et celle des conseillers munici‐ paux de 42 991,14 $à 58 080
$.
Selon la recommandation du personnel (en anglais), la paye des membres du conseil de Kelowna est bien en dessous du salaire mé‐ dian de leurs homologues dans d’autres villes équiva‐ lentes en Colombie-Britan‐ nique. Ces bases salariales sont en place depuis 2014, selon le document.
Le maire Tom Dyas, qui a voté en faveur de cette aug‐ mentation, soutient que le salaire des membres du conseil doit refléter leur charge de travail. Il devrait, de plus, être suffisamment élevé pour attirer des per‐ sonnes de talent au conseil municipal, selon lui.
Si nous voulons asseoir les meilleures personnes à cette table, pour un futur audelà du temps présent, c’est quelque chose que nous de‐ vons faire, au moins pour être sur un pied d’égalité avec les autres communau‐ tés de la province, a-t-il af‐ firmé.
Augmentation de 25 % demandée à Victoria
Ces recommandations d’augmentation salariale se basent sur les résultats d’une étude comparant la rémuné‐ ration de représentants mu‐ nicipaux dans 11 villes de la province et 7 ailleurs au Ca‐ nada, incluant Edmonton, Ot‐ tawa et Regina. Cette étude a été réalisée par une tierce partie, à la demande du conseil municipal de Victoria.
Plus tôt en mars, alors que le conseil municipal de Victoria recevait le rapport d’étude comme document in‐ formatif, deux de ses conseillers municipaux ont déposé une motion pour re‐ connaître leur travail comme un emploi à temps plein et demander une augmentation de leur salaire de sorte qu’il atteigne 50 % de la paye du maire.
La motion a été adoptée à 5 voix contre 3.
La mairesse de Victoria, Marianne Alto, gagne actuel‐ lement 131 050 $, ce qui im‐ plique une augmentation sa‐ lariale de 25 % pour les conseillers municipaux. Leur rémunération passe grâce à la motion de 52 420 $ à 65 525 $.
Un travail bien complexe aujourd’hui plus
La dernière révision des salaires au conseil municipal de Victoria date de 2008. Les conseillers municipaux es‐ timent que depuis, la ville s’est considérablement élar‐ gie et elle fait face à des diffi‐ cultés accrues reliées à l'iti‐ nérance, la criminalité et les dépendances.
Le directeur municipal de longue date à Kelowna, Ste‐ phen Fleming, a indiqué à l'hôtel de ville qu’en 28 ans de carrière, le travail du conseil municipal a bien changé. Il y a certainement plus de complexité dans le travail. Le cadre juridique et législatif avec lequel nous tra‐ vaillons est bien plus com‐ plexe que lorsque j’ai com‐ mencé à travailler pour le gouvernement local, a-t-il partagé.
Des conseillers opposés
Tant à Kelowna qu’à Victo‐ ria, les conseillers munici‐ paux s’étant opposés à ces augmentations salariales re‐ connaissent l’importance d’une rémunération juste. Toutefois, ils ont émis des ré‐ serves quant à décider de ces augmentations pour euxmêmes.
La conseillère de Victoria Marg Gardiner estime que le salaire n’est pas un enjeu pour attirer des candidats au conseil municipal, sachant que 37 personnes se sont présentées aux dernières élections pour 8 postes.
De plus, les contribuables n’apprécieront pas cette aug‐ mentation salariale, selon elle, sachant que les taxes de propriété devraient augmen‐ ter de plus de 8 % cette an‐ née, sans compter ces hausses de salaire.
Je parie que la majorité d’entre eux n’auront pas de hausse de salaire comme celle qui est proposée ici.
Marg Gardiner, conseillère municipale de Victoria
En décembre, le conseil municipal de Kelowna a éga‐ lement approuvé un budget prévisionnel impliquant une hausse des taxes de pro‐ priété de 4,75 %.
D’après la recommanda‐ tion du personnel de Ke‐ lowna, les augmentations sa‐ lariales du conseil de la Ville reviendraient à un total de 139 413,60 $, qui seraient fi‐ nancés à partir d’épargnes identifiées dans d’autres sec‐ teurs du budget.
Je ne suis pas opposé à une augmentation de salaire. Je pense simplement que l'augmenter d’un coup [de 30 %], c’est un peu beaucoup. Peut-être qu’on aurait pu re‐ partir [cette augmentation], peut-être qu’on aurait pu prendre une autre direction, a de son côté affirmé le conseiller Mohini Singh, l’un des trois a avoir voté contre l’augmentation salariale à Ke‐ lowna.
Avec les informations de Chad Pawson