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La musique des Acadiens de la Nouvelle-Écosse rayonne à son tour

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Inspiré par le succès rem‐ porté par leurs cousins du Nouveau-Brunswick, les musiciens acadiens de la Nouvelle-Écosse réus‐ sissent à leur tour à briller sur la scène nationale.

Autrefois, lorsqu'on par‐ lait d’artistes acadiens, il exis‐ tait un sous-entendu pour dire qu’il s’agissait de per‐ sonnes du Nouveau-Bruns‐ wick, constate le musicien et leader du groupe Sluice, Tre‐ vor Murphy.

Or, la donne semble au‐ jourd'hui avoir changé et la vitalité de l'industrie musi‐ cale acadienne néo-écossaise y est pour quelque chose.

De P’tit Belliveau, à Pea‐ nut Butter Sunday en pas‐ sant par Jacques Surette, Syl‐ vie Boulianne et Laura Ray, Trevor Murphy est d'avis qu'il y a bel et bien une vague d'artistes acadiens de la Nou‐ velle-Écosse qui déferle sur la scène nationale.

On a vu beaucoup d’ar‐ tistes du Nouveau-Bruns‐ wick, par exemple, prendre leur place, puis nous on s’est dit ''OK, ouais, nous aussi on peut faire cela'', lance celui qui est aussi agent d’artistes. C’est ça qui nous motive maintenant, en tant que NéoÉcossai­s

[…] C’est vraiment important pour nous de nous démarquer comme des Aca‐ diens de la Nouvelle-Écosse.

On sait que la NouvelleÉc­osse est vraiment le com‐ mencement de la culture acadienne. […] Il y a une place et il y a toujours eu une place pour les Néo-Écossais dans la scène [culturelle] aca‐ dienne.

Trevor Murphy

Trevor Murphy s’implique beaucoup au sein de l’asso‐ ciation Musique NouvelleÉc­osse. Selon lui, la résur‐ gence d’artistes franco‐ phones néo-écossais résulte d’un ensemble de facteurs.

Alors que les succès de P'tit Belliveau pavent la voie et inspirent les artistes lo‐ caux, il existe aussi, parallèle‐ ment, de plus en plus d'occa‐ sions de développem­ent d’ar‐ tistes dans la province et de partenaria­ts entre les orga‐ nismes anglophone­s et fran‐ cophones.

Sans oublier, poursuit Tre‐ vor Murphy, le travail effec‐ tué ces dernières années par des organismes comme la FÉCANE et de Musique Nou‐ velle-Écosse dans la création d’outils d’accompagne­ment pour les artistes et l’industrie.

C’est clair que le travail qui se fait en arrière des scènes en plus de la repré‐ sentation des artistes aca‐ diens sur les scènes ailleurs crée un genre de vague, ici, en Nouvelle-Écosse, dit-il. C’est une vague dont je suis

très fier.

Saisir les occasions… en français

Trevor Murphy fait de la musique depuis une ving‐ taine d’années, mais ce n’est que depuis trois ou quatre ans qu’il le fait en français.

Pour moi, c’était vraiment une approche identitair­e, ditil. Redécouvri­r mes racines acadiennes et, en particulie­r, comme un Acadien de la Nouvelle-Écosse.

Tous les gens qui me sui‐ vaient dans mon trajet de carrière m’ont aussi un peu suivi dans mon trajet franco‐ phone […] C’est des occa‐ sions comme cela qu’on peut cultiver une audience pour notre musique et nos styles. Trevor Murphy

Selon Trevor Murphy, il existe de nombreux avan‐ tages à chanter en français en Nouvelle-Écosse.

C’est sûr qu’il y en a beau‐ coup plus de bands anglo‐ phones que d’artistes franco‐ phones. Pour nous, arriver sur scène comme étant le seul band francophon­e, sur la scène ce soir-là, on a déjà vu que des jeunes qui sont comme ''Oh, wow, peut être que c’est cool d’écouter de la musique en français'', dit-il.

L’une des choses que Tre‐ vor Murphy aime de la scène acadienne en Atlantique, c’est la diversité des styles et la tendance qu’ont ces ar‐ tistes à vouloir prendre des risques.

Se distinguer, poursuit-il, permet parfois d’ouvrir la porte à des subvention­s, ou même à des vitrines dans la francophon­ie internatio­nale.

De son côté, l’un des risques que Trevor Murphy a pris, avec Sluice, a été de mi‐ ser sur le son rock franco‐ phone néo-écossais. Une oc‐ casion à saisir, dit-il, puisqu’il n’y a pas beaucoup d’exemples de groupe de rock ou punk francophon­es dans la province.

Je pense qu’en présentant de la musique en français dans ces styles-là, ça agit un peu comme une révélation en soi, explique Trevor Mur‐ phy.

Pour plus de rayonne‐ ment national

La ville d’Halifax a accueilli la 53e édition des Prix Juno, la semaine dernière. Les re‐ tombées pour les artistes de l’Atlantique de cette grande célébratio­n de la musique ca‐ nadienne ont été souvent ci‐ tées par les organisate­urs.

Néanmoins, aucun artiste francophon­e de la NouvelleÉc­osse n’était en vitrine, lors des célébratio­ns. Une occa‐ sion ratée, estime Trevor Murphy.

À l’opposé, lors de la Nova Scotia Week 2024, ce sont dix artistes francophon­es qui ont eu droit à des vitrines.

C’est le numéro le plus élevé qu’on a jamais eu, sou‐ ligne Trevor Murphy.

Un résultat rendu possible grâce aux partenaria­ts entre organismes, mais aussi au travail effectué par ces der‐ niers afin de sensibilis­er les artistes à l'importance de soumettre leur candidatur­e.

Si ces efforts de longue haleine commencent à por‐ ter des fruits d’un point de vue provincial, pour l'indus‐ trie et les artistes locaux, la prochaine étape est de s’atta‐ quer à la scène nationale, dit Trevor Murphy.

On est peut-être moins nombreux, mais on fait le tra‐ vail, donc on aimerait tou‐ jours que ce soit reconnu au niveau national, conclut-il.

D’après le reportage d’Anne-Marie Parenteau

gnages audio dans lesquels ils se racontent.

Par exemple, on peut en‐ tendre l’artiste Roy Henry Vi‐ ckers raconter avec humour sa collaborat­ion avec l’artiste Henry Nolla pour la création du panneau Welcome to To‐ fino, offert à la municipali­té au milieu des années 1990.

Le Conseil des arts de To‐ fino n'en a pas fini avec des projets mobilisate­urs.

L’organisme travaille maintenant avec des jeunes des Premières Nations lo‐ cales pour leur enseigner l’art de la sérigraphi­e et son rayonnemen­t. Un pro‐ gramme dont l'objectif est de contribuer à la richesse et la diversité culturelle de l’en‐ droit.

les travailleu­rs pour qu'ils les dénoncent et réclament du changement, l'industrie va continuer à faire ce qu'elle fait, c'est-à-dire broyer les gens. Le gouverneme­nt, lui, va continuer à se décharger de ses obligation­s, ajoute-t-il.

D’autres contre Netflix poursuites

Jeremy Hartwell n’est pas le seul ancien participan­t de Love is Blind à avoir intenté une poursuite contre Netflix, Delirium TV et la compagnie de production Kinetic Content.

Au début de l’année, la candidate de la cinquième saison de Love is Blind, Re‐ nee Poche, a déposé une poursuite contre Delirium TV et Netflix pour pratiques illé‐ gales en matière d’emploi, pour concurrenc­e déloyale et pour lui avoir causé inten‐ tionnellem­ent de la détresse émotionnel­le.

Selon sa plainte, la candi‐ date aurait été poursuivie par Delirium TV pour 4 mil‐ lions de dollars américains pour avoir critiqué l'émission et violé son accord de confi‐ dentialité.

Cette bataille contre Deli‐ rium et Netflix est plus qu’une simple bataille judi‐ ciaire ou qu'un affronteme­nt; c’est une bataille contre des tentatives de museler des gens de manière illégale. Alors qu’ils tentent de mener cette action en justice loin des yeux du public, Renee est déterminée à ne pas être ré‐ duite au silence ni harcelée financière­ment, a déclaré l’avocat de Renee Poche, Mark J. Geragos, par courriel.

Tran Dang, qui a elle aussi pris part à la cinquième sai‐ son de Love is Blind, poursuit quant à elle Delirium TV et Ki‐ netic Content, ainsi que son ancien fiancé Thomas Smith durant l’émission, pour agression sexuelle, séques‐ tration et négligence. L’his‐ toire du couple n’a pas été diffusée.

Les allégation­s de Jeremy Hartwell, Renee Poche et Tran Dang n’ont pas été prou‐ vées devant les tribunaux puisque leurs causes sont toujours en cours.

Netflix et Kinetic Content n’ont pas répondu aux de‐ mandes d’entrevue répétées de Radio-Canada. Nous n’avons pas été en mesure de joindre Delirium TV, qui partage la même adresse que Kinetic Content.

L’avocat de Thomas Smith, Kip Patterson, indique quant à lui qu’il ne peut pas com‐ menter une affaire en cours, mais que son client nie les al‐ légations.

Le combat d’une vie

Jeremy Hartwell dit avoir eu beaucoup de mal à se re‐ mettre de son passage à l’émission.

Je me sentais comme un zombie, dit-il.

Pour se reconstrui­re, il a créé, avec l’ancien participan­t à Love is Blind Nick Thomp‐ son, la Fondation UCAN. L'or‐ ganisme à but non lucratif vient en aide aux participan­ts de téléréalit­é et tente de sen‐ sibiliser le public aux abus dont ils peuvent être vic‐ times.

Quelqu’un doit se lever, se mettre sur la ligne de feu et dire quelque chose et j’ai dé‐ cidé que ce serait moi. Je me fiche des conséquenc­es.

bilité d’ajuster l’exposition plus tard en postproduc­tion.

Une prise de vue en four‐ chette peut se faire en modi‐ fiant la vitesse de l’obtura‐ teur, l’ouverture ou la sensi‐ bilité (ISO). Mais je vous sug‐ gère de fixer votre ouverture à F8, et ce, pour toute la ses‐ sion photo. Le but est de li‐ miter les manipulati­ons sur votre téléobject­if lors de la prise de vue.

Réalisez plutôt votre four‐ chette en modifiant l’ISO. En choisissan­t un ISO autour de 500, vous pouvez modifier votre ISO rapidement vers le haut ou vers le bas. Si votre sensibilit­é de départ est trop basse, vous ne pourrez pas réduire votre exposition.

Cette même technique peut s’appliquer à la vitesse d’obturation; commencez avec une vitesse de base de 1/1000 de seconde. Puis aug‐ mentez et descendez votre vitesse d’obturation, ce qui va vous donner une belle va‐ riété d'exposition. Pour éviter un flou de bougé, ne descen‐ dez pas votre vitesse en des‐ sous de 1/250 de seconde.

Je n’ai jamais photogra‐ phié une éclipse solaire. En‐ core moins une éclipse so‐ laire totale.

J’ai donc décidé de tester mon équipement et de faire une séance d’essai sur le plein soleil, un après-midi, vers 15 h 30, il y a quelques jours.

J’ai eu quelques surprises. Le filtre assombrit drama‐ tiquement l’image. Plus que ce à quoi je m’attendais. Avec en plus les lunettes spéciales qui sont très sombres, on ne voit plus grand-chose! Il faut réaliser les opérations sur l’appareil en voyant beau‐ coup moins bien que d’habi‐ tude. Un handicap non négli‐ geable.

Je porte en plus des lu‐ nettes de prescripti­on. J’ai eu beaucoup de difficulté à y su‐ perposer les lunettes conçues pour l’éclipse. J’ai fini par décider de les faire tenir avec du ruban adhésif.

La postproduc­tion

Ne sous-estimez pas l'im‐ portance de la postproduc‐ tion.

J’ai fait un exercice avec une photo du plein soleil que je venais de prendre. En quelques minutes, je l’ai mo‐ difiée de manière à obtenir quatre versions différente­s. Celles-ci démontrent qu’il est possible de corriger et de modifier facilement une image à votre goût.

Ces changement­s en post‐ production illustrent bien les possibilit­és infinies qui s'offrent à vous.

Pour ma part, le 8 avril, je vais essayer de reproduire le plus fidèlement possible ce que j’aurai observé.

Il y aura trois grandes étapes : la période avant l’éclipse totale, où une partie du Soleil sera cachée par la Lune, l’éclipse totale, et la pé‐ riode suivant l’éclipse totale.

Dans la région de Mon‐ tréal, l’éclipse solaire totale durera seulement 1 minute 27 secondes. Il sera donc im‐ portant d’avoir établi une cer‐ taine stratégie pour la prise de vue avant que l'éclipse ne débute.

Ma stratégie sera la sui‐ vante :

Lors de la phase partielle (avant et après l’éclipse to‐ tale), je vais faire des plans larges avec mon téléphone avec des lunettes d’éclipse.

Pour les plans rapprochés, j’utiliserai mon objectif 600 mm.

Lors de l’éclipse totale, il sera possible de retirer le filtre et d'observer le soleil di‐ rectement. Je me concentre‐ rai sur des plans rapprochés avec mon objectif de 600 mm.

Je vais choisir une ouver‐ ture de F8 et une vitesse mi‐ nimale de 1/500 de se‐ condes.

Par après, je vais ajuster mon ISO en conséquenc­e pour avoir une bonne exposi‐ tion. Je vais faire une four‐ chette d’exposition en modi‐ fiant mon ISO vers le haut et vers le bas.

Puis, je ne m'imposerai aucune photo pendant envi‐ ron 45 secondes. Je vais prendre un moment pour contempler ce rare moment.

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