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Le rayonnemen­t des artistes musicaux : la mission de Larissa Souline

- Emmanuelle Brousseau

Les relationni­stes de presse sont de grands alliés pour les artistes et les per‐ sonnalités qu’ils repré‐ sentent. Véritable intermé‐ diaire entre les projets ar‐ tistiques et les médias, leur travail permet aux artistes d’avoir une chance de rayonner dans la sphère médiatique. Larissa Souline est l’une de ces alliées.

Depuis plusieurs années, la Trifluvien­ne d’origine a fait sa marque comme relation‐ niste de presse spécialisé­e en musique, si bien qu’elle a remporté deux prix au Gala alternatif de la musique indé‐ pendante du Québec (GA‐ MIQ) dans la catégorie rela‐ tions de presse et médias , en 2021 et 2022.

Parmi les artistes qu’elle met de l’avant, on retrouve aussi bien des groupes comme Fuudge et Galaxie, que des artistes pop comme Éléonore Lagacé, Florence K ou des ensembles de mu‐ sique classique.

De la télévision à la pro‐ motion

Larissa Souline rêvait d’abord de faire carrière à la télévision. Après un bacca‐ lauréat en communicat­ion sociale à l’Université du Qué‐ bec à Trois-Rivières, elle est partie vivre à Montréal pour effectuer un stage de recher‐ chiste à l’émission Deux filles le matin.

La jeune femme a bifur‐ qué vers l’univers des rela‐ tions de presse au moment où elle est devenue l’adjointe de Lise Raymond. C’est d’ailleurs au sein de cette en‐ treprise, Communicat­ion Lise Raymond, que sa carrière a vraiment pris son envol.

La vie m'a amené là, ditelle. Ce n’était pas prévu du tout, mais finalement, ça me sied super bien. J’adore ce que je fais.

Ce n’est toutefois qu’après avoir travaillé chez Warner Music Montréal et Six Médias que Larissa Souline s’est lan‐ cée en solo. À l’image de son arrivée dans le métier, le ha‐ sard a provoqué les choses.

C’était au moment de la pandémie, période pendant laquelle le milieu musical était sur pause, la forçant au chômage, faute de contrats chez son dernier employeur. Un saut dans le vide s’impo‐ sait.

Qu’est-ce que tu peux faire quand il arrive quelque chose de trop gros? Tu lâches le volant et tu vois où ça te mène.

Larissa Souline, relation‐ niste de presse

Ce détachemen­t, voire cette confiance en la vie, a fini par être avantageux pour elle. En quelques semaines, Larissa Souline cumulait des mandats à la pige, à com‐ mencer par des spectacles de cabanes à sucre virtuelles pour la série de concerts trad La Chasse-Balcon.

Au moment où les artistes ont recommencé à sortir des chansons, comme elle était disponible pour travailler, son nom s’est mis à circuler dans le milieu musical. Si bien qu’en juin 2020, elle en‐ registrait le nom de sa propre entreprise : Larissa Relations Médias.

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Un métier où il faut être sociable et méthodique

Le métier de relationni­ste de presse demande beau‐ coup d’entregent, une bonne capacité à communique­r et à s’adapter.

Dans la vraie vie, en culture, c'est pratiqueme­nt que du terrain, fait-elle valoir. C’est beaucoup de sponta‐ néité. Ce n’est pas routinier. Et ça, ça me plaît.

Bien que le réseau de contacts soit l’un des élé‐ ments clés du métier, Larissa Souline rappelle qu’il faut aussi faire preuve d’une bonne rigueur organisati­on‐ nelle.

Je me fais des listes, j’ai des outils de travail pour sa‐ voir où je suis rendue dans mes affaires, souligne-t-elle. Garder une banque de don‐ nées de contacts à jour, ça demande une certaine ri‐ gueur. Avoir les bons contacts, c’est la base du tra‐ vail. Si ta base de données n’est pas à jour, tu n'auras pas de résultats.

L’un des grands plaisirs du métier est d’aider concrète‐ ment au développem­ent de la carrière d’un artiste et à son rayonnemen­t média‐ tique.

On fait ça parce qu’on croit dans le projet. On veut mettre tout en oeuvre pour que ça se développe et que ça se rende aux bonnes oreilles

Larissa Souline, relation‐ niste de presse

L’une des grandes réalisa‐ tions de Larissa Souline re‐ pose sur le travail de promo‐ tion qu’elle a fait en amont et durant la sortie de l’album La Force d’Eros (Duprince, 2021), du chanteur de charme Gab Paquet.

Lorsque la relationni­ste a commencé à travailler avec lui, il y a quelques années, l’artiste était plus présent sur les scènes émergentes du Québec que dans l'oeil du grand public. Désormais, on peut le voir sur les plateaux d’émissions comme Belle et Bum et Plaza Plaisir, parfois même en dehors d’une sortie d’album.

Au moment où Larissa Souline a commencé à se faire contacter pour Gab Pa‐ quet, mais aussi pour d’autres demandes de pro‐ motion d’albums, elle a com‐ pris que quelque chose s'était passé, dit-elle. C’est su‐ per gratifiant de voir les fruits de ton travail concrèteme­nt, de voir que ça sert à l’artiste

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