Radio-Canada Info

« Prier pour Haïti » : une messe de Pâques marquée par les violences et la crise en Haïti

- Rebecca Kwan

Sur les bancs de la paroisse Sacré-Coeur d'Ottawa, quelques centaines de membres de la diaspora haïtienne de la région se sont recueillie­s dimanche à l’occasion de Pâques, leurs pensées étant principale‐ ment tournées vers leurs frères et leurs soeurs tou‐ jours coincés en Haïti, pays enflammé par des vio‐ lences depuis plusieurs se‐ maines.

C'est important de se ras‐ sembler ensemble, de prier pour Haïti, de glisser une membre du comité des jeunes de la paroisse, Chris‐ tina Joseph, à la sortie de la messe pascale. On envoie un message d'union à eux.

Quand je vois les images, ça me touche, confie-t-elle. Parce qu’on voit qu'il y a la tristesse, la détresse et le peuple haïtien en ce mo‐ ment, il vit des moments dif‐ ficiles.

Mme Joseph est soulagée d’apprendre que plusieurs

Canadiens coincés en Haïti ont pu être évacués par le gouverneme­nt canadien au cours des derniers jours. Elle s’inquiète néanmoins pour tous les autres, toutes natio‐ nalités confondues, qui se trouvent toujours au pays.

Sentiment sance d’impuis‐

C’est surtout un sentiment d’impuissanc­e qui perturbe, pour sa part, la responsabl­e du comité liturgique de la pa‐ roisse, Marie-Josée Renard.

Ça nous déchire les images de chez nous.

Marie-Josée Renard, res‐ ponsable du comité litur‐ gique de la paroisse SacréCoeur d'Ottawa

Cette dernière confie souffrir pour le peuple haï‐ tien, très présent dans ses prières.

Mais le peuple haïtien, c'est un peuple fort, tente-telle de se rassurer. On peut sortir de là où nous sommes.

Un paroissien, André Per‐ ceval, s’inquiète, lui, pour sa famille qui se trouve toujours au pays. Ça nous rend vrai‐ ment tristes de voir la situa‐ tion qui perdure.

Ce dernier comprend l’en‐ vie de plusieurs de fuir le pays. Il regrette néanmoins qu'Haïti soit peu à peu vidé de ses habitants. C'est un beau pays, c'est un très beau pays, soupire-t-il.

Haïti, c’est comme un grand malade, de lancer l'Abbé Joseph Lin Éveillard.

Il y a tellement de situa‐ tions dans ce corps, tant que de mal dans ce corps, on ne sait pas comment guérir. Il y a tellement de problèmes, re‐ grette ce dernier. Je souffre d'une douleur depuis un mois et demi ici. Je suis ma‐ lade.

Avec les informatio­ns de Gabriel Le Marquand Per‐ reault

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