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La FIQ régionale pense que l’entente de principe est bien accueillie

- Catherine Paradis

La présidente régionale de la Fédération interprofe­s‐ sionnelle de la santé (FIQ), Julie Boivin, accueille sans surprise le mécontente‐ ment de certains membres à l’égard de la nouvelle en‐ tente de principe conclue avec le gouverneme­nt. Elle soutient toutefois que la réception est toute autre dans la région du Sague‐ nay-Lac-Saint-Jean.

Les commentair­es néga‐ tifs se comptent par cen‐ taines sur la page Facebook de la FIQ depuis la négocia‐ tion d’un accord entériné à 53 % par les délégués syndi‐ caux.

Plusieurs internaute­s dé‐ noncent les compromis ac‐ cordés au niveau de la flexibi‐ lité d’emploi qui permet à l’employeur de transférer des travailleu­ses d’un établisse‐ ment à un autre ou encore les concession­s sur la récu‐ pération de l’ancienneté.

Je ne suis pas surprise. C’est sûr qu’après 16 mois de négociatio­ns, les attentes étaient très élevées chez nos membres, a admis d’emblée la présidente de la FIQ au Sa‐ guenay-Lac-Saint-Jean, Julie Boivin, en entrevue à l’émis‐ sion C’est jamais pareil.

Elle assure, par contre, qu’il y a une importante diffé‐ rence entre les réactions sur la scène provincial­e et locale.

Nous avons donné des as‐ semblées où tous nos membres ont eu l’occasion d’avoir toute l’informatio­n et chez nous, au Saguenay-LacSaint-Jean, ça semble pas mal mieux accueilli que nos col‐ lègues de l’extérieur, a-t-elle mentionné.

Selon elle, c’est la flexibi‐ lité d’emploi qui dérange le plus, mais qui est perçue dif‐ féremment dans certaines régions, dont le SaguenayLa­c-Saint-Jean.

On était face à un gouver‐ nement qui voulait de la flexi‐ bilité à outrance [...], donc le comité syndical est allé cher‐ cher un compromis, qui pour nous n’est pas un recul par rapport à ce qu’on avait. Il y a des employeurs plus mal‐ commodes que d’autres. Ici, l’employeur n’utilisait même pas la mobilité qui était déjà possible, alors nous l’évalua‐ tion qu’on faisait de cette flexibilit­é-là n’était pas si pire que ça, a déclaré Julie Boivin

La dirigeante syndicale soutient qu’il y a toutefois un problème de confiance géné‐ ralisé depuis la pandémie. Mme Boivin estime aussi que certains membres ont l’im‐ pression que l’entente avec le Front commun a mis une pression indue sur la Fédéra‐ tion interprofe­ssionnelle de la santé pour qu’elle fasse des concession­s à son tour.

Les 80 000 membres de la FIQ seront appelés à se pro‐ noncer lors d’un vote électro‐ nique les 10-11-12 avril pro‐ chain dans l’ensemble du Québec.

On verra ce qui va se pas‐ ser, on ne peut pas présumer que l'entente va être accep‐ tée. Si les membres n’ac‐ ceptent pas le compromis, ce sera un retour aux moyens de pression qui sera envi‐ sagé, prévient Julie Boivin.

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