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Le Club des coeurs joyeux reçoit le prix Étoile Santé 2024

- Laurent Rigaux

Le Club des coeurs joyeux a remporté la semaine der‐ nière le prix Étoile santé afin de reconnaîtr­e leur im‐ pact sur le bien-être phy‐ sique et mental des ci‐ toyens de la région de Prince-Ouest.

La distinctio­n, habituelle‐ ment décernée à des indivi‐ dus francophon­es oeuvrant dans le domaine de la santé, a été remise aux membres du club le 28 mars par le Ré‐ seau santé en français de l'Île-du-Prince-Édouard (RS‐ FÎPÉ) lors d'un événement au Centre acadien de PrinceOues­t.

Le Club des coeurs joyeux, fondé en 2007, regroupe 113 membres aînés. Activités pour les membres, visites au centre de la petite enfance ou dans des foyers de soin, le club est très actif dans la communauté, et amène beaucoup de bonheur, sou‐ ligne Élise Arsenault, la direc‐ trice du RSFÎPÉ.

Les services de santé, ça compte juste pour 10 % de la santé des gens, explique-telle. Les déterminan­ts so‐ ciaux sont importants aussi. Le sentiment d'inclusion dans ta communauté, ta langue, ta culture, ton écono‐ mie, ton réseau social, tout ça, c'est aussi important, poursuit la responsabl­e pour justifier la remise d'un prix en santé au club d'aînés.

Shelaine Gallant, co-prési‐ dente communauta­ire du RS‐

FÎPÉ, est aussi gestionnai­re de projets bilingues dans les foyers Maplewood et Sum‐ merset. Elle voit l'impact du club sur les résidents lors‐ qu'ils reçoivent la visite des membres.

Nos résidents, à un mo‐ ment donné, étions quand même membres de la com‐ munauté francophon­e. Ça fait que là, maintenant qu'ils sont dedans leur foyer, ils ont cette connexion avec la communauté, détaille-t-elle.

Faire des activités avec [les résidents des foyers] en français, c'est très important parce que souvent on perd cette connexion-là, appuie Elise Arsenault.

Les gens, lorsqu'ils se sentent bien, puisqu'ils se sentent inclus, ils vont de‐ meurer bien.

Élise Arsenault, directrice du Réseau santé en français de l'Île-du-Prince-Édouard

La présidente du Club des coeurs joyeux exprime son grand plaisir que le groupe ait été distingué.

Ils aiment ça quand ils nous voient arriver parce qu'il y en a beaucoup qui ont pas la chance de parler fran‐ çais. On a du plaisir à parler avec eux autres parce qu'ils nous disent des choses drôles, tu sais, raconte pour sa part la présidente du Club des coeurs joyeux, Fréda Bé‐ nard.

Organiser les activités, convier les 113 membres aux réunions, tout ça lui de‐ mande beaucoup d'énergie, confie Mme Bénard. Avant d'ajouter : Mais ça fait rien, moi j'adore ça!

médecin, ajoute-t-elle, men‐ tionnant que les assistants médicaux sont autorisés à prescrire la plupart des médi‐ caments, à l’exception des narcotique­s.

Une forte demande

Kristen Luomala affirme que les places de formation pour devenir adjoints au mé‐ decin sont insuffisan­tes au Canada pour répondre à la demande de la profession. En 2023, il y avait 56 places dans les programmes de for‐ mation canadiens, précise-telle. Avec l'ajout du pro‐ gramme de l'Université de Calgary, ainsi que le lance‐ ment récent d'un programme de ce genre à l'Université Dalhousie et des places sup‐ plémentair­es dans d'autres établissem­ents, 137 adjoints au médecin seront formés chaque année dans l'en‐ semble du pays. Des pro‐ grammes dans d'autres pro‐ vinces devraient également être lancés prochainem­ent, souligne Kristen Luomala.

Il s'agit donc d'une crois‐ sance énorme pour nous, fait-elle remarquer.

Selon le Dr Todd Ander‐ son, la pénurie de presta‐ taires de soins de santé en Alberta a ravivé l'idée d'un programme de formation in‐ terne. Plusieurs projets simi‐ laires ont été élaborés dans le passé, mais aucun n'avait été mis en place.

Kristen Luomala espère que ce programme permet‐ tra d'embaucher et de garder des adjoints au médecin en Alberta.

Un modèle de finance‐ ment est nécessaire, selon les adjoints au médecin

Cependant, des barrières persistent, de l'avis de Kris‐ ten Luomala. Selon elle, l'Al‐ berta devrait avoir un mo‐ dèle de financemen­t permet‐ tant aux médecins de famille qui gèrent des cliniques indé‐ pendantes d’avoir recours à des adjoints au médecin sans avoir à les payer eux-mêmes.

Cela sera la plus grande barrière. Si nous parvenons à convaincre le gouverneme­nt d’élaborer de bons modèles de financemen­t pour les cli‐ niques de médecins de fa‐ mille, alors je crois que nous serons en mesure d’augmen‐ ter le nombre assez rapide‐ ment, dit-elle.

Elle ajoute que l’Associa‐ tion avait demandé à rencon‐ trer la ministre de la Santé pour en discuter, mais qu’elle n'avait toujours pas reçu de réponse.

CBC/Radio-Canada a éga‐ lement contacté la ministre de la Santé de l’Alberta pour obtenir une réponse, mais au moment de publier cet ar‐ ticle, aucune réponse n’avait été donnée.

Avec les informatio­ns de Jennifer Lee

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