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TES Canada : des élus municipaux appelés à prendre position

- Marilyn Marceau

Dix élus municipaux de la Mauricie incitent leurs col‐ lègues à prendre position dans le dossier du projet d’usine d’hydrogène et d’implantati­on d’éoliennes de TES Canada dans la ré‐ gion.

Le groupe a rendu pu‐ blique une lettre ouverte qui appelle les élus des munici‐ palités des Chenaux et de Mékinac à se prononcer sur le sujet.

Parmi les élus signataire­s, un seul occupe la fonction de maire. Il s’agit de Luc Pellerin, premier magistrat de SaintStani­slas. Les autres sont des conseiller­s municipaux.

Selon lui, les élus ont maintenant suffisamme­nt d’informatio­ns pour se forger une opinion. Luc Pellerin est lui-même contre le projet de TES Canada et affirme que plusieurs résidents de la mu‐ nicipalité sont aussi opposés à l’implantati­on d’éoliennes, d’après ce qu’il a pu observer.

Moi, mon travail, c'est de défendre les citoyens de Saint-Stanislas, c'est de m'oc‐ cuper d'eux autres, je tra‐ vaille pour eux, c’est eux autres qui me payent, je suis leur employé, fait que j'irai pas à l'encontre de leurs be‐ soins ou à l'encontre de leurs idées ou de ce qu'ils veulent, affirme le maire.

TES Canada a annoncé en novembre dernier qu’elle souhaite construire une usine de production d’hydro‐ gène à Shawinigan et instal‐ ler environ 140 éoliennes dans les environs pour géné‐ rer de l’énergie. Environ 200 emplois devraient être créés une fois le projet en marche, soit en 2028, et les proprié‐ taires qui accepteron­t d’ac‐ cueillir une éolienne rece‐ vront d’importante­s rede‐ vances.

Les signataire­s de la lettre ouverte écrivent que si un projet de développem­ent va à l’encontre du bien commun pour favoriser quelques inté‐ rêts privés, il est de notre de‐ voir de faire réviser ce projet dans le sens de la collectivi­té ou de l’interdire.

La réflexion et le silence sont des vertus qu’il faut sa‐ voir cultiver, mais à un cer‐ tain point, refuser de se pro‐ noncer sur les dossiers qui suscitent les passions de nos concitoyen­s relève de la dé‐ mission morale.

Extrait de la lettre ouverte des élus signataire­s

Les signataire­s invitent les autres élus qui le souhaitent à les contacter afin de prendre des actions concer‐ tées.

Si un projet de développe‐ ment va à l’encontre du bien commun pour favoriser quelques intérêts privés, il est de notre devoir de faire réviser ce projet dans le sens de la collectivi­té ou de l’inter‐ dire, peut-on aussi lire.

Les signataire­s rappellent que les élus ont le pouvoir d’adopter des résolution­s pour protéger les terres agri‐ coles et des règlements pour la gestion du territoire ainsi que de demander une au‐ dience du Bureau d'au‐ diences publiques sur l'envi‐ ronnement (BAPE).

Signataire­s de la lettre ouverte intitulée Élus des MRC de Mékinac et des Chenaux : au travail!

Yvan Bordeleau, conseiller municipal à Hérouxvill­e Isa‐ belle Clément, conseillèr­e municipale à Hérouxvill­e Vé‐ ronique Doucet, conseillèr­e municipale à Hérouxvill­e Chloé Germain-Thérien, conseillèr­e municipale à Saint-Stanislas Hélène Gil‐ bert, conseillèr­e municipale à Hérouxvill­e Daniel Grand’Maison, conseiller mu‐ nicipal à Saint-Luc-de-Vin‐ cennes Jacques Lefebvre, conseiller municipal à SaintLuc de Vincennes Roger Nor‐ mandin, conseiller municipal à Saint-Luc-de-Vincennes Luc Pellerin, maire de Saint-Sta‐ nislas Roman Pokorski, conseiller municipal à SaintAdelp­he

Avec une entrevue réali‐ sée à l’émission Toujours le matin

À écouter :

Luc Pellerin, maire de Saint-Stanislas, en entrevue à l’émission Toujours le matin

son d'une pétition sur le pro‐ cessus d'embauche de la di‐ rectrice générale, Nathalie

Paquet.

Le journal local a aussi re‐ çu une mise en demeure.

Le maire assure avoir en‐ voyé ces lettres pour mettre fin à l'intimidati­on envers la

directrice générale.

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