L’offre de piscines pour l'été à TroisRivières fait réagir
L’offre de piscines exté‐ rieures sera réduite l’été prochain à Trois-Rivières en raison des travaux prévus à la piscine de l’Exposition, ce qui inquiète des nageurs et représentants d’orga‐ nismes qui voient quand même positivement le fait que cette piscine soit réno‐ vée plutôt que condamnée.
Le nombre total de pis‐ cines et de pataugeoires ou‐ vertes l’été prochain s'élèvera à cinq. La population ne pourra pas compter non plus sur la piscine du parc de l'île Saint-Quentin, car elle sera aussi fermée pour des tra‐ vaux.
Pour compenser, la Ville évalue la possibilité d’ouvrir celle du parc Anjou, ainsi que la pataugeoire du parc JeanBéliveau. Ces plans d’eau font partie des trois qui ont été fermés par la Ville pour des raisons économiques, en tenant compte du degré de vétusté et du faible taux de fréquentation.
La présidente du Comité d'action aquatique de TroisRivières, Daliane TurcotteGuimond, préfère que la pis‐ cine de l’Exposition soit réno‐ vée plutôt que fermée défini‐ tivement, mais émet un bé‐ mol.
Elle déplore qu’il doive y avoir des fermetures com‐ plètes en 2024 et 2026. Elle croit que la Ville aurait pu mieux anticiper les travaux.
Depuis au moins 10 ans, il y a des gens qui parlent de mécontentement, d'infra‐ structures aquatiques tant intérieures qu’extérieures. Si la ville avait investi, avait fait un plan d'action, on n’en se‐ rait pas là aujourd'hui, af‐ firme-t-elle.
La coordonnatrice ad‐ jointe chez COMSEP, MarieJosée Tardif, affirme que l’offre de piscines est impor‐ tante pour les gens plus dé‐ munis, particulièrement avec les chaleurs qu’on connaît.
Pour les gens à faible re‐ venu qui n’ont pas de piscine dans leur cour, puis qui sont dans des quartiers où il y a des îlots de chaleur, c'est sûr qu'on est vraiment content que la piscine [de l’Exposi‐ tion] reste ouverte à long terme dit-elle.
L’organisme compte rester vigilant pour s’assurer que les gens aient accès à des plans d’eau l’été prochain.
Une diminution de l'offre n'est jamais une bonne nou‐ velle selon le directeur géné‐ ral de la Société de sauvetage du Québec, Raynald Haw‐ kins. Lorsqu'on ferme des lieux extérieurs ou intérieurs qui empêchent les gens de pratiquer soit la natation ou la baignade, ça peut accroître des effets négatifs comme moins de mise en forme pour certains et peut-être même un risque de noyade pour d'autres, puisqu’on va vouloir aller s'aventurer sur des cours d'eau [moins sur‐ veillés] afin de se rafraîchir, explique-t-il.
Avec les informations de Charles-Antoine Boulanger
À écouter :
Daliane Turcotte-Gui‐ mond, présidente du Comité d'action aquatique de TroisRivières, en entrevue à l’émis‐ sion En direct