Le Centre d’amitié autochtone de Sept-Îles veut sa propre clinique
Le Centre d’amitié autoch‐ tone de Sept-Îles souhaite ouvrir, dès que possible, une clinique médicale au sein de ses installations. Le projet se veut un geste im‐ portant pour la sécurisa‐ tion culturelle des autoch‐ tones de la région.
Guylaine Vachon, la direc‐ trice du Centre d’amitié, veut offrir des soins adaptés à la culture autochtone en milieu urbain, comme cela a été fait ailleurs. Selon elle, les be‐ soins de sa communauté suivis des niveaux de glycé‐ mie, du diabète et soins po‐ diatriques notamment doivent être comblés par une approche sur mesure.
Richard Mollen, un Innu de la Romaine qui réside à Sept-Îles, est enthousiaste à l'idée de voir un tel service offert dans sa ville. Le monde sera plus enclin à aller se faire soigner s’il est accueilli par une infirmière autoch‐ tone, affirme-t-il.
Un autre résident de SeptÎles, Jimmy Ritchie, est toute‐ fois circonspect par rapport à l’utilité de ce service, étant donné qu’il existe déjà des centres de santé dans les communautés avoisinantes. L’Innu de Uashat mak Maniutenam pense qu'il serait peut-être préférable d’amé‐ liorer ces services-là, plutôt que d’en créer un autre.
La directrice du Centre d’amitié autochtone de SeptÎles maintient quand même qu’une clinique à l’intérieur de ses murs assurerait un ac‐ cès facile et sécurisant : c’est ce sentiment de bien-être qu’on veut apporter, dit Guy‐ laine Vachon.
Un projet de longue ha‐ leine
Le projet est embryon‐ naire, pour le moment, mais il a déjà reçu 121 000 $ de la part du CISSS de la CôteNord, en 2021, pour le réali‐ ser. Guylaine Vachon estime toutefois que de nouvelles sommes seront nécessaires pour embaucher une res‐ source dédiée à sa concréti‐ sation.
Pour le chantier qui s’an‐ nonce, le Centre d’amitié au‐ tochtone entend faire appel à la Société immobilière du Regroupement des centres d'amitié autochtones du
Québec, un organisme créé en 2019. Son objectif est no‐ tamment d’aider les Centres à développer et diriger la réa‐ lisation de projets, indique Myrian Marotte, sa directrice des communications.
Des rénovations devront également être effectuées pour que la clinique soit ré‐ glementaire. Ça prend toute une logistique pour être aux normes, évoque Mme Va‐ chon.
Quant à leur échéancier, la directrice le voudrait aussi rapproché que possible. Si j’avais une baguette ma‐ gique, ce serait prêt demain matin!, dit-elle, tout en refu‐ sant de se prononcer sur un calendrier précis.
D’après les informations de Charles-Étienne Drouin