Faut-il lever le moratoire sur la fermeture d’écoles en Ontario?
Le Conseil scolaire public anglais de Toronto (TDSB) le plus gros conseil scolaire au pays - demande au gou‐ vernement de Doug Ford de lui permettre de fermer des écoles secondaires sous-utilisées.
L'ancien gouvernement li‐ béral a mis en place un mo‐ ratoire sur les fermetures d'écoles en 2017; les progres‐ sistes-conservateurs ont re‐ fusé depuis de le lever.
Le TDSB fait face à un trou budgétaire de 26,5 millions de dollars pour 2024-2025. La présidente du Conseil, Ra‐ chel Chernos Lin, fait valoir qu'il y a 60 000 places va‐ cantes dans différentes écoles sous-utilisées.
Pour elle, une école se‐ condaire doit compter idéale‐ ment 1000 à 1200 élèves pour avoir une masse estu‐ diantine suffisante pour offrir différentes options de cours et une large gamme d'activi‐ tés parascolaires.
Or, dit-elle, le TDSB compte plusieurs écoles se‐ condaires de 400 à 500
élèves.
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Ça nous coûte beaucoup d'argent [de garder ces écoles ouvertes], soutient Ra‐ chel Chernos Lin en entrevue vendredi à l'émission Metro Morning de CBC, chiffrant le coût à 585 000 $ par établis‐ sement.
Si le gouvernement refuse de lever le moratoire, elle propose d'accorder des « exemptions au cas par cas ». Nous sommes un très gros conseil scolaire, dit-elle. Nous sommes un peu différents des autres conseils, tout en ajoutant que d'autres conseils ont aussi réclamé la fin du moratoire.
Selon le plan du TDSB, jus‐ qu'à 4 écoles pourraient être fusionnées par année, élimi‐ nant aussi des postes de di‐ rection.
La province nous de‐ mande de trouver des écono‐ mies et ça en est une, ajoute Mme Chernos Lin.
Le TDSB envisageait aussi d'abolir ses cours aux adultes pour épargner de l'argent, mais les conseillers scolaires ont plutôt demandé jeudi un rapport détaillé de l'adminis‐ tration sur l'impact de telles coupes, avant toute décision.