L’opposition s’inquiète de l'absence de plans d'affaires de Santé NouvelleÉcosse
La session de printemps de l'Assemblée législative de la Nouvelle-Écosse doit se terminer aujourd'hui et la chef du NPD n'allait pas partir sans partager une fois de plus ses frustrations sur la gestion du gouverne‐ ment en place.
Claudia Chender, déplore le manque de responsabilité publique de la part de l'auto‐ rité provinciale de la santé, car Santé Nouvelle-Écosse a reçu la permission de ne pas produire de plan d'affaires à temps pour 2022-23.
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L’opposition
accuse
le gouvernement de N.-É. de manquer de transparence Un projet de loi de la N.-É. sur l’accès aux données des pa‐ tients serait trop large La N.É. a des objectifs pour amé‐ liorer le système de santé, mais sans échéanciers
Au cours de la période des questions à l'Assemblée législative jeudi, la chef néo‐ démocrate a déclaré qu'une demande d'accès à l'informa‐ tion concernant le plan d'af‐ faires avait généré une ré‐ ponse indiquant que Santé Nouvelle-Écosse avait reçu l'autorisation de ne pas pro‐ duire le document.
La Loi sur les autorités sa‐ nitaires exige que le docu‐ ment soit produit et soumis à la ministre de la Santé chaque année. Le document doit faire état des dépenses de fonctionnement an‐ nuelles, de la coordination avec les conseils de santé communautaire et d’un plan d'engagement avec le public.
Claudia Chender soutient que l’absence de plan signifie que les gens ne peuvent pas évaluer les progrès réalisés par Santé Nouvelle-Écosse. Aucun plan n’a encore été publié pour 2023-24 ou 202425.
Tout ce que nous pouvons faire, c'est écouter le premier ministre, réfuter toutes les questions négatives et en‐ suite nous dire que les choses s'améliorent alors que ce n’est clairement pas le cas, a-t-elle déclaré.
Le premier ministre peut dire que le ciel est vert, mais cela ne veut pas dire que c'est vrai.
Claudia Chender, chef du NPD en Nouvelle-Écosse
La ministre de la Santé, Michelle Thompson, a dé‐ claré qu'à sa connaissance, toutes les exigences législa‐ tives et politiques avaient été respectées, même si le plan d'affaires 2022-23 n'a pas été produit à temps.
Elle a ajouté que les res‐ ponsables étaient confrontés à beaucoup de travail lié au plan d'action du gouverne‐ ment en matière de santé à l'époque, en plus de la ges‐ tion de la COVID-19.
Je dirais que 2022-23 était un peu une anomalie, a dit la ministre aux journalistes.
Puis elle a indiqué qu'elle ne savait pas pourquoi les deux plans d'affaires plus ré‐ cents n'avaient pas encore été publiés en ligne, mais qu'ils avaient été soumis à son ministère et approuvés.
Une porte-parole de Santé Nouvelle-Écosse a dé‐ claré que le plan d’affaires 2022-23 avait finalement été remis à la ministre en avril de l’année dernière et que le plan d'affaires 2023-24 de‐ vrait être publié en ligne dans les 30 jours, mais que le plan 2024-25 n'est pas en‐ core finalisé.
Claudia Chender pense qu’il est dans l'intérêt du gou‐ vernement de ne pas publier ses plans en temps oppor‐ tun. Elle a souligné qu'à l'heure où le gouvernement consacre des dépenses re‐ cord aux soins de santé, il ne voit pas le genre de résultats que le public pourrait espé‐ rer.
Les soins de santé se dé‐ tériorent rapidement, a-t-elle soulevé. Nous avons moins de personnes affectées aux soins primaires, nous avons des salles d'urgence fermées plus souvent ; quelle que soit la manière de mesurer, la si‐ tuation ne s'améliore pas.
Lorsque les conservateurs ont formé le gouvernement, ils ont destitué le conseil d'administration de l'autorité sanitaire et limogé le PDG, le remplaçant par une per‐ sonne nommée politique‐ ment.
Nous avons dit, après avoir formé le gouvernement que nous aurions, pendant un certain temps, une équipe de direction en matière de santé, a déclaré la ministre Thompson.
Cette équipe comprend la PDG par intérim Karen Old‐ field, qui détient ce titre de‐ puis sa nomination il y a plus de deux ans.
Le système est dans une période de transition et Mi‐ chelle Thompson croit que l’important c’est que chacun fasse sa part afin de faire avancer le système de santé .
Avec les informations de Michael Gorman de CBC
nous aider et pallier le manque de main-d’oeuvre, je ne pense pas qu’ils devraient avoir à payer ce 30 $-là, ditelle.
Mme Arsenault, qui at‐ tend une employée de l’exté‐ rieur de l’archipel cet été, croit que la redevance s’ajou‐ tera au fardeau des entrepre‐ neurs.
Pour sa part, c’est elle qui défrayera les coûts de la re‐ devance pour son employée. Elle croit que d’autres em‐ ployeurs, qui ont parfois des dizaines de travailleurs sai‐ sonniers, feront la même chose. C’est une grosse charge financière qui va s’ajouter à celle des entre‐ prises des Îles […]. On a déjà un gros fardeau financier et d’ajouter ça, c’est comme une petite cerise sur le sundae, affirme Ariane Arsenault.
La Chambre de commerce des Îles-de-la-Madeleine in‐ dique qu’elle suivra de près le déploiement de cette rede‐ vance.
Les entreprises travaillent de plus en plus fort et dé‐ pensent des sommes supplé‐ mentaires pour aller cher‐ cher des travailleurs à l’exté‐ rieur, étrangers et saison‐ niers, donc peut-être que le 30 $ pourrait avoir un impact à ce niveau-là, fait valoir à son tour le directeur général de la chambre de commerce, Alexandre Lavoie.
C’est un projet pilote, en rodage, et on va suivre ça de près pour voir qu’est-ce que ça va donner en fin de compte et s’assurer qu’il n’y ait pas d’impacts négatifs sur nos entreprises et notre éco‐ nomie madelinienne.
Alexandre Lavoie, dg de la Chambre de commerce des Îles-de-la-Madeleine
Le maire des Îles-de-laMadeleine, Antonin Vali‐ quette, a concédé mercredi soir que la première année de ce projet sera effective‐ ment imparfaite et que des ajustements pourront être apportés en cours de route.
Le règlement de la rede‐ vance touristique doit être adopté à la séance du conseil du 9 avril prochain, pour une mise en application à comp‐ ter du 1er mai.
Avec la collaboration avec Elisa Serret.