Le prix des logements pourrait battre des records d’ici 2026, selon un nouveau rapport
La Société canadienne d'hypothèques et de loge‐ ment (SCHL) prévoit que les prix de l'immobilier rési‐ dentiel pourraient at‐ teindre d'ici l'année pro‐ chaine les niveaux records enregistrés au début de 2022 et de nouveaux som‐ mets d'ici 2026.
Le dernier rapport de l'agence publié jeudi sur les perspectives du marché du logement indique également que les mises en chantier au Canada devraient diminuer cette année avant de se re‐ dresser en 2025 et 2026, re‐ flétant l'effet décalé de la hausse des taux d'intérêt sur les nouvelles constructions.
Selon un autre rapport publié la semaine dernière par l'agence, 137 915 nou‐ veaux logements ont été mis en chantier l'année dernière dans les six plus grandes villes du Canada, les niveaux étant restés conformes à ceux des trois dernières an‐ nées en raison d'une forte augmentation du nombre de nouveaux appartements.
Hausse des loyers à pré‐ voir
Malgré l'augmentation du nombre de logements loca‐ tifs mis sur le marché en 2023, l'offre ne devrait pas suivre la demande, ce qui en‐ traînera une hausse des loyers et une baisse des taux d'inoccupation dans les an‐ nées à venir.
La SCHL indique que l'ac‐ cession à la propriété sera également un sujet de préoc‐ cupation au cours des trois prochaines années.
En effet, la baisse des taux hypothécaires et la plus forte croissance démographique enegistrée depuis les années 1950 devraient entraîner une reprise des ventes, qui sera aussi marquée par l’évolution de la demande vers les habi‐ tations de gammes de prix inférieures et les marchés plus abordables au Canada, d'après le rapport.
En dessous des records de 2020 et 2021
L''analyse prévoit que les niveaux de vente entre 2025 et 2026 dépasseront légère‐ ment la moyenne des dix dernières années, mais reste‐ ront inférieurs aux niveaux records enregistrés entre 2020 et 2021, en raison du coût toujours élevé des loge‐ ments.
Sur le plan régional, la SCHL prévoit que l'Ontario et la Colombie-Britannique ver‐ ront leurs nombres de chan‐ tiers baisser cette année, avertissant que les promo‐ teurs pourraient avoir du mal à stimuler la construction d'appartements en raison notamment des coûts de fi‐ nancement.
La SCHL s'attend à ce que les provinces des Prairies en‐ registrent de bons résultats, en raison des prix abor‐ dables des logements et des perspectives économiques plus favorables qui attireront probablement les acheteurs et les demandeurs d'emploi, ce qui entraînera une aug‐ mentation des constructions.
Au Québec, les mises en chantier devraient augmen‐ ter, mais rester inférieures aux niveaux post-pandé‐ miques après une forte baisse de la construction de logements neufs l'année der‐ nière.
Les provinces de l'Atlan‐ tique devraient, elles, subir moins de pressions sur la construction de logements neufs par rapport aux deux années précédentes en rai‐ son d'une migration excep‐ tionnellement forte.
Les mises en
chantier dans certaines provinces de l'Est s’harmoniseront davan‐ tage à la baisse de la crois‐ sance démographique, selon le rapport.
La C.-B. espère dépasser les projections
Le ministre du Logement de la Colombie-Britannique, Ravi Kahlon, s'est dit convaincu que la province surpassera les projections de mises en chantier de la SCHL pour le pays et a fait remar‐ quer que le rapport ne tient pas compte des change‐ ments mis en oeuvre par les gouvernements.
Il s'agit d'une projection fondée sur la hausse des taux d'intérêt [...] qui exerce une forte pression sur les projets de construction de lo‐ gements dans tout le Ca‐ nada, a-t-il déclaré.
Je pense que la ColombieBritannique restera en tête pour les mises en chantier. L'année dernière, nous étions en tête par habitant dans tout le pays et nous conti‐ nuerons à l'être dans les an‐ nées à venir, ajoute le mi‐ nistre.
Avec les informations de La Presse canadienne