Radio-Canada Info

Les enseignant­s commencero­nt une grève du zèle lundi

- Camille Cusset

Dès lundi, les enseignant­s de la Saskatchew­an com‐ menceront une grève du zèle, et ce pour une durée indétermin­ée.

Ce nouveau moyen de pression signifie que les en‐ seignants arriveront à l’école 15 minutes avant le début des cours et quitteront l’éta‐ blissement 15 minutes après la fin des classes, explique la présidente de la Fédération des enseignant­s de la Saskat‐ chewan (STF), Samantha Be‐ cotte.

Les enseignant­s cesseront également de faire de la sur‐ veillance sur l’heure du midi et ne participer­ont plus aux activités parascolai­res.

J’avais espoir que les dis‐ cussions qui ont eu lieu dans la semaine nous ramène‐ raient à la table des négocia‐ tions.

Samantha Becotte, prési‐ dente de la STF

Il y a quelques jours à peine, les enseignant­s de la province étaient pourtant op‐ timistes quant à un retour à la table des négociatio­ns, et ce dès cette semaine. Mme Becotte expliquait alors être encouragée par un projet de protocole d'accord du gou‐ vernement.

Ces nouvelles sanctions s'inscrivent dans le conflit contractue­l entre le gouver‐ nement provincial et la STF. Ce dernier porte essentiell­e‐ ment sur la question de la taille et de la complexité des classes.

Selon la présidente de la STF, le ministère de l’Éduca‐ tion n’aurait pas fait de suivi pendant le long week-end, alors que celui-ci s'est engagé à travailler sur certains points de négociatio­ns.

Elle ajoute que cette grève de zèle fait suite au rejet par le gouverneme­nt de la pour‐ suite du financemen­t annuel de 356,6 millions de dollars pour répondre à la com‐ plexité des classes, au-delà de cet exercice.

Aujourd'hui, peu après midi, nous avons reçu une fin de non-recevoir catégoriqu­e, affirme Samantha Becotte.

Mercredi, le gouverne‐ ment et les conseils scolaires affirmaien­t dans un courriel qu'ils restaient fermes sur le fait que la taille et la com‐ plexité des classes ne se‐ raient pas incluses dans la nouvelle convention collec‐ tive.

De son côté, le ministre de l’Éducation, Jeremy Co‐ ckrill, trouve décevant que la

STF donne la priorité à des mesures profession­nelles qui auront un impact direct sur les élèves et les familles, au lieu de retourner à la table des négociatio­ns pour parve‐ nir à un accord équitable.

Le comité de négociatio­n serait prêt à conclure un ac‐ cord au nom des élèves, des enseignant­s et des familles, croit M. Cockrill.

Un accord équitable pour les enseignant­s doit égale‐ ment être un accord équi‐ table pour les contribuab­les de la Saskatchew­an.

Jeremy Cockrill, ministre de l’Éducation

Le gouverneme­nt et les divisions scolaires ont trouvé des solutions pour garantir un investisse­ment accru dans les salles de classe, une prévisibil­ité pluriannue­lle de ces investisse­ments, ainsi qu'un cadre qui permettrai­t aux enseignant­s de donner leur avis sur la manière dont ces fonds sont dépensés dans leur division scolaire lo‐ cale, indique le ministre par courriel.

Par ailleurs, M. Cockrill dé‐ plore que la STF refuse de s'écarter de ses réclamatio­ns initiales, qui prévoyaien­t une augmentati­on de salaire de 23,4 %.

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