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Pannes de courant : le réseau électrique albertain à nouveau sous pression

- Emmanuel PrinceThau­vette

Vendredi matin, le gestion‐ naire du système élec‐ trique de l'Alberta (AESO) a émis une alerte pour de‐ mander aux Albertains de limiter leur consommati­on d’énergie, alors que le ré‐ seau électrique était sous pression. La situation est toutefois différente de celle des grands froids de janvier dernier.

Vers 9 h du matin, AESO a demandé aux distribute­urs de procéder à des pannes d’électricit­é tournantes, puisque le réseau n’était pas en mesure de répondre à la demande en énergie.

À Calgary, 25 000 clients ont été affectés pendant en‐ viron 14 minutes, selon EN‐ MAX. À Edmonton, ce sont 20 000 clients qui ont perdu le courant pendant moins d’une demi-heure, affirme EPCOR. Près de 15 000 clients de For‐ tis Alberta en région rurale ont aussi été concernés par ces pannes.

Les pannes tournantes ont pris fin vers 9 h 30, et l’alerte provincial­e d’AESO a été levée un peu avant midi.

Une situation différente de celle des grands froids de janvier

L’AESO avait aussi émis des alertes provincial­es à de nombreuses reprises lors de la vague de grand froid qui s’est abattue sur la province en janvier dernier. À ce mo‐ ment, le réseau devait faire face à une très grande de‐ mande en électricit­é en rai‐ son des besoins accrus en chauffage. Or, cette fois-ci, c’est plutôt l’offre qui est en cause.

Marie-France Samaroden, vice-présidente responsabl­e des opérations et de la fiabi‐ lité du réseau chez AESO, ex‐ plique que c’est une combi‐ naison d’un manque d’éolien et de solaire, en plus du temps nécessaire pour aug‐ menter la production d’élec‐ tricité, à partir des centrales au gaz, qui ont été à l’origine de l’alerte.

Ce qui a exacerbé le pro‐ blème et qui a causé les pannes tournantes, c’est qu’une centrale thermique a été déconnecté­e, ajoute-telle.

En avril, d’habitude, il y a plusieurs [centrales] qui vont saisir l'occasion, parce qu’elles savent qu’il ne va pas faire très chaud ou très froid, de faire des réparation­s né‐ cessaires [...] On avait plu‐ sieurs [centrales] qui étaient hors marché, explique MarieFranc­e Samaroden.

Quelles solutions pour éviter les pannes tour‐ nantes?

Blake Shaffer, professeur en économie d’énergie à l’Université de Calgary, sou‐ tient que la nécessité de re‐ courir à des pannes tour‐ nantes démontre un manque de flexibilit­é dans le réseau électrique albertain.

Selon le professeur, il fau‐ drait augmenter le nombre de lignes de transmissi­on avec les juridictio­ns voisines, comme la Colombie-Britan‐ nique et le Montana, pour qu’il soit possible d’importer rapidement plus d’électricit­é si nécessaire.

Selon lui, une autre solu‐ tion serait de construire des centrales capables d’entrer en fonction rapidement lors de périodes de pointe pour éviter des pannes d’électricit­é forcées. Blake Shaffer avance aussi qu’il faudrait encoura‐ ger les Albertains à réduire leur consommati­on à cer‐ tains moments à l’aide d’une tarificati­on dynamique.

Les gens aiment bien blâ‐ mer les problèmes du sys‐ tème d’électricit­é, dit-il. Mais la réalité c’est que toutes les technologi­es de production d’électricit­é ont leurs défis.

Pour la première ministre Danielle Smith, c’est un signe que l’Alberta doit développer des centrales pour pouvoir subvenir à ses besoins gran‐ dissants en électricit­é. Je pense que cela met en évi‐ dence que nous ne pouvons pas avoir un système élec‐ trique basé uniquement sur l'énergie éolienne et solaire. C'est tout simplement impos‐ sible, affirme-t-elle.

Nous voulons être cer‐ tains que nous disposons d'une puissance de base suf‐ fisante et qu'elle augmente à un rythme raisonnabl­e afin que nous puissions continuer à répondre aux besoins les jours où la demande est la plus forte.

Avec les informatio­ns de Janet French

à la hausse chez tous les jeunes de 15 à 24 ans, la pro‐ portion de jeunes Canadiens diplômés de l’enseigneme­nt postsecond­aire a continué d’augmenter, tandis que la demande d’embauche a for‐ tement diminué dans les sec‐ teurs comme les services profession­nels et les services financiers où les nouveaux diplômés de l’enseigneme­nt postsecond­aire ont de plus en plus de mal à trouver un emploi, lit-on dans le rapport de la RBC.

M. Nareshan explique qu'il s'attendait à ce que le fait de payer des frais de sco‐ larité élevés pour un diplôme technique lui donne une lon‐ gueur d'avance sur le marché de l'emploi. Je suppose qu'à ce stade, il y a une sorte d'er‐ reur dans mon calcul de coût-bénéfice, a-t-il ajouté. Je finirai par changer de car‐ rière si rien ne marche. Mais j'espère que ce ne sera pas le cas.

En fait, selon les statis‐ tiques sur l’emploi publiées vendredi, le taux d'emploi des jeunes est à son plus bas depuis février 2012.

Selon Carrie Freestone, économiste à la RBC et coau‐ trice du rapport, depuis avril 2023, la moitié de l'augmen‐ tation du taux de chômage provient de demandeurs d'emploi qui ne faisaient pas partie de la population active auparavant parce qu'ils étaient aux études.

Les immigrants récents moins touchés

Le rapport de janvier de la RBC précise que depuis avril, le Canada a ajouté 369 000 nouveaux travailleu­rs à la po‐ pulation active. Mais le nombre de travailleu­rs sala‐ riés a augmenté d’à peine la moitié de ce nombre, soit 182 000, et les autres arri‐ vants dans la population ac‐ tive sont toujours à la re‐ cherche d’un emploi ou au chômage.

La population du Canada croît à son rythme le plus ra‐ pide depuis 1957, rappelle Mme Freestone.

Malgré cela, y lit-on, ce sont plutôt les étudiants et les nouveaux diplômés qui font grimper le taux de chô‐ mage, comparativ­ement aux nouveaux arrivants.

Le taux de chômage des nouveaux arrivants (immi‐ grants arrivés il y a moins de cinq ans) a augmenté de moitié par rapport à la hausse enregistré­e dans la population totale depuis le printemps.

Rapport de la RBC intitulé Le ralentisse­ment du marché du travail est un coup dur pour les étudiants et les nou‐ veaux diplômés

Sans emploi, pour plus longtemps

Les étudiants sont dans une position où ils cherchent un emploi depuis [de plus en plus] longtemps, explique Mme Freestone.

Wincy Li observe le même phénomène. Elle est direc‐ trice associée d’un organisme étudiant qui cherche à aider les nouveaux diplômés à dé‐ crocher un emploi. Le centre offre des services pour les cinq premières années après l’obtention d’un diplôme.

La raison pour laquelle nous avons une politique de cinq ans à l'égard des anciens étudiants est que nous com‐ prenons qu'il faut parfois un certain temps pour que les étudiants trouvent un emploi après avoir obtenu leur di‐ plôme, bien que cela dé‐ pende parfois de l'industrie dans laquelle ils postulent, explique Mme Li.

Je pense qu'au cours des deux dernières années, nous avons vu beaucoup d'étu‐ diants exprimer une plus grande anxiété, en raison de la pandémie, mais aussi des conditions économique­s qui évoluent constammen­t.

M. Nareshan, lui, songe à poursuivre ses études en vue d'obtenir une maîtrise pour étoffer son curriculum vitae. Selon lui, il y a des licencie‐ ments dans le secteur tech‐ nologique, ce qui signifie qu’il est en concurrenc­e avec des candidats plus expériment­és qui ont récemment perdu leur emploi.

Après avoir mené des en‐ tretiens, je demande un re‐ tour d'informatio­n. Il m'est arrivé à plusieurs reprises de perdre face à des candidats qui avaient littéralem­ent cinq ans d'expérience ou qui étaient titulaires d'une maî‐ trise, dit-il.

En attendant, il passe d’un contrat à l’autre afin de payer son loyer. Il se peut qu'il doive retourner vivre chez ses parents et, bien qu'il sou‐ haite continuer à vivre au Ca‐ nada, il pourrait se tourner vers les États-Unis ou ailleurs s'il ne trouve pas d'emploi ici, explique-t-il.

Avec les informatio­ns de Jenna Benchetrit de CBC

cherche actuelleme­nt de guides-animateurs, parce qu'il y aura toujours les vi‐ sites guidées, mais aussi de gens qui se sentent investis, passionnés par l'histoire et qui veulent bien sûr créer des personnage­s. On les tra‐ vaille avec eux, on fait de la formation, il y a des cos‐ tumes, donc on les encadre, poursuit-il.

Le site de la NouvelleFr­ance accueille entre 4000 et 5000 visiteurs chaque été. Avec les nouveautés, l'organi‐ sation cible un minimum de 10 000 entrées annuelle‐ ment. Le site a déjà accueilli jusqu'à 30 000 visiteurs.

C'est important parce que ça fait découvrir le secteur de Saint-Félix-d'Otis, pas juste le site de la Nouvelle-France, mais le camping aussi, le vil‐ lage, la Zec Brébeuf, les alen‐ tours également de Saint-Fé‐ lix, croit Karl Routhier.

Une tyrolienne d’un kilo‐ mètre de longueur pourra aussi profiter aux touristes.

D'après un reportage de Claude Bouchard

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