Crise des surdoses : 177 personnes sont décédées en février en C.-B.

En février, 177 personnes sont décédées en Colom‐ bie-Britannique en raison d’une surdose, d’après un bulletin du Service des co‐ roners. Cela correspond à une moyenne de 6,1 vies perdues par jour.

Le coupable reste pour la grande majorité des cas le même : le fentanyl ou ses analogues ont été identifiés dans environ huit résultats de tests sur dix en 2024, sou‐ vent en combinaison avec de la cocaïne, de la méthamphé‐ tamine ou d'autres sub‐ stances selon le rapport du Service des coroners.

D'après le bulletin 71 % des décès ont été provoqués en fumant, contre 15 % par administration nasale, et 12 % par injection.

Taux très élevés

Les taux de mortalité dans l'ensemble de la pro‐ vince restent très élevés, se‐ lon le Service des coroners.

À l'échelle de la province, pour les deux premiers mois de 2024, il s'établit à 40,1 pour 100 000 habitants, ce qui est inférieur aux chiffres records signalés en 2023, mais reste près de deux fois supérieur au taux enregistré en 2016, année où l'urgence de santé publique a été dé‐ clarée pour la première fois.

La toxicité des drogues non réglementées est la prin‐ cipale cause de décès en Co‐ lombie-Britannique pour les personnes âgées de 10 à 59 ans, représentant plus de dé‐ cès que les homicides, les suicides, les accidents et les maladies naturelles combi‐ nés.

Au moins 14 208 Bri‐ tanno-Colombiens ont perdu la vie à cause des drogues non réglementées depuis que l'urgence de santé pu‐ blique a été déclarée pour la première fois en avril 2016.

D'après le rapport, rien n'indique que l'approvision‐ nement sécuritaire sur or‐ donnance contribue aux dé‐ cès dus aux drogues non ré‐ glementées.

En 2023 et 2024, l'hydro‐ morphone, puissant opioïde prescrit comme solution de rechange aux drogues illi‐ cites, a été détectée dans 3 % des décès, dus à des drogues non réglementées ayant fait l'objet d'une analyse toxicolo‐ gique accélérée, selon le rap‐ port.