Un projet des Bergers de l’Espoir dans le quartier Carlington suscite un débat à Ottawa
La Ville d'Ottawa doit tenir compte de l'impact poten‐ tiel d'un tel projet sur la communauté voisine avant d’approuver des projets de logements avec services de soutien, a estimé le conseil municipal cette semaine.
Le débat a surgi alors que Les Bergers de l'Espoir, qui viennent en aide aux per‐ sonnes vulnérables, sou‐ haitent démolir un bâtiment abandonné situé au 1093, chemin Merivale pour construire un quatrième éta‐ blissement dans le quartier Carlington.
Les plans prévoient la construction d’un bâtiment de six étages qui pourrait ac‐ cueillir 70 personnes, selon l’organisme.
Les Bergers de l’Espoir ex‐ ploitent un établissement de logements avec services de soutien dans un édifice adja‐ cent, au 1095, chemin Meri‐ vale, ainsi que deux installa‐ tions à proximité, dont The Oaks, qui offre un pro‐ gramme de gestion de l'al‐ coolisme.
Considérer communautaire l’impact
La motion du conseiller du quartier Rivière, Riley Bro‐ ckington, qui a été adoptée à 17 voix contre 7, demande au conseil municipal de considé‐ rer l'effet cumulatif et l'im‐ pact communautaire de tels projets avant d'accepter d'y consacrer un financement.
M. Brockington a déclaré que les résidents de son quartier ont exprimé leurs in‐ quiétudes face à l'augmenta‐ tion de la criminalité dans le quartier.
Depuis que les Bergers de l'Espoir ont emménagé dans leur troisième établissement, l'été dernier, il y a eu un cer‐ tain nombre de problèmes, a-t-il déclaré. Je n’exagère pas.
Le financement pour le projet en question provient du Fonds pour accélérer la construction de logements du gouvernement fédéral, qui a prévoit 176 millions de dollars pour le logement à Ottawa.
Environ 90 % de cet ar‐ gent a été alloué à des pro‐ jets de logements abordables prêts à être construits, mais qui manquent de finance‐ ment, comme le projet des Bergers de l’Espoir.
Actuellement, 26 établis‐ sements à Ottawa sont ad‐ missibles à ce financement.
« Déboulonner mythes » les
Stephen Bartolo, le pré‐ sident-directeur général des Bergers de l’Espoir, espère que cette nouvelle directive du conseil n'entravera pas les projets futurs.
En fait, il y aura moins de lits à cet endroit qu'avant notre emménagement, a-t-il déclaré, soulignant que 110 personnes vivaient autrefois dans une maison sur la pro‐ priété en question.
M. Bartolo raconte que son organisme a travaillé très dur pour déboulonner plu‐ sieurs mythes.
Nous avons pu examiner les données sur la criminalité au cours des trois derniers mois, qui montrent claire‐ ment qu'il n'y a pas de corré‐ lation directe entre l’arrivée des Bergers de l’Espoir dans une communauté et une augmentation de la crimina‐ lité dans la région, a-t-il dé‐ claré, précisant que le projet est loin d’être lancé.
Nous ne parlons pas de construire [demain], a-t-il dit. Ce projet n'en est pas à ce stade.
Le dirigeant des Bergers de l’Espoir a assuré que l’or‐ ganisme tiendrait compte des préoccupations de la communauté.
Si nous jugeons, le mo‐ ment venu, que tout n’est pas au point et que nous devons attendre encore un peu, alors c'est ce que nous fe‐ rons, a-t-il assuré.
M. Bartolo a souligné qu'il existe actuellement un be‐ soin criant de logements et a fait valoir que le nouveau bâ‐ timent logerait des per‐ sonnes déjà stables qui vivent actuellement dans des logements avec services de soutien.
Les personnes en situa‐ tion d'itinérance chronique sont accompagnées par des services répartis à travers la ville, a-t-il rappelé.
Cela aura moins d'impact sur la communauté que de les mettre tous dans la même communauté en même temps.
Stephen Bartolo a souli‐ gné l’urgence d'avoir de ce type d’établissements.
Nous parlons de ments qui devaient construits hier. loge‐ être
Embauche d'un agent d'engagement communau‐ taire
Malgré les arguments des Bergers de l’Espoir, le conseiller Riley Brockington a insisté sur le fait que l’orga‐ nisme, selon lui, n'a pas cor‐ rectement pris en compte les préoccupations de la com‐ munauté.
Ils ne veulent même pas reconnaître qu'il y a des pro‐ blèmes dans la commu‐ nauté... Malgré toutes les preuves, tous les appels et demandes de services que je peux leur montrer, a-t-il dé‐ claré. S'il s'agit de personnes venant directement du sys‐ tème de refuge dans une communauté résidentielle, il est préférable d'avoir des ressources sur place dans votre établissement pour ai‐ der ces résidents.
M. Bartolo a pour sa part indiqué que Les Bergers de l’Espoir ont embauché un agent d'engagement commu‐ nautaire pour parler avec les résidents et les entreprises afin de mieux comprendre leurs préoccupations.
Plus nous nous enga‐ geons, plus nous sommes convaincus que la majorité des résidents de ce quartier comprendront l'importance du logement avec services de soutien et comprendront l'importance des Bergers de l'Espoir, a-t-il déclaré.
Je veux que cela réussisse, a reconnu le conseiller Bro‐ ckington. En réalité, [cette motion a pour but d’] attirer l'attention des refuges pour leur dire qu’ils doivent inves‐ tir dans] des services suffi‐ sants pour nos résidents.
Avec les informations de Sam Konnert de CBC News